Imaginez un ciel sillonné de drones agiles, orchestrant avec précision les soins de milliers d’hectares de cultures. Ce n’est plus de la science-fiction : c’est la réalité étonnante de l’agriculture de demain, aujourd’hui. Le tout dernier rapport annuel de DJI Agriculture, présenté au plus grand salon agricole d’Amérique latine, l’Agrishow, révèle une transformation radicale et spectaculaire du secteur agricole mondial, portée par 400 000 drones et autant d’opérateurs formés, dans 100 pays différents.
Une croissance fulgurante, une adoption massive… pour les agriculteurs et pour la planète
À travers champs, vergers et rizières du monde entier, une révolution silencieuse s’est envolée. En 2024, 400 000 drones agricoles ont été déployés par autant d’opérateurs formés – un chiffre stupéfiant, qui témoigne d’une mutation profonde et rapide de l’agriculture moderne. Mais cette croissance n’est pas seulement technologique : elle est humaine, économique et écologique.
Pour les agriculteurs, ces drones ne sont pas de simples gadgets volants. Ce sont des outils puissants de libération du temps, de réduction des coûts et d’optimisation des rendements. Grâce à eux, les opérations de pulvérisation ou d’épandage, autrefois longues, pénibles et coûteuses, se font désormais en quelques minutes, avec une précision inégalée. Moins de produit gaspillé, moins d’effort humain, mais plus de résultats. Un viticulteur roumain, par exemple, a pu passer de quatre jours à 2,5 heures de travail, tout en divisant par deux sa consommation de produits chimiques. En Amérique du Sud, les producteurs de café économisent jusqu’à 70 % de leurs coûts grâce aux drones. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes.
Mais ce n’est pas tout. Les bénéfices dépassent largement le cadre de l’exploitation agricole individuelle. L’adoption massive des drones semble contribuer à un cercle vertueux pour la planète. En 2024, ces appareils ont permis à eux seuls d’économiser 222 millions de tonnes d’eau, une ressource de plus en plus précieuse dans le contexte du réchauffement climatique. En parallèle, leur utilisation a permis de réduire de près de 31 tonnes les émissions mondiales de CO₂, en limitant l’usage de tracteurs gourmands en carburant et en réduisant les volumes de produits phytosanitaires dispersés dans l’environnement.
Cette combinaison gagnante – productivité, rentabilité, durabilité – fait des drones agricoles bien plus qu’une innovation technique : ils deviennent un pilier d’un nouveau modèle agricole, capable de nourrir le monde tout en le respectant.
Une nouvelle génération d’agriculteurs… et d’agricultrices
Le changement est aussi social. Dans une industrie historiquement masculine et vieillissante, les jeunes et les femmes affirment désormais leur place. La standardisation de la formation et la démocratisation des outils ont permis une montée en compétence rapide de nouveaux profils, partout sur la planète. Des milliers d’opérateurs formés prennent désormais les commandes de ces machines volantes, boostant leur productivité et leurs revenus.
Au-delà de la technologie, c’est aussi la démographie du secteur agricole qui change. Dans les campagnes du monde entier, on voit arriver une nouvelle vague d’opérateurs : jeunes, connectés, souvent venus d’autres horizons… et de plus en plus souvent, des femmes.
Grâce à la standardisation des formations et à des outils plus intuitifs, l’accès à ces nouvelles compétences devient plus inclusif. Résultat : la relève agricole prend un tout nouveau visage, mêlant innovation et diversité. Les jeunes ne fuient plus l’agriculture, ils y voient un avenir à piloter.
Des résultats concrets, des cas d’usage qui inspirent
Mais cette révolution n’est pas qu’une question d’innovation privée. Des États entiers revoient leurs politiques agricoles et aériennes pour accompagner cette transition. L’Argentine a par exemple levé les restrictions sur le déploiement des drones en zones rurales. L’Espagne, elle, a simplifié les démarches administratives pour leur usage agricole. Et au Brésil, la formation des pilotes est devenue un enjeu national.
Dans l’Union européenne, en 2024, le nombre de drones dans les États membres de l’UE a connu une augmentation significative, accompagnée de nouveaux progrès d’avancement de la législation de la loi SUD précédemment rédigée (proposé en 2023). En 2024, l’Union européenne a officiellement précisé dans sa réponse aux applications de drones agricoles que leur utilisation dans l’agriculture n’est pas interdite, à condition que les exigences de sécurité soient respectées.
L’UE a également mis l’accent sur les projets de recherche en cours visant à explorer les avantages des drones dans l’agriculture, les orientations développement et la construction de plateformes numériques. Des dérogations autorisant la pulvérisation aérienne (y compris par drones) sont possibles dans des cas particuliers et sous certaines conditions. La pulvérisation aérienne doit présenter des avantages évidents en termes de réduction de l’impact sur la santé humaine et l’environnement par rapport à d’autres méthodes ou lorsqu’il n’existe pas d’autres solutions viables, à condition que la meilleure technologie disponible soit utilisée pour réduire la dérive. Les produits phytopharmaceutiques doivent être explicitement approuvés pour la pulvérisation aérienne, l’opérateur et l’entreprise responsables doivent être certifiés. Des mesures de gestion des risques sont nécessaires dans les zones proches du public et la pulvérisation aérienne ne doit pas être effectuée à proximité de zones résidentielles. Les autorités compétentes des États membres sont chargées d’examiner et d’approuver les demandes de dérogation.
