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arts et cultures

UMA : du musée imaginaire au musée idéal

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3,6 % : C’est la part de la population mondiale qui a pu se rendre dans un musée cette année. En France, cela représente 39% de la population ; c’est loin d’être le cas partout !
Pour redonner accès au musée et faire vivre la découverte artistique à travers le monde, a été créé un endroit qui ne se trouve nulle part. C’est un musée en réalité virtuelle, accessible à tous depuis son ouverture ce 5 décembre, partout, tout le temps, et gratuitement : l’UMA, Universal Museum of Art.
 
J’appelle Musée imaginaire la totalité de ce que les gens peuvent connaître aujourd’hui même en n’étant pas dans un musée, c’est-à-dire ce qu’ils connaissent par les reproductions, (…) les bibliothèques ”, André Malraux.
 
André Malraux disait à Picasso « que le vrai lieu du Musée imaginaire est nécessairement un lieu mental » (La Tête d’obsidienne, Paris, 1974), tout en paraphrasant à son insu sans doute Léonard de Vinci pour qui « la peinture est chose mentale » (cosa mentale) :  « Le Musée Imaginaire est un phénomène mental qui résulte d’une expérience cumulative et visuelle. C’est un domaine de formes qui nous habite. C’est un espace dépourvu d’existence physique, n’existant que par et dans l’esprit du spectateur et se matérialisant par une proposition visible, la photographie éditée… » Manifeste prescient de l’âge numérique ?
 
André Malraux et les photos choisies pour illustrer son Musée Imaginaire

 
Du musée imaginaire d’André Malraux, nous arrivons ainsi aujourd’hui au musée virtuel. L’UMA pour Universal Museum of Art, a pour objectif de devenir le plus grand musée du monde en moins de deux ans, pour tous, partout, tout le temps, gratuitement. Equipé d’un ordinateur, d’une tablette, d’un smartphone, ou d’un casque VR, la visite au musée n’a jamais été aussi simple.
 
 
Cet espace va-t-il réaliser l’impossible en faisant se côtoyer les fresques de Pompéi, les mosaïques d’Afrique du Nord, les plafonds baroques avec les gargouilles gothiques ; autant de confrontations et de conversations qu’offre la réalité virtuelle ?
L’UMA veut se mette au service de l’intégrité de l’art : les lieux disparus, inaccessibles, pillés, endommagés ou détruits retrouvent leur rayonnement ; les ensembles d’œuvres dispersés retrouvent leur unité ; les œuvres en péril sont pérennisées.
Il veut aussi enrichir la visite : pour accompagner ces découvertes, des cartels et des contenus enrichis sont à la disposition du visiteur. Des rubriques thématiques racontent l’histoire de chaque œuvre, de son mouvement, de sa période historique, et bien d’autres aspects.
Un muséum shop vous invite à découvrir une sélection de produits culturels et une librairie en ligne.
 
L’art et la culture ont vocation à pénétrer le quotidien de chacun. Le discours d’UMA se veut simple, attractif, et pédagogique, et entend dépasser les contraintes de l’académisme. Il cherche la juste mesure entre sérieux et simplicité. La langue d’UMA met en avant, et à la portée de tous, les parallèles existants entre les civilisations et les périodes artistiques.
Les codes de la culture populaire ont été empruntés à la culture dite classique, et réciproquement. Il n’y a pas de hiérarchie des genres, il ne peut donc pas y avoir d’enseignement vertical. La diffusion de l’art se doit d’avoir une approche horizontale qui fait dialoguer tous les discours. UMA est bâti sur cette conviction.
 

Le rôle auprès des musées

 
Durant des siècles, les musées ont préservé et transmis notre héritage culturel. La technologie et internet permettent aujourd’hui de donner une nouvelle dimension à cette mission.
Les musées manquent de place. Une grande partie de leurs collections se trouve dans des réserves inaccessibles au public. En réalité virtuelle, les accrochages et les configurations sont illimités ; les contraintes géographiques et pratiques s’estompent.
Les musées manquent de visibilité digitale et internationale. Développer l’image des musées à notre époque moderne implique une concurrence rude là où l’attractivité est vitale ; avec UMA, il devient possible pour les musées d’élargir leur audience et d’augmenter leur visibilité, grâce à un trafic dématérialisé et globalisé.
UMA n’entend pas remplacer le musée, mais diffuser son image et renforcer l’affirmation de sa pertinence actuelle ; c’est un rôle de centralisation et de complémentarité qu’UMA pourra jouer auprès des musées existants.
Le contact avec l’œuvre physique est unique et irremplaçable. Mais UMA suscite ce contact en commençant par rendre l’œuvre accessible à tous, dans un environnement virtuel, vivant et divertissant. La reproduction d’une œuvre peut émouvoir, intriguer et enthousiasmer, au même titre que l’écoute d’un CD nous pousse à aller voir un concert.
 
