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Cycle Daniela de Felice et Matthieu Chatellier à la Cinémathèque du documentaire à la Bpi : De part et d’autre

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Du 18 novembre au 4 décembre, La Cinémathèque du documentaire à la BPI présente De Part et d’autre des cinéastes Daniela de Felice et Matthieu Chatellier. Première rétrospective où les cinéastes évoquent leur intimité. Une œuvre à deux regards unique.

Depuis bientôt vingt ans, le couple de cinéastes Daniela de Felice et Matthieu Chatellier font un cinéma très personnel où chacun signe ses « propres » films, tout en participant au travail de l’autre. Une seule exception : (G)rêve général(e) de 2006, une véritable co-réalisation.

Daniela retourne toujours dans son Italie natale pour raconter les histoires de sa famille et celles de son pays, histoires remplies de souvenirs qui évoquent les spectres du fascisme mussolinien et du populisme berlusconien. Matthieu, lui, voyage souvent entre Normandie et Massif Central, à travers ses rencontres avec les artistes Fred Deux et Cécile Reims, comme avec des personnes invalides en attente d’une prothèse, ou encore pour raconter ses propres tourments de santé.

Quand les cinéastes évoquent leur intimité, ils passent souvent par le truchement du dessin, pour éviter toute lecture voyeuriste. C’est aussi par ce choix formel que cette œuvre à deux regards apparaît finalement comme unique aux deux sens du terme.
Elle sera proposée ici sous forme d’une rétrospective, la toute première jamais dédiée à eux, en présence des deux cinéastes et de nombreux invités.
En ouverture, l’avant-première exceptionnelle du dernier opus de Matthieu Chatellier, De Part et d’autre, suite de son magnifique Voir ce que devient l’ombre de 2011.

Elle sera proposée ici dans les salles du Centre Pompidou sous forme d’une rétrospective, la toute première jamais dédiée à eux, en présence des deux cinéastes et de nombreux invités.

Daniela de Felice est née à Milano en 1976. Elle grandit en Italie où elle étudie le dessin et l’histoire de l’art, puis à 17 ans, le bac en poche, elle part à Bruxelles pour étudier la « Narration Visuelle » à l’ERG. C’est ici qu’elle réalise « Coserelle », un premier film qui sera remarqué dans de nombreux festivals comme à la Mostra del Nuovo Cinema di Pesaro et aux Inattendus à Lyon où elle croise la route de Matthieu Chatellier. Elle revient en Italie et travaille au sein de Fabrica Cinema. En 2006 elle co-réalise (G)rêve général(e), avec Matthieu Chatellier, son complice et compagnon d’aventures. Le film décrit une jeunesse de province qui fait l’apprentissage de l’engagement politique.

Le film est diffusé à Visions du Réel et dans de très nombreux festivals. En 2007, elle réalise Libronero, douloureux portrait d’une famille écrasée par l’autoritarisme. Le film reçoit le « Prix du Pavillon » au festival Côté Court de Pantin, il est aussi montré à la Mostra del Nuovo Cinema di Pesaro et dans plusieurs festivals. En 2013, elle réalise Casa, sélectionné à Visions du réel, qui remporte la Golden Dove for Animated Documentary à Dok Leipzig et une mention de l’Institut Français au Cinéma du Réel. Le film est projeté dans de très nombreux festivals internationaux. En 2019, elle renoue avec la coréalisation avec Matthieu Chatellier pour le court métrage de fiction Angèle à la Casse qui sera montré à Côté Court – Pantin, au festival du film court de Grenoble, Festival international d’Alès. En 2020 elle réalise Mille fois recommencer, où de jeunes étudiants s’engagent dans la création et la sculpture sur marbre à Carrare (Italie).
Le film obtient une Bourse Louis Lumière de l’Institut Français, Brouillon d’un rêve et remporte de nombreux prix dont une Étoile SCAM 2021. En 2022, Daniela revient à Visions du Réel avec le film Ardenza qui y sera montré en avant-première mondiale.

