Le Centre d’information sur le bruit organise Les Assises Nationales de la Qualité de l’Environnement Sonore (ANQES) les 27 et 28 septembre 2022. Pour que le bruit ne soit pas un frein à la transition écologique.
Vagues de chaleur, sécheresse, incendies, épisodes orageux d’une violence inédite… les événements climatiques de cet été nous rappellent à quel point il est urgent d’accélérer la transition écologique dans tous les domaines de notre quotidien. Aucun rapport avec l’environnement sonore ? C’est tout le contraire.
La non prise en compte des effets sanitaires et économiques du bruit coûte cher : 147 milliards d’euros par an en France ! C’est en substance ce que révèle le rapport sur le coût social que viennent de rendre public l’ADEME et le Conseil national du bruit. Mettre en regard le coût des actions de réduction du bruit avec les bénéfices économiques qu’elles peuvent apporter à la société, afin d’informer les décideurs sur l’intérêt de leur mise en œuvre, c’est là tout l’intérêt d’une telle évaluation.
Et c’est précisément la posture qui est proposée d’adopter pour ces Assises, en abordant les sujets d’aujourd’hui et de demain.
L’acoustique pour décarboner l’économie
Faire fi de l’acoustique, c’est rater la transition écologique et énergétique. A l’inverse, sur de nombreux autres sujets, la problématique de l’environnement sonore offre des occasions de lutter à la fois contre le réchauffement climatique, la pollution de l’air et le bruit.
La preuve par 4 exemples
- Transport de marchandises :
Pour décarboner ce secteur clé de notre économie, il faut encourager le fret ferroviaire. Le Sénat a d’ailleurs confirmé début juillet que le doublement de la part modale du fret ferroviaire serait inscrit dans la Loi Climat. L’ennui, c’est que le bruit au passage d’un train de marchandises est loin d’être négligeable. Et puis, les trains de marchandise roulent la nuit le plus souvent…
Il y a heureusement une solution : équiper tous les wagons de semelles de frein en matériau composite, comme l’ont fait l’Allemagne et la Suisse. Le gain acoustique peut atteindre jusqu’à 10 décibels !
Mais cet objectif de wagons de marchandises silencieux est exigeant et repose avant tout sur un travail d’équipe : les constructeurs, les locataires et les loueurs de wagons, les ateliers, les exploitants d’infrastructures et les entreprises ferroviaires sont impliqués. Bref, il faut s’organiser. Et mobiliser le budget nécessaire.
- Chaudières à énergie fossile :
Depuis janvier 2022, la RE 2020 bannit ce mode de chauffage dans les logements individuels neufs. En toute logique, les pompes à chaleur devraient prendre une part conséquente de ce marché. Mais si l’on ne prend pas garde à l’impact acoustique de ces équipements, la transition énergétique risque fort d’être synonyme de conflits de voisinage à grande échelle !
Si l’empreinte sonore des parcs d’aérogénérateurs n’est pas parfaitement maîtrisée, il sera difficile pour cette source d’énergie renouvelable de prendre une part conséquente dans le mix énergétique.
Les 9es Assises nationales de la qualité de l’environnement sonore sont organisées par le Centre d’information sur le bruit (CidB) sous l’égide du ministère de la Transition écologique, et sous le haut patronage du ministère des Solidarités et de la Santé et du ministère du Travail.
Programme complet
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