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SeaBubbles fait du bad buzz sur Paris

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Tous les parisiens attendaient avec impatience l’arrivée des SeaBubbles sur la Seine. Ces bulles volantes, nouveau concept du navigateur Alain Thébault pour développer un mode de transport des plus écologiques. Ces machines volantes devaient être mises en service ces jours-ci. Las ! Le lancement est reporté à plus tard pour d’obscures raisons administratives. Un coup de gueule en forme de bad buzz, pour faire plier les contraintes levées par une administration tatillonne ou un vrai échec français, montrant notre incapacité à conserver et faire prospérer les startups que nous adorons pourtant tant ?
 
L’article du Figaro du 20 octobre a mis le petit monde parisien en émoi. Le fondateur des SeaBubbles, les navettes fluviales électriques qui devaient naviguer sur la Seine en tant que « taxis volants », a annoncé que leur déploiement dans la capitale française était ajourné. Alain Thébault, créateur de ce concept « zéro bruit, zéro vague et zéro émission [de carbone] » ne décolère pas. Il s’épanche dans le Huffington Post contre une «  startup nation [qui] n’en a que le nom ».  « Du fait du mille-feuille administratif français, c’est très compliqué de mettre en place un test pilote à Paris. » poursuit-il, citant au passage, parmi les obstacles au développement parisien des SeaBubbles, le prix de location d’un ponton : 1 000 euros par jour, sans possibilité de branchement et donc de recharge de ces véhicules à motorisation électrique.
Il fustige aussi la réglementation des vitesses : 12 km/h maximum à certains endroits de la Seine alors qu’un SeaBubbles, censé naviguer entre 40 et 50 km/h, doit naviguer à au moins 10 km/h pour pouvoir déployer ses foils. En effet, les SeaBubbles à propulsion électrique reprennent le principe de l’hydroptère développé par M. Thébault, avec des « foils », sorte d’arcs en fibre de verre, immergés qui, grâce à la vitesse, maintiennent le bateau hors de l’eau à quelque 50 cm au-dessus des vagues. Sans vitesse, ces appareils se trainent à la façon d’un drôle de pédalo.

LIRE DANS UP : On va pouvoir voler sur la Seine cet été

Alors, Alain Thébault jette l’éponge parisienne : « On ne va pas continuer à pédaler dans le vide en passant des mois à discuter avec les administrations » s’exclame-t-il au Figaro.
D’autres villes sont prêtes à l’accueillir les bras ouverts. Première d’entre elles, Genève, où une ligne de test constituée de cinq navettes sera lancée en avril 2018. Des infrastructures seront même spécialement construites par la Suisse sur les rives du lac Léman. Le navigateur assure recevoir des demandes du monde entier — dont San Francisco, Tokyo ou encore Bangkok — pour son concept.
Il envisage aussi de créer des SeaBubbles en version « bus », qui seraient capables d’accueillir respectivement 32 et 64 passagers. « Qu’on démarre à Paris, à Pékin, à Bangkok ou à Genève, ça ne change rien, c’est toujours un pas en avant pour le climat », résume le navigateur français à nos confrères de Novethic. « C’est juste désolant pour mon pays car ce sont les emplois de demain qu’ont créé aujourd’hui. La France a la filière inventive mais la Suisse, elle, est toujours à l’heure », se désole-t-il.
 
Paris délaissée, Paris outragée, devra donc attendre, alors que notre capitale devait être la première ville au monde à accueillir ces drôles de machine. La maire Anne Hidalgo en est fort marrie. Elle y croyait dur comme fer, mais ne baisse pas pour autant les bras devant ce bad buzz. Elle a renouvelé sur Twitter son soutien indéfectible à SeaBubbles. Les premiers essais effectués le 16 juin dernier avaient été concluants : « SeaBubbles permet de se déplacer facilement en cœur de ville, tout en protégeant l’environnement et en améliorant la qualité de l’air. » déclare Anne Hidalgo, promettant aussitôt : « Je souhaite donc que les services de l’État envisagent de faire évoluer la réglementation pour permettre à Paris d’accueillir SeaBubbles ».
 
Le coup de colère d’Alain Thébault pourrait alors avoir porté ses fruits. On dit que même Emmanuel Macron en a entendu le bruit. Le navigateur espère toujours pouvoir faire voler ses bulles sur la Seine, sans trop de contraintes ni tracasseries administratives. À suivre…
 
Image d’en-tête : F.Demange/Seabubbles
 

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