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Sauv Life, l’appli qui sauve des vies

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La grande majorité des cas d’accidents cardiaques survient au domicile (75%). Un chiffre qui confirme que le taux de survie dépend de la rapidité de réaction dans les secours à apporter. Une nouvelle application fait son apparition progressivement dans tous les SAMU de France pour aider à sauver des vies : Sauv Life. Elle permet de déclencher l’intervention de citoyens-sauveteurs volontaires auprès des victimes d’arrêts cardiaques.
 
En avril 2018, une étude conduite par une équipe de l’université de Lille révélait 46 000 arrêts cardiaques par an en France. L’âge moyen de l’arrêt cardiaque extrahospitalier est de 68 ans. 63 % des victimes sont des hommes, 75% des cas se produisent à domicile, 1,8% des enfants de moins de 15 ans. Le taux de survie après 30 jours est de 4,9%, augmentant à 10,4% lorsqu’un massage cardiaque a été effectué immédiatement après la perte de conscience.
Un nouvel outil a été initié par le SAMU, visant à initier le plus rapidement possible les gestes de survie avant même l’arrivée des secours, dans cette situation où chaque minute compte : l’application Sauv Life.
 
L’arrêt cardiaque tue presque 50 000 personnes par an en France. La survie diminue de 10% chaque minute passée sans massage cardiaque alors que les secours interviennent en moyenne au bout de 13 minutes. Une intervention immédiate d’un citoyen permet de raccourcir les délais et contribue à sauver des vies.
En mettant la technologie au service de l’humain, cette application s’appuie sur deux notions essentielles : l’entraide et la solidarité.
 
Son principe ? L’application géolocalise en temps réel des citoyens volontaires mobilisables évoluant non loin de la victime avant l’arrivée des secours dépêchés par les médecins régulateurs du SAMU. En réalisant les premiers gestes d’urgence, ces citoyens sauveteurs vont gagner les précieuses minutes qui vont augmenter les chances de survie de la victime.
Formé ou non, professionnel de santé ou non, chaque citoyen peut agir à son niveau en téléchargeant cette application gratuite : « chaque citoyen, formé ou non, qui télécharge l’application est un sauveteur potentiel en cas d’arrêt cardiaque. L’objectif est de gagner du temps pour sauver des vies en améliorant la chaîne de survie et le pronostic extrêmement sombre de l’arrêt cardiaque ». 
Le massage cardiaque sert à faire circuler le sang dans l’organisme, et continuer à apporter de l’oxygène aux organes vitaux. Améliorer la rapidité de l’intervention auprès des victimes d’arrêt cardiaque est un vrai défi et un enjeu majeur de santé publique.
 
 

Comment ça marche ?

Lorsque le SAMU reçoit un appel d’urgence (au numéro d’appel 15) pour un arrêt cardiaque, l’équipe de régulation médicale du SAMU envoie, d’une part les équipes médicales du SMUR et des services de secours pompiers sur place, et d’autre part déclenche l’application Sauv Life.
L’application géolocalise les citoyens volontaires appartenant à la communauté Sauv Life qui sont à moins de dix minutes à pied du lieu de l’urgence cardiaque. Elle leur notifie l’urgence par SMS et les dirige vers la victime, si le volontaire est disponible pour porter secours.
Une fois sur place, le volontaire est guidé à la fois par l’application et par le SAMU qui donne les instructions sur la pratique des gestes qui sauvent. 
Les citoyens sauveteurs effectuent les gestes de survie jusqu’à l’arrivée des secours qui prennent ensuite le relais auprès de la victime. Sauv Life guide ces volontaires vers un défibrillateur (ils sont recensés sur l’appli) et vers la victime afin qu’ils procèdent à un massage et/ou utilisent le défibrillateur avant que les secours professionnels ne soient là
« Plus de gens seront inscrits et plus les chances de survie des victimes seront importantes », souligne Lionel Lamhaut, médecin urgentiste du SAMU 75 à l’origine du projet de l’application.
Application qui est déjà déployée dans plusieurs SAMU en France et est disponible gratuitement sur les plateformes de téléchargement Google play et App Store.
 
Sauv Life a été validée par d’autes sociétés savantes que le SAMU : Urgences de France, Société française de médecine d’urgence et Comité français de réanimation cardio-pulmonaire. Côté partenaires privés, elle a le soutien d’Uber, qui a financé la mise au point technique, ainsi que du groupe des Galeries Lafayette. Elle revendique à ce jour plus de 65.000 inscrits.
Prochain objectif de l’association : permettre la mise en place d’une visioconférence entre le médecin régulateur du Samu et le citoyen secours pour accroître encore l’efficacité de l’intervention.
 

Un nouveau statut en vue : citoyen sauveteur

L’Assemblée nationale a adopté unanimement le 19 février dernier – en première lecture – une proposition de loi de la majorité visant à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent, avec la création notamment du statut de « citoyen sauveteur ». C’était une demande de la part de nombreuses associations de secourisme.
La loi vise à sensibiliser plus de Français aux gestes qui sauvent : savoir alerter, réaliser un massage cardiaque et utiliser un défibrillateur. Après trois minutes sans massage, les lésions cérébrales sont irréversibles. « En clair, la personne qui se trouve à côté de la victime est la seule à pouvoir pratiquer les premiers gestes », explique Jean-Charles Colas-Roy, député LREM de l’Isère, défenseur de cette proposition de loi.
Un rôle que les élus veulent sacraliser avec ce nouveau statut, signifiant son importance et le protégeant. Pour le député, ce statut est important pour indiquer aux concitoyens qu’il n’y a aucun risque à pratiquer les premiers secours. Il vaut mieux mal faire que ne rien faire. Et ce « citoyen sauveteur » ne peut pas être poursuivi si les choses se passent mal : « Il s’agit d’affirmer qu’il est exonéré de toute responsabilité en cas de préjudice non intentionnel. Le citoyen qui agit ne peut pas aggraver la situation ! » Une exonération donc de toute responsabilité civile de personnes venant en aide à une victime de malaise cardiaque.
 
Il veut ainsi « mieux former les citoyens » tout au long de leur vie : à l’école primaire (attestation en CM2), au Collège, lors de l’obtention du permis de conduire, dans l’entreprise… Les parlementaires proposent une sensibilisation de deux heures, moins contraignante et coûteuse (environ 40 euros par personne) que des formations « complètes ».
Tout le monde est concerné mais aussi les salariés des entreprises avant le départ à la retraite, et les arbitres sportifs. « Aujourd’hui, seulement 30 % des Français sont formés, assure le député LREM. On a un objectif d’arriver à 80 % dans les prochaines années, cette proposition de loi s’inscrit dans ce but. » D’autant, qu’en quelques heures, un apprenti peut facilement se familiariser à la pratique d’un massage cardiaque, à l’emploi de la position latérale de sécurité ou au maniement d’un défibrillateur.
 
Objectif : faire passer le taux de survie des victimes de 3 à 10 % d’ici à dix ans et éviter la fatalité. « La perspective des JO 2024 nous permet d’imaginer une campagne de prévention dans les clubs sportifs. 800 morts subites surviennent lors de la pratique sportive. » rappelle le député LREM de Paris et vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson.
 
 

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