Le musée est un des lieux qui donnent la plus haute idée de l’homme. » André Malraux, 1947
 

La réalité virtuelle dans la culture

 
La réalité virtuelle a infiltré de nombreux domaines de la culture : elle représente maintenant une force de frappe qu’il ne faut pas mésestimer, et qui ne peut que croître. Les plus grandes entreprises sont impliquées dans la réalité virtuelle. Google met sa technologie Google Street View au service des institutions culturelles ; HTC collabore avec la Tate Modern pour recréer l’environnement d’Amedeo Modigliani ; Snapchat dispose dans les villes des sculptures contemporaines monumentales en réalité augmentée ; la BBC ouvre un studio en réalité virtuelle.
 
UMA se positionne avec un projet nouveau : l’art et son histoire sont méconnus, voire craints pour leur académisme. Une programmation vaste et de qualité, des contenus enrichis, ainsi qu’un environnement pédagogique attractif, sont la clé pour rendre la culture accessible sur internet.
 
L’idéal d’UMA, c’est l’idéal simple et intemporel, du partage et de la transmission du beau. Ptolémée Ier et le Mouseîon d’Alexandrie ; les collections romaines de copies grecques et égyptiennes ; la cour de Gengis Khan ; le musée de papier de Cassiano dal Pozzo au XVIIe siècle ; les cabinets de curiosités anglais et néerlandais du XVIIIe ; les campagnes d’Egypte et d’Italie de Napoléon Bonaparte ; le musée imaginaire d’André Malraux, et à présent le Louvre d’Abu Dhabi : tous ont porté le désir de rassembler les époques et les cultures en un même lieu et d’ériger un temple à la Beauté sous toutes ses formes, d’où qu’elles viennent.
L’art fait communauté. C’est le seul véritable langage transculturel ; il façonne nos mémoires et notre postérité. Le musée est son point de ralliement. En tant que tel, la vocation du musée est d’être le lieu de rassemblement ultime de nos civilisations en quête de sens et d’universalité.
 

L’architecture sans contraintes

 
Les bâtiments des musées sont des joyaux architecturaux anciens et modernes. Afin de recréer une expérience familière, celle de la visite au musée UMA collabore avec des architectes contemporains pour réaliser des bâtiments à la hauteur des collections abritées ; des bâtiments sans contraintes, exclusivement virtuels.
UMA lance donc un concours d’architecture virtuelle. En janvier 2018, les étudiants en école d’architecture du monde entier seront invités à réaliser un ou plusieurs dessins d’un bâtiment à vocation muséale. Ce bâtiment devra rester fidèle à l’usage muséal, tout en restant infidèle à ses contraintes architecturales. Le dessin du gagnant sera intégralement financé pour devenir le premier musée en réalité virtuelle.
 

Première exposition : Les Mythes Fondateurs, illustrés par les maîtres de l’Antiquité à nos jours

 
La première exposition virtuelle d’envergure sera consacrée à cinq grands mythes fondateurs de l’humanité :
• Le Ramayana de Valmiki, illustré par la miniature indienne
• L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, illustrés par Mimmo Paladino
• L’Énéide de Virgile, illustrée par les fresques et les mosaïques antiques
• Les Métamorphoses d’Ovide, illustrées par la peinture baroque
• L’Apocalypse de Saint-Jean, illustrée par la tapisserie d’Angers
 
Commissaire d’exposition : Diane de Selliers, avec le soutien des Editions Diane de Selliers, incarnant des valeurs humanistes d’universalisme, d’ouverture, et de respect.
 
En réalité virtuelle, le visiteur voyage entre cultures et mythes, images et textes. Les miniatures indiennes du Ramayana dialoguent avec les dessins de l’artiste contemporain italien Mimmo Paladino, représentant de la trans-avant-garde italienne. Les fresques et les mosaïques antiques qui illustrent l’Énéide résonnent aux côtés de la peinture baroque figurant les Métamorphoses d’Ovide ; tandis que les tentures de la tapisserie d’Angers, chef-d’œuvre de l’art médiéval, rayonnent dans une scénographie inédite.
 
A découvrir dès le 5 décembre 2017 sur www.the-uma.org
 
Programmation complète :
– « Les Mythes Fondateurs, illustrés par les maîtres de l’Antiquité à nos jours », commissaire d’exposition : Diane de Selliers, éditrice de livres d’art. Ouverture le 5 décembre 2017
– « Une Histoire du Street Art », Ouverture en février 2018
– « Le Romantisme noir », Ouverture en avril 2018
– « Les images cachées dans la peinture du XIXe siècle », Ouverture en juin 2018
– « Chefs-d’œuvre spoliés » Ouverture en septembre 2018.
 

Créé en août 2017, UMA rassemble des profils variés et complémentaires :
– Jean Vergès, Président Entrepreneur rêveur, historien de l’art Benjamin Hélion, Ambassadeur d’UMA Entrepreneur en série, co-fondateur de Sisso (agence de communication culturelle digitale, spécialiste de la réalisation de visites virtuelles)
-Benjamin Lanot, Directeur stratégie Stratège d’HEC, co-fondateur de Sisso -Damien Jacq, Directeur technique Ingénieur de l’Ecole des Mines, co-fondateur de Sisso
– Mathilde Louette, Responsable développement Elève de l’ENS, amoureuse des arts et des lettres.


 
Photo : Détail de L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, illustré par Mimmo Paladino
 

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