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Entre émotion, sensorialité et plaisir, le Musée du parfum Fragonard Opéra propose un nouveau cycle de conférences olfactives pour appréhender l’univers du parfum et dévoiler ses mystères. Emblématique de la culture et de l’audace créative française, ce musée dédié aux parfums et à l’olfaction enrichit l’offre muséale parisienne et relève le défi d’exposer l’invisible en plongeant les visiteurs au cœur d’une expérience sensorielle et artistique hors du commun, « au croisement de l’art et de la science », à travers notamment cinq nouvelles conférences olfactives.
 
En traversant les époques, les parfums ont toujours fasciné les hommes. Elixir sacré aux vertus mystérieuses, privilège luxueux des rois et des reines, objet de séduction : le parfum a laissé son empreinte dans l‘Histoire. Les parfums et leurs emplois remontent à la nuit des temps, suivant les civilisations. Au sein des civilisations antiques, les matières premières brutes des parfums (fleurs, plantes aromatiques et résines) sont réservées au culte des Dieux. Egyptiens et Grecs brûlent des essences aromatiques (baumes, plantes et résines) en l’honneur des divinités car le parfum exalte alors leur beauté et puissance. Le mot parfum vient d’ailleurs du latin  » per fumum  » :  » par la fumée « . Et c’est bien par la fumée de parfum que l’on communiquait avec les dieux.

L’art du parfum, symbole de l’art de vivre à la française

 
Ambassadeur des maisons de luxe et de l’art de vivre français, le parfum est l’un des fleurons de l’économie française. La parfumerie moderne, née à la fin du XIXe siècle avec les premières utilisations de produits de synthèse, développe au XXe siècle de véritables créations, basées sur les découvertes de produits odorants grâce à la recherche en chimie organique et alliées à d’irremplaçables produits naturels issus de nouvelles technologies. 
Maison familiale au savoir-faire ancestral, la Parfumerie Fragonard est fondée en 1926 dans la ville de Grasse. Son nom est donné en hommage à Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), célèbre peintre du roi et fils du gantier parfumeur grassois François Fragonard.
La Parfumerie Fragonard est l’une des dernières représentantes des usines artisanales et familiales de la région de Grasse. Dans les années 1950, Jean-François Costa (père des actuelles dirigeantes) commence une impressionnante collection d’objets anciens liés à l’univers du parfum et apporte une nouvelle dimension culturelle et muséale à la parfumerie Fragonard. Cette collection, constituée aujourd’hui de plus de 1200 objets, retraçant 3000 ans d’histoire de la parfumerie, lui permet d’ouvrir trois musées du parfum, un à Grasse et deux dans deux lieux historiques de Paris : l’Hôtel particulier de la rue Scribe (ouvert en 1982) et le Théâtre des Capucines (ouvert en 1993).
Aujourd’hui, les trois filles de Jean-François Costa, Anne, Agnès et Françoise dirigent la parfumerie et perpétuent l’œuvre de leur père, collectionneur et amateur d’art.
 

Esprit du lieu

 
A deux pas de l’Opéra Garnier, en plein cœur de Paris, le Musée est situé dans un site peu connu du public, doté d’un patrimoine architectural étonnant.

Inédit à Paris, le Musée propose un concept muséal unique et expose de manière didactique et originale toutes les étapes qui donnent vie à ce mythique objet de luxe et objet de notre quotidien : le parfum. Forte de son savoir-faire et de son expérience professionnelle, la parfumerie Fragonard présente ainsi tous les secrets de fabrication, de sa genèse à sa finition : matières premières, cueillette, extraction, distillation, formulation, industrialisation, flaconnage et bien sûr le processus de création et le métier de nez.
Dans une deuxième partie du musée, une collection exceptionnelle de flacons anciens retrace l’histoire du parfum de l’Egypte ancienne au XXe siècle, au travers de près de 300 objets d’art : pots à khôls, aryballes, lécythes, pomanders, vinaigrettes, brûle-parfums, pots-pourris, coffrets de voyage, flacons à sels, flacons précieux…
 
Carte interactive, Planisphère des matières premières
La plupart des pays du monde ont dans leur flore un arbre, une fleur ou une racine, cultivés pour la parfumerie : l’osmanthus de Chine, la bergamote d’Italie, le santal d’Australie… Dix-sept cartes interactives proposent un voyage olfactif autour des cinq continents, pour découvrir la ou les fleurs à parfum, leur culture, cueillette et transformation.
Pour constituer ces cartes, la Maison Fragonard a sélectionné une trentaine de plantes à parfum parmi les plus emblématiques de la parfumerie. Le voyage autour de la terre se termine à Grasse, capitale mondiale du parfum et berceau de la parfumerie moderne, où sont livrées les matières premières du monde entier qui entreront dans la composition des parfums.
 