Parallèlement à son travail de réalisation, Daniela de Felice est aussi monteuse, notamment pour les films de Matthieu Chatellier Voir ce que devient l’ombr,e prix de l’œuvre de l’année de la SCAM et étoile de la SCAM, Doux Amer, La mécanique des Corps, Sauf ici-peut-être et Nos Forêts sélectionnés, entre autres à Cinéma du Réel, Expériences du regard à Lussas, Festival dei Popoli à Florence, Festival international d’Alès …
Source : Festival Côté Court à Pantin

Matthieu Chatellier a suivi des études de cinéma en CinéSup à Nantes puis à l’ENS Louis Lumière à Paris. Entre 1997 et 2004, il réalise ses premiers films de fiction tout en organisant des actions culturelles dans des quartiers défavorisés d’Amiens puis de Caen. En 2006, alors qu’un vaste mouvement social mobilise les universités contre un nouveau type de contrat de travail, Matthieu Chatellier réalise avec Daniela de Felice le film (G)rêve général(e)(2008). Il y fait le récit de la découverte de l’engagement et de la lutte politique par de jeunes étudiants de province bloquant leur université.

En 2010, approfondissant l’exploration de ses thèmes de prédilection – l’intimité et le huis-clos –, il réalise Voir ce que devient l’ombre, qui évoque sa rencontre avec les artistes Cécile Reims et Fred Deux. Doux amer (2011) est le journal intime du cinéaste à l’époque où il apprend qu’il est atteint d’une maladie grave. À travers notamment un récit off et des images filmées dans la solitude ou bien en famille, le film témoigne d’une conscience exacerbée de la fragilité de la vie. Dans Sauf ici, peut-être (2013), le réalisateur s’immerge au sein d’une petite communauté Emmaüs en lisière d’un bois. Il y noue une relation avec différents compagnons, qui l’emmènent dans leur chambre, lui racontent l’histoire des objets qui les entourent, esquissant ainsi un récit de leur propre vie.

Avec La Mécanique des corps (2016), Matthieu Chatellier décrit avec délicatesse et retenue l’acceptation de l’hybridation du corps chez des personnes amputées. Il renoue avec la fiction et la coréalisation avec Daniela de Felice en 2019 pour le court métrage Angèle à la Casse. Il réalise la même année le long métrage Nos forêts, entre fiction et documentaire. Il y expérimente une forme nouvelle où se mêlent la force du cinéma du réel et une intimité imaginaire, portée par des comédiens non professionnels.
Source : Les yeux doc

Programmation

Vendredi 18 novembre à 20h
En présence de Daniela de Felice et Matthieu Chatellier

De part et d’autre, Matthieu Chatellier – France, 2022, couleur, 1 h 18 min – Avant-première exceptionnelle
Dix ans après avoir réalisé Voir ce que devient l’ombre, portrait du couple d’artistes Fred Deux et Cécile Reims, Matthieu Chatellier retourne dans le Berry pour passer quelques jours avec Cécile. Depuis la mort de son compagnon, elle vit seule et ne travaille plus. Cécile accueille le cinéaste et lui raconte une dernière fois sa traversée du XXe siècle. Parallèlement, Matthieu replonge dans les images tournées dix ans auparavant et accompagne deux amis passionnés de l’œuvre de Fred Deux, dans leur tentative de percer le secret de “l’oncle”…

Samedi 19 novembre à 17h et Dimanche 27 novembre à 17h
En présence de Daniela de Felice et Matthieu Chatellier

Libro nero, Daniela de FeliceFrance, 2007, couleur, 19 min
À travers le portrait de son grand-père et plus encore de sa mère dont elle assume l’histoire, Daniela de Felice compose un essai personnel sur le fascisme tel qu’il imprègne l’enfance et contamine le quotidien.

Casa, Daniela de Felice – France, 2013, couleur, 54 min
Un jour, ma mère nous annonce qu’elle veut vendre la maison de Santo Stefano Ticino, notre maison : celle-là même où nous avons grandi, mon frère et moi, et où notre père est mort il y a dix ans. (…) Nous voudrions nous en libérer et traiter cette maison comme un simple bien immobilier, mais c’est le temple d’une communion familiale, figé depuis la mort du père. C’est un espace où nous nous sommes convaincus de pouvoir arrêter le temps. (Daniela de Felice)

Samedi 19 novembre à 20h
En présence de Daniela de Felice et Matthieu Chatellier

Ardenza, Daniela de FeliceFrance, 2022, couleur, 1 h 07 min
Témoignage d’une émancipation sensuelle et d’un engagement politique dans l’Italie des années 1990. Une jeune femme se déplace, se cogne, souffre et jouit. Son récit est parsemé de rencontres et de moments éphémères et grisants. À l’arrière-plan, l’Italie s’apprête à porter au pouvoir Forza Italia et les affrontements entre gauche et extrême droite sont de plus en plus tendus.

