Turner en itinérance à la Fondation Pierre Gianadda

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Du 3 mars au 25 juin 2023, Manifesto Expo présente l’exposition Turner, The Sun is God à la Fondation Gianadda (Martigny, Suisse) en collaboration avec la Tate (Londres). L’exposition imaginée par le spécialiste britannique de l’artiste, David Blayney Brown, présentera une centaine d’œuvres de Joseph-Mallord-William Turner, dont plusieurs de ses grands chefs-d’œuvre. L’exposition était présentée à la National Gallery of Ireland, Dublin, jusqu’au 6 févier.

En collaboration avec la Tate, Manifesto organise l’itinérance de l’exposition Turner, The Sun is God à la Fondation Pierre Gianadda, qui regroupe une centaine d’œuvres de William Turner. Le commissaire David Blayney Brown a choisi pour l’exposition de mettre en avant l’obsession de l’artiste pour les phénomènes météorologiques et la lumière du soleil.

Ces éléments, on les trouve documentés dans tous les voyages, à travers la Grande-Bretagne et l’Europe continentale. Les huiles, gouaches et aquarelles du peintre anglais sont présentées à travers sept thématiques. La dernière section de l’exposition inclut des œuvres aussi célèbres que Going to the Ball (San Martino) et The Visit to the Tomb.

Joseph-Mallord-William Turner, Light-Towers of la Hève (Vignette), 1832. Gouache aquarelle sur papier, 18,7 × 13,3 cm

Les sections de l’exposition

L’exposition s’articule autour de sept sections thématiques :

Mémoire, imagination et synthèse
Turner entreprend de nombreux voyages en Grande-Bretagne et en Europe pendant sa carrière. Ils se révéleront une importante source d’inspiration pour ses paysages, à la fois imaginaires et réels, réalisant d’abord ses croquis en plein air.

Mise en situation
Turner a grandi à une époque où la peinture de paysage était considérée comme un genre imitatif, dépourvu du pouvoir intellectuel et émotionnel de la peinture historique et narrative. Malgré cela, l’artiste, pour lequel le paysage est l’ultime protagoniste, peint des paysages frappés par les conditions météorologiques les plus dramatiques, comme des décors inspirés par le théâtre, des mers agitées et des orages aux sommets dorés et aux plaines sereines. Les sujets de Turner sont généralement référencés dans les titres de ses œuvres, fournissant un contexte clair pour ses peintures.

Lumière et atmosphère
La fascination de Turner pour la lumière et les phénomènes naturels est compulsive et bien évidente dès ses premières tournées en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse. Tout au long de sa carrière, l’artiste a continué à explorer les moyens d’apporter une lueur intérieure à ses images, souvent peintes sur un fond pâle ou blanc.

Joseph-Mallord-William Turner, The New Moon or I’ve lost My Boat, You shan’t have Your Hoop, exhibited 1840. Huile sur acajou, 65,4 × 81,3 cm

The Sun is God
Avant sa mort, Turner aurait déclaré : « The Sun is God ». En effet, le soleil occupe une place prépondérante dans son œuvre, certains critiques l’interprétant comme l’autoportrait de l’artiste. Lui, il le considère comme un « motif joyeux… le plus beau des êtres », protagoniste de toiles incandescentes et lumineuses, réalisées à la fin de sa carrière.

Une esthétique du sublime
Comme beaucoup de sa génération, Turner est frappé par l’ouvrage d’Edmund Burke « Philosophical Enquiry into our Ideas of the Sublime » (1757), qui explore la crainte et la peur suscitées par les éléments naturels. Turner présente sa recherche esthétique et philosophique autour du Sublime à travers ses peintures de paysages où, grâce à sa technique de superposition et d’élimination répétées des couches, il réussit à provoquer un effet de dissolution et de transcendance.

Joseph-Mallord-William Turner, Story of Apollo and Daphnee, 1837. Huile sur bois, 109,9 x 198,8 cm. Photo © Tate

Face aux ténèbres
S’inspirant de ses lectures sur la théorie des couleurs, Turner juxtapose la lumière et l’ombre : égales, l’une n’existant pas sans l’autre. Dès les débuts de sa carrière, il représente l’obscurité, le Sublime, sous la forme de nuages d’orage inquiétants et d’eaux noires d’encre, afin d’éveiller la crainte du spectateur devant la puissance de la nature.

En regard de la nature
Observateur attentif et passionné, l’artiste projette le spectateur dans son monde naturel, qui dérive de son imaginaire intime aussi. Ses personnages sont souvent insignifiants face à la grandeur de la nature, mais l’artiste tient à illustrer également l’impact de l’activité industrielle sur la nature, à travers des études sur les changements atmosphériques. La vapeur mêlée à la pollution provoque une nouvelle brume, capturée ainsi dans ses paysages d’une Europe en voie d’industrialisation.

Manifesto Expo est à l’initiative de cette première collaboration entre la Tate et la Fondation Pierre Gianadda. En s’appuyant sur sa connaissance fine des acteurs culturels et grâce à un solide réseau international d’institutions, Manifesto Expo a assuré les négociations contractuelles et coordonné le suivi logistique du projet.

Exhibition Turner, The Sun is God, du 3 mars au 25 juin 2023 à la Fondation Pierre Gianadda, 59 rue du Forum CH – 1920 Martigny (Suisse)

Header image : Joseph-Mallord-William Turner, Détail de Going to the Ball (San Martino), exhibited 1846. Huile sur toile, 61,6 × 92,4 cm. Photo © Tate

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