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250 ONG se mobilisent contre l’accaparement des biens médicaux

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Sanofi, en annonçant que les Etats-Unis seraient les premiers servis dans la distribution d’un potentiel vaccin contre le Covid-19, a provoqué colère et indignation. La COVID-19 n’a ni nation ni ethnie. Si le suivi de la pandémie n’est pas assuré dans un pays, elle s’accélérera au-delà des frontières de ce pays, au risque d’accabler la capacité de réaction du monde entier. Cela fait bondir 250 organisations internationales qui signent une déclaration commune d’alerte et de rappel que la santé est un bien humain.

Attac France alerte : les réponses nationalistes à la COVID-19 sont inefficaces. Les pays doivent de toute urgence travailler ensemble pour accélérer la production de tous les biens médicaux nécessaires (masques, ventilateurs, tests, traitements et vaccins) et s’assurer que chacun reçoit les soins médicaux dont il ou elle a besoin : « Nous devons nous occuper non seulement de la COVID-19 et de ses symptômes, mais aussi des besoins sanitaires continus et fondamentaux des populations, qui deviendront plus aigus à mesure que la pandémie progressera. »

250 organisations du monde entier signent une déclaration commune

Il existe un réel danger que l’accès aux avancées médicales concernant la COVID-19 soit limité par les États, par le prix, par une production limitée et des chaînes d’approvisionnement fragmentées, ainsi que par l’exclusivité et la confidentialité commerciales.
Aussi, à travers une déclaration commune, 250 organisations internationales alertent pour empêcher cela – et contribuer à faire évoluer l’innovation médicale, la santé et le nationalisme – en incitant les entreprises, les organismes de santé et les gouvernements à partager la technologie médicale, à investir dans les capacités de fabrication publiques et à promouvoir l’accès pour tous.

Il est à craindre que les pays puissants favorisent leurs entreprises pharmaceutiques et restreignent les techniques médicales à leur seul usage au détriment de la coopération internationale : « Nous craignons que les personnes privilégiées qui bénéficient en premier lieu des tests, des traitements et des vaccins ne soient pas celles qui en ont le plus besoin. Nous sommes solidaires de celles et ceux qui sont touchés de manière disproportionnée par la COVID-19 en raison de facteurs aggravants tels que l’état de santé, la géographie, l’âge, le genre ou la race. »

Un appel aux gouvernements

Cette déclaration est un appel aux gouvernements, aux institutions internationales, aux fabricants, aux donateurs et aux acteurs du développement à s’engager en faveur de :

  • L’innovation pour tous : Le développement de médicaments, en s’appuyant sur des monopoles privés, est un échec pour le monde. Les gouvernements devraient soutenir une recherche scientifique librement disponible et des pratiques de recherche pour les besoins sanitaires liés à la COVID-19 qui permettent d’allier innovation et l’accès aux résultats. Les propriétaires des technologies de santé devraient placer les brevets, les secrets industriels, le savoir-faire, les cellules souches, les droits d’auteur, les logiciels, les données et toute autre propriété intellectuelle pertinente dans le domaine public. L’accessibilité à des conditions abordables devrait faire partie intégrante de l’ensemble du processus de recherche et développement (R&D) et de fabrication.
  • L’accès pour tous : Les techniques médicales et les biens médicaux dont on a un besoin urgent pour diagnostiquer, traiter, atténuer et prévenir la COVID-19 devraient être accessibles et disponibles pour tous sans délai, avec une priorité accordée aux travailleurs de santé et aux populations vulnérables. Les gouvernements doivent veiller à ce que les diagnostics, les traitements, les appareils techniques, les vaccins et les équipements de protection individuelle soient proposés à des prix équitables et abordables aux acteurs du secteur sanitaire et soient gratuits pour le public sur les lieux de soins dans tous les pays. Les entreprises et autres détenteurs de propriété intellectuelle doivent suspendre l’application de leurs exclusivités de marché.
  • Solidarité et coopération mondiale : Les gouvernements, les propriétaires de technologies de santé et les chercheurs doivent de toute urgence se coordonner avec l’Organisation mondiale de la santé pour organiser des plateformes de partage publiques des résultats de recherche et développement, des données, du savoir-faire et des éléments de propriété intellectuelle afin d’accélérer l’innovation, d’augmenter rapidement la production et d’atténuer les pénuries et la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement. Les biens médicaux doivent être fabriqués pour le public en quantité suffisante pour répondre à un besoin mondial sans précédent et être rapidement distribués au-delà des frontières.
  • Bonne gouvernance et transparence : Les gouvernements et les organisations internationales doivent promouvoir la transparence et une participation effective de la société civile aux processus décisionnels essentiels. Les bailleurs de fonds et les développeurs de technologies de santé doivent veiller à ce que les coûts liés à la R&D et à la fabrication, ainsi que les prix, le statut réglementaire et les revendications de propriété intellectuelle, soient tous publiés de manière transparente.

La santé est un droit humain. La connaissance médicale est un bien public. Personne ne doit être laissé pour compte.

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Source : Attac France, 14 mai 2020

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allotoxconsulting@yahoo.fr
3 années

Bonne initiative ! Le virus et les pandémies n’ont pas de frontières. Il faut se coordonner autour de l’OMS et organiser par secteur géographique et non par pays. Ne pas empêcher la recherche privée, souvent plus réactive et efficace que la recherche publique , mais mettre une obligation de santé publique à ces sociétés privées.

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