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chaleur

Il n’a jamais fait aussi chaud partout sur Terre depuis 2000 ans

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Le réchauffement dont nous constatons les effets brûlants aujourd’hui est inédit. Au cours des 2 000 dernières années, aucun événement n’est comparable. Jamais les températures mondiales n’avaient augmenté aussi rapidement que maintenant, selon des données publiées mercredi 24 juillet. Un constat alarmant à l’échelle planétaire qui, selon les experts, devrait définitivement faire taire les climatosceptiques les plus obstinés.
 
Alors qu’une bonne partie de l’Europe subit son deuxième épisode de fortes chaleurs en un mois, deux études distinctes analysent 2 000 ans de tendances de l’histoire climatique récente de notre planète.
Les chercheurs en paléoclimatologie ont utilisé des données de température compilées à partir de près de 700 indicateurs : des anneaux d’arbres, des carottes de glace, des sédiments lacustres et des coraux ainsi que des technologies météorologiques modernes.
Le constat est clair : non seulement le réchauffement climatique actuel est inédit du fait de son amplitude et de sa vitesse, mais il est également sans précédent en raison de son caractère universel.
  
La base de données que les chercheurs ont utilisée pour leurs analyses – publiées mercredi 24 juillet dans les revues Nature et Nature Geoscience – est « ce qui se fait de plus complet aujourd’hui », confie au Monde Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coordinatrice du chapitre sur les climats passés dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui n’a pas participé à ces recherches.
 
La première étude, publiée dans la revue Nature, met, par exemple, en évidence que lors du « petit âge glaciaire » (de 1300 à 1850), s’il a fait extraordinairement froid en Europe et aux Etats-Unis pendant plusieurs siècles, il n’a pas fait froid partout sur la planète.
Par exemple, au Moyen Age, l’Europe a traversé une période chaude et sèche, appelée optimum climatique médiéval. Les températures ont en revanche plongé entre les XVI et XIXe siècles, au cours de ce que les spécialistes nomment le Petit Age glaciaire. « On a longtemps considéré qu’il s’agissait de phénomènes globaux, touchant l’ensemble de la planète de manière simultanée. Mais notre analyse montre qu’il y avait en fait de nettes disparités régionales », indique le climatologue Nathan Steiger, de l’Université américaine Columbia. « Lorsque nous retournons dans le passé, nous trouvons des phénomènes régionaux, mais aucun n’est mondial », explique-t-il. « Alors qu’actuellement, le réchauffement est global. 98% du globe s’est réchauffé après la révolution industrielle », ajoute-t-il.
  
Un deuxième article, dans Nature Geoscience, examine la moyenne des variations de température sur de courtes périodes, de quelques décennies chacune.
Les conclusions sont claires : à aucun moment depuis le début de notre ère, les températures n’ont augmenté aussi rapidement et aussi régulièrement qu’à la fin du XXe siècle. Quand après-guerre, la production (alimentée par les combustibles fossiles) et la consommation ont atteint des niveaux sans précédent. « Même quand on repousse notre perspective jusqu’aux débuts de l’Empire romain, nous ne pouvons retrouver un événement qui se rapprocherait un tant soit peu – que ce soit en degrés ou en étendue – du réchauffement des dernières décennies. Le climat actuel se distingue par sa synchronie torride et globale », écrit le géographe de l’Université du Minnesota Scott George dans un commentaire de l’étude.
  
« Notre analyse montre que le réchauffement actuel ne peut être expliqué par aucun facteur naturel, ce qui indique implicitement que les activités humaines en sont la cause », affirme Raphael Neukom. Des activités qui occasionnent beaucoup trop d’émissions de gaz à effet de serre. Et qui ont ainsi donné naissance à un « monstre climatique » à nul autre pareil. Ce résultat « souligne le caractère extraordinaire du changement climatique actuel », explique Raphael Neukom de l’Université de Berne en Suisse, coauteur de l’étude.
  
Ces études « devraient enfin stopper les climatosceptiques qui prétendent que le réchauffement climatique observé récemment s’inscrit dans un cycle climatique naturel », souligne Mark Maslin de l’University College de Londres, commentant les travaux.

Source : AFP, Reuters

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