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L’Europe qui empêche la création d’une grosse société européenne 

Pour empêcher la création de monopoles. Par exemple, en 2001, l’Europe a empêché la fusion de Merlin Gerin (Schneider-Electric) et de Legrand pour éviter de créer un monopole en Europe. Mais la commission a oublié que les concurrents de cette société internationale n’étaient pas en Europe mais en Chine et aux USA. Et cela a mis nos deux sociétés françaises séparées, en mauvaise position par rapport aux chinois, aux japonais et aux américains de Général Electric.
Je pense que les lobbyings américains ont peut-être un peu manœuvré pour que la commission européenne empêche ce rapprochement, sous le fallacieux prétexte que cela constituait un monopole. 
L’Europe semblait raisonner en 2001 comme si la France était en autarcie et dans un monde fermé, mais on était pourtant déjà dans une mondialisation débridée.
Eventually, le Tribunal Pénal International (TPI) a donné raison à Schneider et a condamné la commission européenne à indemniser le groupe Schneider. L’indemnité ne compensera jamais le préjudice pour la France d’une société nationale qui aurait regroupé 22 000 personnes pour Schneider et 36 000 personnes pour Legrand. La fusion ne se fera pas… J’avais visité à cette époque la société Legrand ; elle était très en avance sur la commande à distance des appareils de la maison, la communication des objets. Quel gâchis ! 
En Europe nous sommes dans une dictature éclairée. Enfin, elle a été éclairée un certain temps ! Actuellement l’Europe mécontente tous les peuples et toutes les nations depuis qu’elle est autoritaire et ultra-libérale. Peut-être faudrait-il admettre que l’Europe soit à deux vitesses : Une Europe intégrée pour laquelle la monnaie, le travail, la fiscalité, les normes sociales, les produits sont ajustés et réglementés et protégés… et un marché commun Européen beaucoup plus souple. Et chacun des pays choisirait sa façon d’adhérer à l’Europe…

L ’Europe et l’OMC  

Tous les pays d’Europe ont adhéré à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) dès sa création en 1995… En fait, l’OMC succédait au GATT, un accord regroupant 23 Pays signé après la guerre mondiale de 1939-45. Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), avait été signé en 1947. On peut penser qu’après la guerre mondiale, le GATT avait été créé car les pays voulaient consolider la paix et favoriser les échanges, en travaillant à la libération des droits de douanes. Mais avec l’OMC, les banques et les multinationales sont en totale liberté.
Grâce à l’OMC, les sociétés multinationales peuvent maintenant acheter sans contraintes toutes les ressources du monde et vendre toutes leurs productions dans la « riche Europe », et dans tous les pays qui ont une classe moyenne et aisée et dont les habitants deviennent des consommateurs-acheteurs. En fait, l’OMC voit bien le consommateur avant de voir l’humain ! 
L’OMC, a libéré les transferts de fonds et de ce fait, nos états européens et l’Europe elle-même permettent aux multinationales, aux fonds de pensions, aux banques, aux milliardaires d’acheter nos produits, nos terres, mais aussi nos industries. 
L’économie libérale est en liberté comme si les lois de l’économie primaient sur tout et permettaient de suppléer à l’absence de politique économique des états et du monde.  
 
Le commerce international et l’OMC nous sont souvent présentés dans les médias comme un facteur de progrès, et l’OMC, comme une organisation pouvant engendrer dans les pays pauvres la croissance économique, le développement, voire le recul de la pauvreté.  L’OMC  a succédé en douceur au GATT,  mais les Etats-Unis et leurs multinationales sont les moteurs de cette libéralisation. Il ne faut pas confondre la libéralisation des échanges et la libération des peuples. Les peuples n’ont jamais été autant asservis !  
Pour tenter de prouver son engagement social, l’OMC a même mis à sa tête, en 2005, un ancien socialiste  français « repenti » Pascal Lamy (3).
Pendant toutes les négociations conduites par l’OMC, ses responsables ont toujours affiché l’objectif de la réduction de la misère dans les pays en développement. En réalité, lorsque les pays pauvres adhèrent à l’OMC, seule la « vitrine » du pays s’améliore. La plupart des capitales de ces pays ont maintenant des aéroports neufs, des voies rapides pour aller de l’aéroport au palais du gouvernement et aux complexes hôteliers avec les golfs à proximité. Les multinationales ont eu accès à peu de frais à ces pays pour implanter des usines dans lesquelles les ouvriers sont payés 50 USD par mois… Ces industries délocalisées transforment souvent les ouvriers en « esclaves », dormant sur leurs lieux de travail. Esclaves payés, bien sûr, mais dans des conditions compétitives, car 15 fois moins qu’en Europe, payés juste pour survivre.
Dans les pays très pauvres, les emplois industriels ont augmenté, mais la misère n’a pas vraiment reculé…tout au plus, parfois, a-t-on créé, une classe dirigeante et une classe moyenne, très peu nombreuse, qui peut servir d’intermédiaire dans le pays, entre les multinationales et ces  nouveaux « esclaves » mondialisés. 
Dans ces pays, les inégalités ont augmenté. Maintenant, il y a des très riches et des pauvres mais aussi des très, très pauvres.

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