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Hermès importe à Paris sa marque chinoise Shang Xia

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C’est le monde à l’envers et c’est bien ! 

Voilà une bonne façon d’innover dans l’économie créative : la maison de luxe Hermès va ouvrir à Paris, fin 2012, une boutique de sa marque chinoise Shang Xia avec comme objectif de valoriser les savoir-faire du pays dans le tissage, les objets, bijoux et autres arts de la table, sous la direction de la designeuse shanghaïenne Qiong Er Jiang.

La marque Shang Xia, lancée par Hermès en 2010 en Chine, va s’installer à Paris dans un magasin de la rue de Sèvres qui était auparavant occupé par le maroquinier Furla, a indiqué Hermès à l’AFP, confirmant des informations du site internet FashionMag.com.

Le magasin, d’une surface de 80 mètres carrés, n’ouvrira « pas avant la fin de l’année », a précisé le sellier du Faubourg Saint-Honoré et  sera donc situé à deux pas du dernier grand magasin Hermès ouvert fin 2010, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Jusqu’à présent, la marque n’était présente qu’à Shanghai, où elle a fait ses débuts en septembre 2010. Mais un deuxième magasin doit ouvrir au second semestre à Pékin, a indiqué Hermès à l’AFP.

Prenant de manière jubilatoire le contrepied des idées reçues, selon lesquelles le luxe en Chine supposerait nécessairement des grandes marques européennes et des produits importés, ou encore selon lesquelles le local ferait un tabac… mais uniquement dans les « vieux » pays occidentaux en quête de repli sur eux-mêmes, Hermès a donc choisi de créer une marque faisant appel à un artisanat local unique mais en passe de tomber dans l’oubli.

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Shang Xia propose ainsi des feutres de cachemire, des tressages en bambou, des porcelaines ultra-fines, ou des bijoux de jade aux anneaux taillés dans la masse, sans coupe, qui constituent une véritable vitrine de l’artisanat chinois. Une façon pour le sellier de se frotter au concept tout neuf d’économie mauve, qui fait le pari de l’interaction dynamique et fertile entre la culture et l’économie, avec la perspective d’enrichir la diversité culturelle, d’humaniser la mondialisation et de créer une nouvelle croissance sur des fondements éthiques, durables et culturels.

En effet, le nouveau concept à la mode c’est l’économie mauve. Alors qu’il devrait être banni de tout dressing qui se respecte, le mauve vient bigarrer la redondante tendance verte qui « culpabi/canniba-lise » notre mode de pensée, parfois jusqu’à l’exaspération. Le terme a été inventé par Jérôme Gouadain, secrétaire général du cabinet Diversum. Nonobstant cette rotation de 150° sur le cercle chromatique, on reste dans les mêmes tons, plus côté culture que nature, certes, et avec en prime, l’illusion de l’inédit et le buzz qui s’en acoquine. En résumé, l’économie mauve consiste à valoriser et respecter la culture et l’identité des peuples. Au lieu de saturer les marchés avec des produits étrangers vendus comme must-have, on va développer et redorer l’image du savoir-faire local tout en relançant économie et fierté autochtones.

En théorie : le concept intègre développement durable et éthique, la fin de la mondialisation, le glas de la délocalisation. Si certains, dont on salue l’effort, rencontrent un succès plutôt mitigé, – McDo, ses semaines suisses et son McChipo vaguement mauve et franchement mauvais – d’autres tirent leur épingle du jeu à l’instar de la prometteuse maison Shang Xia.

A propos d’Hermès

Hermès compte pour sa part une quarantaine de boutiques en « grande Chine » (continentale, Hong Kong, Macao, Taïwan) et y ouvrait trois à quatre magasins par an ces dernières années, mais a décidé de réduire le rythme à un ou deux chaque année, car ses capacités de production sont limitées.

Depuis une vingtaine d’années, le Japon est le premier marché d’ Hermès et la Chine devrait devenir le premier marché mondial du luxe d’ici 2015, selon les estimations du secteur.

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