Info ou intox ?La question n’est pas nouvelle. L’esprit des Lumières a lancé, en Europe, le mouvement de la connaissance pour le plus grand nombre à travers le raisonnement, la factualité, la liberté de questionner. A l’époque, il s’agissait de contrer la religion et la tradition. De tous temps, les propagandes politiques et idéologiques, notamment au plus fort de la Guerre froide, ont tenté de définir et d’imposer ce qui était « vrai ». En même temps que se développait ce mouvement privilégiant les faits et la preuve scientifique, naissait un métier, celui de journaliste. « Le journaliste tient pour un devoir essentiel… de rechercher la vérité » (Déclaration des devoirs et des droits du journaliste, Fédération européenne des journalistes, Munich, 1971).Cette profession, et les médias qui en sont le lieu d’exercice, s’associent donc à la notion de vérité. Les journalistes, dont ceux des médias de la Fondation Hirondelle*, proposent à leurs publics un contrat moral : nous faisons notre travail d’enquête, de vérification des faits, et vous pouvez « croire » ce que vous lisez, entendez, regardez. Il s’agit d’un lien de confiance, qui ne tient qu’à l’épreuve des faits. Ce lien est constamment sous pression, interne et externe, politique ou économique. Aujourd’hui, les pressions sont plus fortes et les détracteurs plus nombreux. Or pour chacun d’entre nous, il s’agit toujours de savoir, de comprendre et de pouvoir agir. Sur la base non de croyances ou de rumeurs, mais bien d’informations fiables et vérifiées.Caroline Vuillemin, Directrice générale de la Fondation Hirondelle*
