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casque Relax

Relax : un casque pour mesurer l’état de relaxation

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Si la relaxation est avant tout un art de vivre avec soi-même, elle n’a plus besoin de prouver ses bienfaits pour notre santé et nos vies. Mais elle fait néanmoins bouillonner le cerveau des chercheurs du CEA. Ils viennent de mettre au point un casque de mesure de notre état de relaxation. Pour quels objectifs ? Mieux gérer nos états de stress ? Pas vraiment …
 
Relax est présenté par le CEA comme le casque qui présente le meilleur compromis entre simplicité d’utilisation et précision de la mesure de l’activité cérébrale. Il est très simple à installer ce qui le rend utilisable par tout le monde. Basé sur une technologie très innovante, Relax fonctionne sans gel de contact, et avec précision chez presque tous les individus (en fonction de la masse de cheveux et de l’épaisseur du cuir chevelu). Il mesure les ondes du cerveau mais n’interagit pas en retour sur l’organe. Sa mise en œuvre peut se faire à la maison comme au bureau, et ne nécessite pas un environnement médical.
 
Grâce aux informations fournies par le casque et son application sur smartphone ou tablette, l’utilisateur de Relax peut vérifier son état de relaxation. Pour quoi faire ? Dans le futur, la technologie pourrait être adaptée pour commander des applications informatiques comme la réalité virtuelle, les jeux vidéo, ou les systèmes d’assistance aux personnes en situation de handicap.
 
Il s’agit là du premier système de mesure de l’activité cérébrale par électroencéphalographie (EEG) (1) fonctionnant avec des électrodes sèches (sans gel de contact). Il a vocation à constituer un nouveau standard pour développer et diffuser des applications médicales (il est compatible avec les certifications médicales) et de confort ou de loisir.
 
Même s’il n’existe pas de données scientifiques sur le sujet spécifique « EEG et relaxation », on sait que la relaxation, tout comme la méditation « pleine conscience », permet de modifier le tracé EEG de certaines zones du cerveau. Comment ça marche ?
L’enregistrement d’un EEG est complètement indolore et non invasif. Ses différents tracés correspondent aux différences de potentiels électriques détectés entre ces différentes électrodes.
D’où vient cette différence ? Principalement de l’activité plus ou moins grande, selon les régions, des neurones des différentes couches du cortex cérébral. Mais la contribution de chaque neurone pris individuellement est extrêmement faible. De plus, le signal doit traverser plusieurs couches de tissu comme les méninges, l’os du crâne et la peau pour atteindre les électrodes, ce qui diminue d’autant plus le signal. Le signal perçu par l’EEG ne peut donc correspondre qu’à l’activité simultanée de plusieurs milliers de neurones.
 
L’EEG ne nous dira jamais à quoi peut penser une personne (heureusement !), mais il peut dire si une personne est en train de penser, si elle est seulement éveillée ou encore si elle dort. Plus précisément, l’amplitude de ce signal (qui se traduit par une déflection plus ou moins importante sur le tracé de l’EEG) sera proportionnelle au degré de synchronisation de l’activité nerveuse des neurones d’une région donnée du cortex.
En effet, quand un groupe de neurones est excité simultanément, leurs faibles signaux s’additionnent et deviennent perceptibles pour les électrodes à la surface du crâne. À l’opposé, lorsque les stimulations que reçoivent les dendrites d’un groupe de neurones ne sont pas synchronisées, le tracé de l’EEG correspondant à la sommation de ces signaux est faible et irrégulier.
On peut dire, grosso modo, que lorsque le cortex est engagé dans l’analyse d’information provenant d’une stimulation sensorielle ou d’un processus interne, l’activité de ses neurones est relativement élevée mais également peu synchronisée. Chaque petit groupe de neurones étant activé par des aspects différents de la tâche cognitive à résoudre, la synchronisation est donc faible et par conséquent l’amplitude de l’EEG aussi. Les ondes bêta seront alors dominantes.
Au contraire, durant le sommeil profond, les neurones corticaux ne sont plus impliqués dans le traitement de l’information et plusieurs d’entre eux sont en plus stimulés par le même influx lent et rythmique en provenance du thalamus. La synchronisation forte amène alors l’EEG de fortes amplitudes caractéristique des ondes delta.
 
On comprend ainsi comment ce casque va permettre une introspection complète de nos cerveaux pour mieux adapter jeux, réalité virtuelle et autres addictions en fonction de son état…
 
Après le Relax, il ne nous restera plus qu’à acheter le casque Melomind, chargé, lui, de nous relaxer grâce à une paire d’écouteurs qui joue des sons ambiants apaisants en stimulant le cerveau.
 
Pour vivre zen, la vie sous casque, ça vous dit ?!
 
 
(1)    L‘électroencéphalogramme (EEG) fut mis au point la première fois en 1929 par le psychiatre allemand Hans Berger (1842-1926)
 

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