 
Cabinet de curiosités : Objets d’usine et matières premières anciennes
Installés dans l’esprit du cabinet de curiosités (studiolo italien), les objets exposés ici évoquent l’histoire du laboratoire de parfumerie.
De l’écran numérique, le voyage traverse le temps et propose la découverte d’objets réels mais anciens : bocaux de pharmacie, cartes géographiques, gravures, matières animales, instruments de mesure, planches de botaniques…
Ainsi, une civette empaillée est entourée d’objets insolites et désuets, tels que les pots de graisse d’ours ou de moelle de bœuf. Ces matières animales, interdites aujourd’hui, ont longtemps été utilisées dans la parfumerie.
Leur odeur puissante servait souvent de fixateur. Parmi les objets plus récents, il y a un head space, créé dans les années 1970, afin de capter les « odeurs » des fleurs dites muettes (tel que le muguet, le pois de senteur etc.).

 
Riche d’une collection unique au monde d’objets d’art liés à la parfumerie, la Maison Fragonard expose dans ce nouveau musée des pièces représentatives de savoir-faire exceptionnels depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, dont la majorité est inédite.
Commencée par Jean-François Costa dès les années 1950, la collection s’étoffe sans cesse de nouvelles pièces sous l’impulsion d’Agnès et Françoise Costa. Particulièrement impliquée, Françoise Costa a notamment sélectionné parmi les nouvelles acquisitions les objets exposés.
Le parfum – du latin per fume (par la fumée) – , a eu divers attributs. Utilisé pour les rituels religieux dès l’Egypte ancienne, le parfum a toujours été un moyen de séduire et s’embellir. Au Moyen Age, il devient également une amulette olfactive pour se protéger des maladies. A travers les âges et les tendances, le parfum se retrouve sous trois états : liquide, solide et vaporeux. Les collections reflètent dans un ordre chronologique et historique ces différents aspects du parfum et ses diverses utilisations, par le biais d’un parcours didactique et muséographique qui permet de contextualiser chacun des objets présentés selon son époque.

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Les prochaines conférences

La Maison Fragonard poursuit son cycle de conférences pour l’année 2018, destiné aux amateurs, passionnés ou curieux qui souhaitent découvrir le monde du parfum autour de thématiques diverses :
 
 

15 février 18h30 : Représenter les bains dans l’Europe de la Renaissance par Michèle Bimbenet-Privat
>> Michèle Bimbenet-Privat est conservateur général au département des Objets d’art du musée du Louvre, spécialiste de l’orfèvrerie de la Renaissance et des XVIIe et XVIIIe siècles.
A la Renaissance, la représentation des bains devient un sujet favori pour les artistes européens. Les images traduisent l’engouement pour le corps humain. Mais, d’un pays à l’autre, se glissent des disparités savoureuses, du bain collectif à la mode allemande (une vision sociale et souvent crue) au bain privé en Italie et en France (d’un raffinement aristocratique). Dürer est ainsi l’initiateur d’un genre à part entière : celui du bain de groupe, dont les innovations vont inspirer les générations suivantes, qui les mêlent à de subtils rappels des grands maîtres de la Renaissance italienne. Quant aux artistes italiens et français, c’est un peu de la vie privée des dieux du panthéon antique qu’ils nous donnent à voir en décorant de somptueux appartements des bains et en faisant le portrait de leurs hôtes.
Michèle Bimbenet-Privat, conservateur général au département des Objets d’art du musée du Louvre est spécialiste de l’orfèvrerie de la Renaissance et des XVIIe et XVIIIe siècles.