Samedi 3 décembre à 17h

(G)rêve général(e), Daniela de Felice, Matthieu ChatellierFrance, 2007, couleur, 1 h 30 min
Rien n’est finalement plus romanesque qu’une insubordination (Patrick Leboutte, critique). En février 2006, le gouvernement français instaure le Contrat première embauche. Une partie de la jeunesse se révolte contre la précarisation de ses conditions de vie. Dans une université française transformée en «Fort Alamo», le film s’immerge avec de jeunes étudiants qui découvrent l’engagement et éprouvent un combat politique.

Lundi 21 novembre à 20h et jeudi 1er décembre à 20h
En présence des cinéastes et Alice Leroy (enseignante en histoire et esthétique du film)

Voir ce que devient l’ombre, Matthieu Chatellier – France, 2011, couleur, 1 h 29 min
L’un est la guérison de l’autre. C’est ainsi depuis leur première rencontre à Paris, en 1951. À présent, à 80 ans passés, Fred Deux, peintre, et Cécile Reims, graveuse, affrontent le dessaisissement programmé de leurs archives, la « mise en liste » qui précède la « mise en boîte » de la correspondance, des manuscrits, des inédits, des cahiers, des ouvrages et des catalogues. Et dans l’intimité de leur atelier, en narrateurs  incomparables, ils racontent le siècle traversé. (Yves Chèvrefils, archiviste)

Mercredi 23 novembre à 20h et vendredi 2 décembre à 20h
En présence des cinéastes et Pierre-Alexis Chevit (programmateur)

Doux amer, Matthieu Chatellier – France, 2013, couleur, 1 h 16 min
Journal intime d’un homme qui se découvre un jour atteint d’une maladie incurable et potentiellement mortelle. Voyage autour des corps aimés, entre la France et l’Italie. Éclats singuliers et sensuels.

Jeudi 24 novembre à 20h et vendredi 2 décembre à 17h
En présence des cinéastes et Caroline Zéau (spécialiste de l’histoire et de l’esthétique du cinéma documentaire)

La Mécanique des corps, Matthieu ChatellierFrance, 2016, couleur, 1 h 18 min
Dans un centre de rééducation, le cinéaste fait la rencontre de femmes et d’hommes amputés, qui, sans relâche, réapprennent à marcher ou à saisir. Un objet mécanique se substitue désormais à la partie manquante de leur corps. Ils sont devenus hybrides.

 Samedi 26 novembre à 20h
En présence des cinéastes et Carine Bernasconi (historienne du cinéma et spécialiste du cinéma documentaire)

Sauf ici, peut-être, Matthieu ChatellierFrance, 2014, couleur, 1 h 05 min
Au sein d’une communauté Emmaüs, les portraits singuliers, inoubliables, d’Ulysse contemporains. Non loin de la mer, dans un sous-bois parsemé de bennes et de hangars, ils nous livrent leurs aventures avec délicatesse et retenue.

Samedi 26 novembre à 17h et samedi 3 décembre à 20h
En présence des cinéastes

Mille fois recommencer, Daniela de Felice – France/Italie, 2020, couleur, 1 h 25 min
En contrebas des célèbres carrières de marbre blanc, l’Académie des Beaux-Arts de Carrare accueille des étudiants venus du monde entier. Ils y apprennent à sculpter comme on le faisait pendant la Renaissance. Dans la poussière et le vacarme de coups de marteaux, du bourdonnement des meules et des ponceuses, des jeunes gens s’engagent dans une vie de création. Transmission de désirs, de savoirs et de techniques ancestrales ou modernes. Au fil de l’enseignement, les personnalités s’affirment et des figures humaines surgissent des blocs de marbre brut.

Dimanche 4 décembre à 17h
En présence des cinéastes et Dominique Cabrera (réalisatrice)

Nos forêts, Matthieu Chatellier – France, 2021, couleur, 1 h 11 min
Maurice, opérateur de prise de vue, séjourne dans un hameau désert du Massif central. La forêt alentour est hantée par un loup. Bientôt les fantômes surgissent. Une réflexion mi-documentaire mi-fictionnelle sur l’art du documentaire.

Programmations organisées par La Bibliothèque publique d’information dans le cadre de La Cinémathèque du documentaire à la Bpi.
Responsables de la programmation : Arlette Alliguié & Monique Pujol
Responsable de la programmation du cycle : Harry Bos

Lieu : Bibliothèque publique d’information de La Cinémathèque du documentaire à la Bpi du Centre Pompidou – Place Georges Pompidou – Paris 75004

Agenda des séances

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