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« La conquête de l’art », la websérie pour déjouer les préjugés sur l’art contemporain

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Faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ? Une œuvre d’art doit-elle être belle ? Faire de l’art demande-t-il du travail ? Vous aussi, vous vous posez ces questions ? Alors, les webdocs que le Frac Aquitaine propose sont pour vous : des webséries qui s’attaquent aux poncifs sur l’art contemporain en s’appuyant sur des œuvres de leur propre collection et plus largement, des œuvres emblématiques d’art moderne et classique. Un dispositif de médiation innovant et adapté à la pluralité des regards, des plus initiés au plus néophytes.
 
Fruit d’un travail collaboratif rassemblant des ressources du territoire, « La Conquête de l’art » s’inscrit dans la volonté d’une diffusion numérique des savoirs à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine et au-delà.
 
www.conquetedelart.frac-aquitaine.net est une nouvelle série de webdocumentaires composée de trois vidéos, de 3 à 4 minutes chacune. Elles répondent à trois questions : faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ? Une œuvre d’art doit-elle être belle ? Faire de l’art demande-t-il du travail ?
Accompagnées de quizz interactifs, sur un ton sérieux et décalé à la fois, elles s’attaquent aux poncifs sur l’art contemporain en s’appuyant sur des œuvres de la collection du Frac Aquitaine, et plus largement des œuvres emblématiques d’art moderne et classique. Elles s’adressent à un public désireux de s’initier à l’art contemporain et de dépasser les préjugés qui lui sont fréquemment associés. Partant des points de ruptures de l’art moderne et contemporain avec son public, cette série documentaire cherchera à les expliquer, les déjouer, et aider l’auditoire à s’en saisir.
 
Proposées sur tous les écrans, seul ou en famille, elles peuvent être exploitées dans les établissements scolaires, les structures médico-sociales, socio-culturelles et socio-éducatives, les associations. Ce support animé accompagnera les expositions nomades du Frac Aquitaine en région.

Une bouteille à la mer

Espère-t-on attirer un plus grand public vers les musées et expositions avec cette initiative ? Car quel intérêt suscite l’art contemporain auprès des Français ? Selon un sondage commandé par Art Paris à l’institut BVA en 2010, les Français visitent en moyenne au moins une exposition ou un musée tous les ans, seuls 20 % d’entre eux ont déjà acquis une œuvre actuelle. Le sentiment envers l’art contemporain reste encore mitigé. Si la fréquentation des lieux d’art, musées en tête, ne cesse de progresser, l’art contemporain a encore du pain sur la planche. Bien que la curiosité (51 %) et l’enthousiasme dominent les réponses, 32 % des sondés manifestent encore de l’indifférence et 15 % de l’incompréhension.
 
L’art du XXe et du début du XXIe siècle est un art de combat. Combat pour bouleverser un ordre artistique, mais aussi politique, social, économique. Ce combat prend des formes changeantes et parfois dérangeantes, qui surprennent, perturbent, émeuvent, séduisent ou peuvent aussi rebuter ceux à qui elles sont destinées. L’art est donc, aussi, un combat pour ses spectateurs, qui doivent le conquérir – ou se laisser conquérir.
Camille de Singly, historienne de l’art – Conférence nomade du FRAC Aquitaine mars 2015
 

Le public a-t-il « peur » de l’art contemporain ? La crainte à l’égard de l’art contemporain proviendrait, selon Marie-France Beaudoin, Historienne de l’art, de l’arrêt des cours classiques : « On a arrêté les cours d’histoire de l’art dans le système public. Ils ne sont donnés désormais qu’à ceux qui étudient les arts plastiques, le design et parfois la littérature. Le public s’est donc retrouvé sans outils et très démuni ». (Source : La Tribune – Septembre 2016)
 
Le professeur de sociologie de l’art à Paris VIII, Alain Quemin, souligne, études à l’appui, l’importance de l’éducation et des diplômes pour s’y intéresser.
Et si les politiques publiques lancées dans les années 80 ont eu selon lui quelques effets, en particulier via les FRAC, l’éducation à ce type d’art peine toujours, contrairement à ce qui se passe en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
Le sociologue considère que « l’art contemporain n’est pas une priorité pour tout le monde, clairement, comme la culture. Et l’art contemporain conserve une image un peu élitiste et c’est probablement, en partie, une des raisons qui fait qu’il n’est pas facilement accepté par les gens qui en sont les plus éloignés. »
 
Il est mpossible malheureusement de bénéficier de repères officiels récents. Mais selon le ministère de la Culture, les Français n’ont pas changé d’habitude entre 1997 et 2008 : 15% d’entre eux visitent une fois par an une galerie et 9% seulement se rendent dans un musée d’art contemporain, ou moderne, avec des chiffres de fréquentation croissante prouvant néanmoins un intérêt renouvelé du public pour l’art contemporain :
Fréquentation totale 2012 : 1 409 559 visiteurs
Fréquentation totale 2013 : 1 947 666 visiteurs (30 Ans des FRAC)
Fréquentation totale 2014 : 1 682 469 visiteurs
En 2013, le volume et la couverture territoriale des expositions organisées par les FRAC a été de :
– 88 d’expositions dans les murs (fréquentation totale : 361 000 visiteurs).  
– 462 expositions hors les murs (fréquentation totale : 1 550 000 visiteurs).
– La moyenne de fréquentation des scolaires en 2013 représentait 11,73% des visiteurs. (Source : FRAC Plateform)
Et dans un sondage BVA de 2010 pour le Journal des arts, la moitié des personnes interrogées disent avoir de la curiosité, mais un tiers exprime de l’indifférence et 15 % de l’incompréhension pour l’art contemporain. 
 
L’art, dans son ensemble, n’est pas « une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes …  » : réécoutez le discours d’Albert Camus lors de la réception de son Prix Nobel de littérature en 1857 :
 

 

L’initiative « La conquête de l’art » porte donc bien son nom …
 

Données clés sur la fréquentation des lieux et événements culturels 2016 (Source : Ministère de la Culture et de la Communication).

 
Ce projet a été réalisé avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine (via le programme Aquitaine Cultures Connectées) et la Drac Nouvelle-Aquitaine.

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Idée originale et production : Frac Aquitaine ; scénario et graphisme : Cizo (Les Requins Marteaux Éditions) ; réalisation : Stéphane Soulié ; textes : Camille de Singly, historienne de l’art et Sophie Poirier, auteure ; développement web : Matthieu Felder / Poivre vert Productions.
 
Plus d’informationshttp://frac-aquitaine.net/
 
 

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