Ces politiques ont permis aux drones de passer du stade d’expérimentation à celui de véritables standards de production, utilisés sur plus de 300 types de cultures, du maïs au café, du riz au tournesol.
Moins de dérive, plus de précision
La dérive, ce phénomène qui voit les produits pulvérisés se disperser hors des cultures ciblées, est un problème majeur en agriculture. DJI l’a bien compris, et a mis en œuvre une amélioration fine de la conception de ses drones. Buses repensées, flux d’air recalibré, paramètres de vol personnalisés selon les conditions météo : tout est pensé pour que chaque goutte tombe exactement là où elle doit.
Des tests rigoureux ont été menés, entre 2021 et 2024, avec des partenaires internationaux. Résultat ? Une application ultra ciblée, plus respectueuse des cultures, des sols… et des populations alentour. DJI partage même ses meilleures pratiques, pour que chaque utilisateur dans le monde applique ses traitements de manière responsable et efficace.
Derrière chaque drone, il y a une ferme, une famille, une histoire. Le rapport 2025 de DJI regorge d’études de cas fascinantes :
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Au Brésil, les producteurs de café utilisant les drones DJI Agras T40 et T50 ont vu leurs coûts opérationnels chuter de 70 %, tout en augmentant la qualité de leur production.
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En Roumanie, un vigneron a troqué son tracteur contre un drone et a réduit sa consommation de produits chimiques de moitié, tout en traitant ses vignes en seulement 2,5 heures au lieu de quatre jours.
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Dans les rizières d’Asie, DJI a perfectionné les méthodes d’épandage, en collaboration directe avec les producteurs : réglage de la hauteur de vol, adaptation au terrain, calibre des semences… Chaque détail compte, et les résultats parlent d’eux-mêmes.
Avant que les drones ne révolutionnent l’agriculture, les agriculteurs utilisaient principalement des pulvérisateurs terrestres pour appliquer les pesticides et les engrais.
Cette approche était souvent laborieuse, prenait beaucoup de temps et manquait de précision.
Les méthodes traditionnelles conduisent souvent à des applications inégales, ce qui entraîne un gaspillage de produits chimiques et une lutte moins efficace contre les parasites. En outre, les pulvérisateurs terrestres avaient du mal à accéder à toutes les zones des champs, laissant certaines sections non traitées.
Après les pluies, les tracteurs ne pouvaient pas fonctionner dans les champs mouillés, ce qui faisait que les agriculteurs manquaient les fenêtres critiques pour la lutte contre les parasites.
Le futur s’enracine dans les airs
Alors que le monde agricole affronte des défis sans précédent – dérèglement climatique, pression sur les ressources, demande alimentaire croissante – le drone propose une réponse audacieuse, concrète, enthousiasmante. Yuan Zhang, directeur des ventes mondiales de DJI Agriculture, résume cette mission en une phrase prècise : « Nous aidons les agriculteurs à améliorer leur efficacité et à augmenter durablement leurs rendements grâce à une technologie de drone innovante. »
À travers ses innovations, ses partenariats et son accompagnement terrain, DJI ne se contente pas de vendre des drones. Elle propose une nouvelle manière de nourrir la planète, plus rapide, plus juste et plus verte.
Une technologie au service de qui ? La vraie question à se poser
Alors que les drones agricoles prennent de l’altitude dans les champs du monde entier, une question plane encore au-dessus de cette révolution : Sont-ils en train d’accélérer la transition vers une agriculture durable… ou risquent-ils d’armer davantage l’agriculture intensive et ses excès ?
La question est légitime, car une technologie — aussi prometteuse soit-elle — ne change pas seule le modèle agricole. Tout dépend de l’usage qu’on en fait. Un drone peut aussi bien permettre de mieux cibler les traitements, de réduire la consommation d’eau et d’engrais, de préserver les sols et d’éviter le gaspillage… qu’il peut, à l’inverse, être utilisé pour automatiser à grande échelle des pratiques déjà problématiques : monocultures appauvrissantes, usage massif de pesticides, standardisation au détriment de la biodiversité.
Mais ce que révèle le rapport de DJI Agriculture, c’est qu’une autre voie est possible — et déjà en marche. Là où les politiques publiques sont réfléchies, là où la formation est exigeante, là où les agriculteurs sont accompagnés dans une logique de performance durable plutôt que de rendement à tout prix, les drones deviennent des catalyseurs d’un changement vertueux.
Les économies d’eau, la réduction des intrants chimiques, l’accès facilité aux jeunes et aux femmes, les cas d’usage en terrains complexes ou sur cultures fragiles : tout cela dessine un usage intelligent de la technologie, au service de la résilience, pas de l’exploitation.
Finalement, la vraie question n’est pas « les drones sont-ils bons ou mauvais ? », mais quel modèle agricole choisissons-nous d’encourager avec eux. Car l’avenir ne sera durable que si la technologie s’aligne avec une vision agroécologique, fondée sur le respect des sols, des cycles naturels, et des humains qui les cultivent.
La révolution est en vol. À nous de décider de sa trajectoire.
Lire le rapport complet (en anglais)