 
 
15 mars 18h30 : L’audace de la femme française, la peinture de genre de Marguerite Gérard sous le consulat, par Carole Blumenfeld
>> ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, Carole Blumenfeld est docteure en Histoire de l’art, spécialiste de la peinture de genre et du portrait de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe. Elle est la commissaire de l’exposition Parfums d’interdit qui sera présentée au Musée Jean-Honoré Fragonard de Grasse.
La phrase d’Elisabeth Vigée-Le Brun (la portraitiste favorite de Marie-Antoinette) est bien connue : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées ». Dès 1793 et 1794, les artistes sont invités à relayer le nouvel ordre moral imposé par le pouvoir. La femme doit désormais se recentrer exclusivement sur son rôle de mère, un discours que Napoléon reprendra bien volontiers sous l’Empire. Pour autant, Marguerite Gérard réalise après la chute du Directoire des toiles éminemment audacieuses où elle met en scène une Parisienne éprise de liberté, bien décidée à vivre selon ses propres règles. L’artiste participe tout à la fois à une dépolitisation du discours sur la maternité mais aussi à l’exploration d’une intimité de la sphère féminine, un chapitre longtemps passé sous silence.
Docteur en Histoire de l’art et ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, Carole Blumenfeld est chargée de mission scientifique au Palais Fesch-Musée des Beaux-arts d’Ajaccio. Elle a consacré plusieurs expositions à la peinture de genre et au portrait du XVIIIe siècle. Son prochain livre, aujourd’hui sous presse, est la première monographie de Marguerite Gérard. En mai prochain, elle présentera à Grasse Parfums d’interdits, l’exposition que le Musée Jean-Honoré Fragonard dédie aux scènes amoureuses de la fin des années 1780 et des années 1790, inspirées par la Hollande du Siècle d’or et le théâtre parisien.

 
 
5 avril 18h30 : Le cabinet de curiosités : origines et motivations, par Daniel Lebeurrier
Le cabinet de curiosités participait à la connaissance du monde qui nous entoure et surtout de nouveaux mondes tant liés aux explorations qu’à l’imaginaire. Souvent symbole de science mais aussi de pouvoir, les destins des cabinets de curiosités sont assez différents selon le lieu où ils sont conservés et les catégotries sociales qui les ont constitués. Partagé entre la boulimie de certains collectionneurs égoïstes et la volonté humaniste de la République des Lettres, le cabinet de curiosités est le reflet des périodes des grands mouvements intellectuels. Tout y est conservé en ce lieu unique, de l’échantillon naturel brut aux productions humaines de tous types, des pièces anodines mais atypiques aux pièces les plus rares mises en valeur par des soclages sompteux.
Issu d’un famille de collectionneurs, Daniel Leubeurrier est diplômé en archéologie orientale et d’un DEA en iconographie médiévale. Il ouvre en 1998, la galerie Gilgamesh spécialisée dans l’archéologie du bassin méditerranéan. Expert en archéologie près la Cour d’appel, il est également chercheur indépendant.

 
 
24 mai 18h30 : Le musc des secrets : Le parfum et le désir dans la poésie persane par Leili Anvar
Depuis la naissance de la poésie persane, il y a plus de mille ans, les poètes persans n’ont eu de cesse de célébrer la brise matinale qui rafraîchit le monde, chargée des parfums les plus enivrants (de la rose des jardins au musc qui imprègne la chevelure de l’être aimé). Si la brise contribue à l’esthétique des jardins, elle est surtout la messagère par excellence des amants. C’est à cette idée que renvoient tous les parfums de Perse, d’Arabie et de Chine qui s’exhalent des poèmes persans. Et c’est à une découverte des richesses olfactives, sémantiques et poétiques de la littérature persane que nous invite cette conférence. Evoquer les parfums de la poésie persane revient à se promener dans les jardins, à entrer dans les subtilités de l’amour, amour terrestre ou mystique, et aussi et surtout à percer le secret du désir et du coeur humain.
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, docteur en lettres, Leili Anvar est maître de conférences en langue et littérature persane aux Langues’O. Chercheuse en littérature persane, chroniqueuse au Monde des Religions, elle a traduit entre autres, Le Cantique des Oiseaux de ‘Attâr, le poète parfumeur de Nichapour. Également comédienne, elle conçoit et met en voix des récitals de poésie, accompagnée par de prestigieux musiciens et compositeurs.

 
21 juin : Titre en attente – Hirac Gurden, directeur de recherche en neurosciences au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Hirac Gurden fait partie de la direction du Groupement de Recherche sur l’Olfaction.
 
Musée du Parfum Fragonard – 3-5 square de l’Opéra Louis Jouvet – Paris 9th (M° Opéra, Madeleine / RER Auber)

 
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