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Bioéconomie 2017 : recherches prioritaires et développements futurs

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Plus de 300 scientifiques de 11 pays du monde entier se sont réunis en juin dernier dans le cadre d’un colloque sur la bioéconomie organisé par l’Inra et Irstea, en partenariat avec les Ministères de l’Agriculture et de la Recherche. Leur objectif : identifier les questions de recherche prioritaires à l’aune des connaissances actuelles et des développements de la bioéconomie. Quatre « position paper » viennent d’être finalisés et proposent des pistes d’action aux décideurs nationaux et européens. Ces documents contribueront aux discussions dans le cadre du prochain Global Bioeconomy Summit prévu en avril 2018 à Berlin.
 
La bioéconomie est à l’ordre du jour de nombreuses politiques de recherche. Elle représente « l’économie fondée sur la production de ressources biologiques renouvelables (la biomasse) et sa conversion en aliments pour l’homme et les animaux, les produits biosourcés et les bioénergies. Ce domaine recouvre l’agriculture, la foresterie, la papeterie, la mer et ses produits ainsi que les industries chimiques biosourcées, les biotechnologies et les industries de l’énergie. »
À la suite d’autres pays européens, dont l’Espagne et l’Italie en 2016, la stratégie nationale pour la bioéconomie a été publiée par le gouvernement français le 18 janvier 2017. La traduction dans les plans d’action est en cours, avec une forte attente des ministères en charge de l’agriculture, de l’économie, de l’environnement, et de la recherche. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015 apporte aussi des objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommation énergétique.
 
Lors du colloque, plus de 300 scientifiques et parties prenantes européens et au-delà (Burkina Faso, Canada, Gambie, Georgia, Guinée, Maroc, Russie, USA, Colombie) ont identifié les questions de recherche prioritaires à l’aune des connaissances actuelles et des transitions attendues.
   
Leurs conclusions :
 
> Agir nécessairement de manière collective pour surmonter les silos disciplinaires et économiques et construire une démarche systémique dépassant la segmentation des filières.
Les réorientations des régimes alimentaires, le développement des bioraffineries, des usages en cascade et le bouclage des cycles apportent des interconnexions entre les acteurs et les inscrivent en partie dans l’économie circulaire. De nouvelles opportunités économiques émergent avec les nouveaux usages des coproduits, conduisant à la disparition de la notion de déchet. L’agro-écologie est aussi illustrative de ce changement où les systèmes de culture auraient à gagner à s’appuyer davantage sur des règles d’association et de succession des cultures. La flexibilité de l’aval de la filière face à la variabilité attendue des ressources nécessite de revisiter les processus et les relations entre les acteurs. Face à tous ces enjeux, un consensus s’est dégagé sur le besoin d’intégration amont-aval, alimentation-énergies-chimie, alimentation-élevage-agriculture et la nécessité de renforcer les cohérences entre les politiques publiques, concernées par les biomasses (alimentation, PAC, énergie, climat, commerce, ville). Ces cadres de cohérence peuvent être appuyés par la recherche.
  
> Engager les acteurs sur de nouveaux leviers technologiques et organisationnels.
Comme exemple, les living labs sont une solution attendue pour faciliter l’appropriation des innovations, leur assemblage expérimental et l’identification des possibles effets négatifs. Les transitions écologiques seront ainsi facilitées en prenant en compte les attentes et les comportements sociétaux.
  
> Cerner la ou les échelles d’application pertinentes pour la mise en œuvre de politiques de bioéconomie.
Les territoires, identifiables notamment par leurs potentialités pédoclimatiques et/ou agroécologique, sont alors le point de consensus adopté pour accompagner les développements et instaurer les transitions. Et la diversité des territoires conduit à l’absence de solutions génériques). La mobilisation de la ressource reste un facteur limitant dans l’exploitation des biomasses forestières en particulier. Différents schémas de bioéconomie sont concevables en Europe. Cette différenciation s’étend aussi aux pays en développement, qui peuvent adopter des trajectoires originales.
  
> Evaluer la durabilité
Le pilier économique est actuellement bien outillé mais les piliers sociaux et environnementaux nécessitent encore des travaux méthodologiques. En particulier, les services écosystémiques représentent un enjeu majeur dans le choix d’activités humaines insérées dans des systèmes naturels toujours particuliers. Leur juste caractérisation, l’acquisition de données pertinentes et leurs partages, leur prise en compte dans les politiques publiques, sont nécessaires pour que la société adhère aux schémas de développement de la bioéconomie.
 

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