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Après Facebook, Google sera-t-il le prochain scandale ?

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Facebook a été mis dans la lumière crue des médias lors de l’affaire Cambridge Analytica. Le scandale a montré comment le réseau social accumulait des masses inouïes de données personnelles qui étaient ensuite utilisées par des officines pour cibler des publics spécifiques et dénaturer, notamment, les élections. Lors des auditions de Mark Zuckerberg au Sénat puis au Congrès américain, on se doutait bien que Facebook ne devait pas être le seul à pratiquer ces modèles douteux. Google, YouTube, Twitter aussi sont dans le collimateur. Ces plateformes brassent des milliards de messages et vidéos dont la plupart passent au travers des contrôles. Une mer de contenus qui échappe à toute maîtrise.
 
Les spécialistes de la publicité comme ceux de la protection de la vie privée s’accordent à penser qu’après la période de liberté frénétique du web, un retour de bâton est inévitable. Chaque jour de nouveaux exemples sont révélés où l’on apprend comment les contenus étaient brassés dans le grand creuset de ces plateformes et où les messages « honnêtes » voisinaient dans la plus étrange promiscuité avec les pires insanités que le web puisse véhiculer.
 
La dernière révélation revient à la chaîne américaine CNN qui rapporte avoir recensé plus de 300 marques de produits de grande consommation, d’agences gouvernementales et de sociétés de technologie dont les publicités sont diffusées sur YouTube et sont les véhicules involontaires des promotions des nationalistes blancs, des nazis et néonazis, des théories du complot les plus graveleuses et de la propagande nord-coréenne. Le grand public y est exposé mais aussi les enfants qui sont nombreux à posséder des smartphones et sont exposés à des vidéos et publicités inappropriées.
 
YouTube s’est défendu à maintes reprises en arguant qu’il fait de grands efforts pour signaler ou supprimer les vidéos haineuses, violentes, sexuellement explicites ou nuisibles. Mais ces efforts semblent avoir échoué. Comme Facebook, Google la maison-mère de YouTube semble dépassée par les événements.

LIRE DANS UP : Facebook : un monstre devenu incontrôlable ?

Les grands annonceurs commencent à s’en inquiéter sérieusement. Dans un communiqué publié vendredi 20 avril, la Twentieth Century Fox, un des très gros annonceurs américains, révèle que ses publicités étaient diffusées sur YouTube sur des vidéos publiées par un nazi autoproclamé. « YouTube a une fois de plus échoué à filtrer correctement les chaînes de nos achats marketing » écrit la Fox qui demande le remboursement de « l’argent partagé avec ce canal abominable ».
 
La plateforme, filiale de Google, a aussitôt déclaré que « des changements significatifs à notre approche de la monétisation » allaient être apportés, avec « des politiques plus strictes, de meilleurs contrôles et une plus grande transparence ». YouTube a intérêt à corriger le tir car l’enjeu se chiffre en centaines de millions de dollars.
D’autres annonceurs dénoncent les mêmes errements. Un fabricant de chaussures a ainsi vu ses publicités diffusées sur une chaîne YouTube de nationalistes blancs virulents. Le géant de la grande conso Procter & Gamble avait pris les devants et avait annoncé, dès mars 2017, son intention de supprimer ses publicités de YouTube.
 
Ces annonceurs sont habitués à la publicité sur les chaînes de télévision. Celle-ci y est réglementée de longue date. Ce n’est pas le cas du web où il n’existe pas de règlementation concernant les conduites à adopter avec certains contenus. Les marques se sont ruées sur les nouveaux canaux de diffusion que représentaient les grandes plateformes d’Internet, appâtées par la possibilité de toucher des masses énormes de consommateurs. Découvrant ces scandales, elles n’ont d’autre recours que le boycott. En effet, les politiques de tous les pays en charge des réglementations ont pour la plupart du mal à suivre l’évolution du paysage. Il va falloir du temps mais la pression s’accélère. Alors, après Facebook, est-ce au tour des autres géants du net de passer sous les fourches caudines du scandale ?
 
Sources : phys.org, CNN
Image d’en-tête : Andrei Lacatusu/Behance
 

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