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Droit de réponses aux négociations sur le climat Genève

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Pendant les négociations sur le climat de Genève qui se sont terminées aujourd’hui, les pays se sont rapidement mis d’accord sur un texte qui servira de base à la négociation jusqu’à Paris. Voici les réactions des principales organisations qui ont suivi ces débats.

En décembre prochain, la France accueillera la 21e Conférence des Parties (COP) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). Instituée en 1992 à Rio de Janeiro, cette réunion annuelle des Nations-Unies sur le changement climatique vise à rassembler les 195 Etats-Membres de la CCNUCC. Cette semaine, à Genève, les négociateurs du climat de 190 Etats se sont retrouvés pour étudier les pistes d’un accord mondial et pour trouver « le sens du compromis et de l’urgence ». 
La COP21 sera donc le rendez-vous de la crédibilité ou ne sera pas. L’essentiel à Paris sera de formuler des engagements contraignants. Les États seront-ils contraints dans leur objectif ? Avec quel instrument juridique ? Cet accord est la dernière chance pour les acteurs politiques de maintenir l’objectif climatique de limitation à 2°c degrés de hausse des températures d’ici 2100. Cette conférence de Genève devait permettre de poser un cadre. Objectifs atteints ? 

Réaction du Réseau Action Climat 

« Le plus dur reste à faire d’ici à la COP21 : se mettre d’accord sur une vision commune qui programme la fin des énergies fossiles et accélère le développement des énergies renouvelables. Les contributions des pays à l’accord de Paris, qui seront annoncées entre mars et juin, devront répondre à cet impératif et suivre les dynamiques citoyennes qui se multiplient en ce sens ».

Réaction de Greenpeace France 

« Pour rester sous les deux degrés d’augmentation des températures, l’objectif global de long terme doit être d’atteindre 100% d’énergies renouvelables pour tous en 2050. Avant même les discussions internationales, chaque pays doit se mettre au travail, et François Hollande a rappelé que la France se devait d’être exemplaire. Résultat ? Le gouvernement risque un bilan proche de zéro en termes de réalisations pour la transition énergétique, à moins de passer maintenant à l’action. Agir cela veut dire que d’ici mi 2016, ce sont au minimum 2 gigawatts d’éolien et autant de solaire qui devront être connectés au réseau si le gouvernement veut tenir ses engagements, de 23% de renouvelables en 2020 ».

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Réaction de WWF France 

« Pour tenir l’engagement des 2°C de réchauffement, les pays doivent parvenir à un pic des émissions d’ici la fin de la décennie en accélérant leurs efforts nationaux, sans attendre l’accord de Paris en 2020. Les pays doivent intégrer cette urgence dans leurs discussions vers Paris. Par exemple, la France doit acter la fin immédiate des soutiens publics au charbon, et donner des moyens supplémentaires aux énergies renouvelables. Elle gagnerait en crédibilité pour réussir à mobiliser tous les acteurs, au coeur d’un véritable agenda responsable des solutions à la COP21 ».

Réaction d’Oxfam France

« La présidence française semble avoir intégré le besoin de crédibiliser politiquement l’engagement de mobiliser $100 milliards pris à Copenhague bien en amont de la COP21 en décembre. Dans ce contexte, La France doit prendre toute sa part dans l’effort nécessaire, notamment à travers l’adoption d’une Taxe sur les Transactions Financières européenne ambitieuse dont une partie significative des revenus serait allouée au climat, comme annoncé par le Président de la République au mois de janvier, ainsi qu’à la lutte contre les grandes pandémies « . 

(Source : CP Réseau Action Climat France – 13 février 2015)

Réaction d’Attac

« Nous nous alarmons du décalage grandissant entre ce que le GIEC recommande, ce que les négociations de l’ONU permettent et ce que les gouvernements font. Les mécanismes techniques toujours plus sophistiqués sont déconnectés de la réalité des dérèglements climatiques et des populations qui en subissent les conséquences. Et ils ne permettent pas de neutraliser les tensions politiques, ni de solutionner la crise climatique. À Lima, les États ont refusé de revoir à la hausse leurs engagements d’ici 2020 comme le préconisent les scientifiques. Au prétexte de la prise en compte des nouveaux (des)équilibres géopolitiques, les pays les plus puissants de la planète essaient de restreindre la portée des principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées. L’échelon national prime désormais dans la définition des contributions nationale, comme si l’objectif commun visant à rester en deçà des 2 °C de réchauffement global avait été abandonné.
Non contraints au sein de l’ONU, et aiguillés par les intérêts des entreprises privées, les gouvernements s’activent par ailleurs pour libéraliser le commerce et l’investissement, encouragent la recherche et l’exploitation de nouvelles sources d’hydrocarbures et refusent de désarmer les marchés financiers, trois vecteurs majeurs de l’aggravation de la crise climatique.

Face à l’urgence climatique, la passivité voire l’action irresponsable des dirigeants et des multinationales imposent donc à la société civile d’initier une bataille globale et de longue haleine, à laquelle Attac entend pleinement contribuer et nous le ferons en lien avec nos partenaires de la Coalition Climat 21 et nos partenaires internationaux. » (Source : Communiqué d’Attac – 9 février 2015)


L’objectif de ces négociations à Genève était d’obtenir un texte « rationnel, concis, gérable et négociable » à partir du document de 38 pages qui regroupe les différentes options soumises par les États dans la perspective d’un accord à Paris en décembre 2015. Nature juridique de l’accord, forme des contributions nationales, avenir des principes d’équité et de différenciation des pays font partie depuis plusieurs mois des nombreux points de discussion et de négociation.
Le plus dur reste donc à faire : la rédaction par l’Institut international du développement durable (IISD) du texte final, compte-rendu quotidien des négociations avec toutes les positions contradictoires ! Car si les négociateurs veulent aller de l’avant, les questions cruciales à régler restent importantes et encore nombreuses…

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