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Le dernier salon où l’on… attend le bus

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La ville de Paris vient d’installer le prototype d’une station de bus nouvelle génération, à la gare de Lyon. Imaginé par le designer Marc Aurel dans le cadre du programme de recherche européen sur le bus du futur (EBSF), ce projet vise à faire émerger des concepts innovants pour de futurs arrêts.  

Cet Abribus d’un genre nouveau ressemblera davantage à un «salon d’extérieur», où seront centralisés de multiples services. Autant de «petites attentions», selon Marc Aurel, destinées à faciliter au maximum le quotidien des usagers.

 

Le concept

Le projet repose sur la mise en service d’une station de bus expérimentale dotée d’un panel de services complètement innovants : info voyageur dynamique, espace d’attente confortable, vente de café, bibliothèque Circul’Livre, vélos électrique en libre-service,…

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Mais aussi des prises électriques pour recharger son téléphone portable, le Wi-Fi pour rester connecté à son ordinateur. Il y aura aussi un distributeur de titres de transport afin d’éviter l’attente – et le surcoût – dans le bus. Pratique aussi, un point-colis, permettant de récupérer un achat effectué préalablement sur Internet en sortant du travail. Sans oublier un espace de vente, façon kiosque mobile, où acheter, selon l’heure de la journée, un bon café chaud et des croissants, les journaux, un hot-dog…

Cet espace nouvelle génération occupe au sol une surface de 85 m², dont 35 couverts, contre 6,5 m² pour l’ancien point d’arrêt. La station est évidemment accessible aux fauteuils roulants.


busgarelyon3Une station « augmentée », tournée à la fois vers la route et la ville

Pour la partie tournée vers le bus et la route, l’arrêt de bus est doté d’un plancher et équipé de 11 sièges abrités, d’une information voyageurs dynamique (notamment le nouveau système IMAGE de la RATP) et d’une bibliothèque en libre-service, avec mise à disposition gratuite de livres, sur le principe « je laisse un livre, j’en prends un autre » et  alimentée à la fois par une association de réinsertion du XIIe arrondissement et par les voyageurs de passage.

Des tablettes seront également disposées ça et là afin d’y poser un sac et fouiller dedans plus facilement. Des miroirs permettront encore aux plus pressés de refaire correctement un nœud de cravate ou bien une retouche maquillage avant un rendez-vous, quelque soit l’heure puisque l’éclairage est maintenu 24h/24 et varie en fonction de la luminosité ambiante.

busgarelyon4La bibliothèque qui permet d’emprunter des livres

Mais la grande particularité de ce nouveau concept est d’aménager également une partie moins conventionnelle pour un arrêt de bus : l’arrière tourné vers la ville. Selon son concepteur Marc Aurel : « Quand nous avons commencé à travailler sur ce concept, nous avons découvert presque involontairement que les abri-bus tournaient toujours le dos à la ville. Il y a un « bus-side » mais pas de « city-side ».

D’où le concept d’ouvrir ce « city side » et de le doter de services utiles aux usagers des bus et aux riverains. C’est ainsi qu’un mini espace commercial permet d’accueillir des commerçants ambulants qui peuvent se succéder en fonction des heures de la journée (cafés, sandwichs, fruits…). Cette partie abrite également une station de vélos à assistance électrique en libre-service (5 vélos) et une borne interactive tri-faces diffusant des petites annonces, développée par J.C Decaux.

«Ce lieu doit être mis davantage en relation avec la ville et les aspirations des usagers, explique Marc Aurèle». Pour réaliser cette station «augmentée», le designer est parti d’un constat simple : depuis quarante ans qu’il existe, l’Abribus n’a jamais entretenu de dialogue, proche ou lointain, avec son environnement. «C’est un objet urbain égoïste, envisagé avant tout comme un support publicitaire et dont l’implantation, en limite de trottoir, marque son appartenance à l’univers routier.»

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Pour créer la station, les différents collaborateurs se sont appuyés sur le programme Osmose, une démarche de recherche lancée par la RATP sur les espaces de transport du futur. Au final, la station de bus expérimentale a dû réunir quatre notions sorties d’Osmose, soit un site augmenté, partagé, évolutif et expressif.

Revaloriser le bus comme mode transport

Si les services sont au cœur du dispositif, l’esthétique et le confort n’ont pas été négligés pour autant. La silhouette de la marquise est un clin d’œil à celles de Guimard, qui ornent certaines entrées de métro. Les banquettes et les sièges offrent des assises en maillons de céramique, semblables aux carreaux blancs des stations. Ici encore, le plafond s’anime à la manière d’un ciel changeant. Les parois vitrées sont chauffantes et lorsqu’on s’en approche, on entend un très léger son. Quant à la lumière, elle s’intensifiera ou diminuera selon que quelqu’un s’approche ou s’éloigne de l’Abribus.

Développée dans le cadre du projet européen European Bus Systems of the Future (EBSF), auquel participe la RATP, cette station, expérimentale dans un premier temps, qui devrait être démontée fin décembre, est destinée à revaloriser le bus comme mode de transport. Ah oui, justement, et le bus, dans tout ça? On ne l’a pas vu passer. Pas grave. On prendra le prochain. Ou celui d’après.

D’autres projets ailleurs dans Paris…

busbastilleDécidément, l’Abribus est l’objet urbain du moment. Outre le projet de la RATP, on peut aller découvrir ceux de JC Decaux. L’un a été installé début mars place de la Bastille. Il comporte quatre écrans plats, tactiles pour trois d’entre eux, donnant accès à des informations sur les transports, les commerces ou encore les sites touristiques du quartier. On peut aussi y suivre l’actualité en direct sur des bandes. La nuit, le toit s’éclaire grâce à des LED et les parois foncent en fonction de l’intensité du soleil. Et des prises USB permettent de recharger son téléphone portable.

 

 

buschampselyseesL’autre modèle signé JC Decaux a pris place sur le rond-point des Champs-Élysées. Baptisé «Escale Numérique», il a été imaginé par le designer Mathieu Lehanneur. Toit végétalisé, connexion Wi-Fi, assises pivotantes permettant de s’isoler ou de discuter avec les autres usagers, prises pour recharger ses appareils électroniques…

La station de la gare de Lyon restera en place pour les six prochains mois. Espérons que les collectivités se saisiront de ce nouveau concept pour développer les stations du futur…

(Source : http://projets-architecte-urbanisme.fr)

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