Chimera, de Gert Nygärdshaug – Edition Gaïa, 1er mars 2023 – Traduit du norvégien par Françoise Heide – 496 pages
Forêt tropicale du Congo, 2030. Une équipe de scientifiques de différentes nationalités étudient les effets du changement climatique sur les espèces animales et végétales. Lorsque Nelson – le mâle alpha, au tempérament docile, d’un groupe de gorilles – commence à attaquer sans raison ses semblables, en dévorant même plusieurs d’entre eux, les scientifiques décident de le neutraliser et de l’abattre. En autopsiant la dépouille, ils découvrent alors la présence d’un virus inconnu redoutable, susceptible d’effacer une grande majorité de la population mondiale, qu’ils surnomment Chimera.
Quelques temps après, le zoologue Karl Iver et sa collègue Zoé Wildt, une jeune entomologiste australienne, découvrent avec horreur lors d’une mission en forêt que les habitants du village voisin sont morts. Tous sauf un petit garçon, apparemment indemne. Les analyses révèlent la présence du même virus détecté chez Nelson. Mais pourquoi l’enfant n’est-il pas contaminé ? C’est de toute évidence le virus le plus redoutable jamais observé, susceptible d’effacer une grande majorité de la population mondiale si un antidote n’est pas rapidement trouvé. Alors que tous les membres de l’équipe semblent mobilisés leurs efforts pour empêcher l’impensable, certains considèrent leur découverte non pas comme une menace sans précédent, mais comme une dernière lueur d’espoir pour sauver la planète…
Dans la lignée de La trilogie de Mino, Chimera est un thriller écologique palpitant d’une actualité brûlante. Démontrant une nouvelle fois sa capacité à faire cohabiter les problématiques scientifiques, politiques, et environnementales dans un univers romanesque frémissant d’émerveillement, de poésie et de questionnements existentiels, Gert Nygärdshaug nous invite à considérer l’idée vertigineuse que nous sommes réellement au seuil de la sixième extinction de masse, la première causée par l’homme.
Né le 22 mars 1946 à Tynset, dans les montagnes de Norvège, Gert Nygårdshaug fut tour à tour bûcheron, charpentier, marin, conseiller municipal et professeur de philosophie avant de se lancer sur la scène littéraire avec des recueils de poésie et de nouvelles. Son œuvre est composée d’une quarantaine de romans, contes, livres jeunesse, thrillers et polars. La Trilogie de Mino, parue chez J’ai lu, lui a valu une immense reconnaissance de la part de la critique et du public. Très concerné par la cause environnementale, Gert Nygårdshaug a consacré une bonne partie de sa vie à se battre pour la préservation des forêts pluviales, notamment en Amazonie.