"A global knowledge space": Bertrand Badie's MOOC becomes international

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Pas de confinement pour les idées ! Il redevient possible de suivre le MOOC incontournable et plébiscité de Bertrand Badie, politiste et professeur à Sciences Po, « Espace Mondial », gratuitement et en accès libre, sur une nouvelle plateforme internationale, Coursera.

22 000 fans : plus qu’un concert de Beyoncé à Bercy. C’est le nombre d’internautes qui ont suivi le cours en ligne de Bertrand Badie, en 2014 et 2015. Depuis un village de Saintonge, Rabat, La Réunion ou Mexico, au bureau, ou en faisant le ménage, ces étudiants de tous les âges et du monde entier ont plébiscité cette première édition du MOOC “Espace mondial”.
Bonne nouvelle pour les accros, l’aventure redémarre sur la plateforme Coursera, avec une nouvelle version internationale, multilingue, et à la demande.

C’était en janvier 2014 : Bertrand Badie, Professeur émérite à Sciences-Po Paris et enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri) (1), s’installait dans un amphi un peu particulier. Pour la première fois, son cours d’ »Espace mondial » s’ouvrait à tous, gratuitement et en libre accès sur la plateforme de Sciences Po, France Université Numérique (FUN). En deux éditions, son cours a fait le tour du monde et passionné 22 000 internautes âgés de 15 à 85 ans. Une expérience de démocratisation du savoir inégalée qui a redémarré depuis juin dernier dans une version internationale sur la plateforme américaine Coursera.

Délivrée en anglais et bientôt sous-titrée en arabe, mandarin, français, portugais et espagnol, cette nouvelle leçon d’“Espace mondial” a désormais la possibilité de s’adresser à un public encore plus vaste que celui, déjà très divers, de la première édition. Près de 15% des internautes qui ont suivi la première version en français résidaient en effet à l’étranger.

À la carte et en six langues : une nouvelle version enrichie encore plus accessible

Mexique, Brésil, Maroc, Sénégal, Chili, Madagascar, Chine, États-Unis…mais aussi le Var, l’Aquitaine rurale, le village de Sausset-les-Pins et la Nouvelle-Calédonie : les commentaires enthousiastes des “étudiants” virtuels dessinent les contours d’une “communauté d’intérêt intellectuel” – selon l’expression d’un des élèves – qui se joue de toutes les frontières. Même pour ceux qui ne parlent pas couramment le français : “Je suis philippine et mon niveau de français est assez bas, raconte une des internautes, mais grâce aux sous-titres et aux fiches je pouvais comprendre et améliorer mon français en plus de ma connaissance de l’Espace mondial !”.

Avec cette nouvelle version multilingue sur Coursera, ce MOOC se donne ainsi les moyens d’aller encore plus loin dans ce qu’un autre internaute appelle “l’espace mondial du savoir”, qui a également aboli les distinctions de classe, d’âge, ou de statut social. Les témoignages font ainsi entendre la voix d’un ancien agriculteur de 56 ans, d’une étudiante en Côte d’Ivoire, d’une psychologue, d’un ingénieur, d’une créatrice textile aussi bien que d’un retraité qui se réjouit de “retourner sur les bancs de l’école” qu’il a “quittée à 16 ans pour aller à l’usine.”

Un cours transdisciplinaire

Ce cours explique comment le mondial reconstruit l’action publique et les comportements sociaux. Au-delà d’une conception exclusivement interétatique de la scène mondiale, on voit comment les différents acteurs, publics ou privés, individuels ou collectifs, politiques, économiques et sociaux, échangent et s’opposent pour construire de nouvelles relations internationales.
Cet enseignement est transdisciplinaire (histoire, économie, science politique, géographie, droit, anthropologie…) et apporte les connaissances de base sur les grands enjeux internationaux (puissance, flux transnationaux, acteurs, questions d’identité, conflits, coopération…) ainsi que des perspectives d’interprétation qui s’inspirent d’une approche française de l’international, de son substrat sociologique et historique. La dimension spatiale et la cartographie y tiennent une place importante.

Format : le parcours pédagogique progressif de 12 semaines est organisé autour de 12 thèmes, séquencés en petites unités où tout un ensemble d’éléments accompagne des vidéos de 10 à 15 minutes (connaissances factuelles, cartographie, données statistiques de référence, définitions, chronologies, grands textes). Des exercices d’autoévaluations (différents ce ceux de la première édition), un forum de discussion entre les étudiants et l’équipe pédagogique, pilotée par Bertrand Badie permet une actualisation de certains points de contenus.

Un cours déclaré “d’utilité publique” par 22 000 internautes

Je me sens enfin la capacité de mieux comprendre notre monde et ses mécanismes”. “Bertrand Badie m’a affûté le regard.” “Vos cours nous aident à garder une certaine distance vis-à-vis de l’actualité” : au-delà de leurs différences, ces profils partagent avec une immense jubilation intellectuelle leur “chance” d’avoir accès à ce “cours d’utilité publique”, “passionnant et addictif”, selon l’expression d’un élève.

Ces fans étaient déjà nombreux à réécouter le cours “la nuit, quand toute la maison dort”, “en faisant le ménage” ou “à l’aube avant d’aller au travail”. Pour les anciens et les nouveaux “addicts” d’Espace mondial, cette nouvelle version anglaise disponible sur Coursera promet encore plus de flexibilité.  Avec un format plus court “à la demande”, toutes les séances ouvrent en même temps : chacun peut circuler dans le cours à sa guise et selon sa disponibilité.

Autre bonus de cette nouvelle saison : plus de 200 cartes, diagrammes et photos viennent à l’appui des 9 h de vidéos, ainsi que de très nombreux textes, QCM et forums de discussion.

Ce cours d’histoire-géo mêlé de philo, de droit, de sciences humaines est un vrai cours d’humanité, et je suis pour sa mondialisation immédiate” : le souhait de cet étudiant est désormais exaucé !

(1) Auteur notamment de « L’Hégémonie contestée. Les nouvelles formes de domination internationale » – Edition Odile Jacob, 2019 ; de « Quand le Sud réinvente le monde » – Edition La Découverte, 2018 et  « Nous ne sommes plus seuls au monde » – Edition La Découverte, 2016.

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