Le Stream Center lance son nouveau cycle de conférences, organisé par l’agence d’architecture PCA-STREAM (1) : « La ville, obscur objet du désir » ! Ce cycle propose de décrypter quels sont aujourd’hui les nouveaux désirs de ville, à travers les enjeux de durabilité, de santé publique, de mobilité, d’animation culturelle ou d’inclusivité. Il s’agit, pour les acteurs de la ville que nous sommes, de comprendre comment les appréhender dans une époque de recomposition urbaine globale.
A l’heure où les épidémies, les guerres, les émeutes, les crises climatiques et environnementales réactualisent les peurs urbaines, la question de la désirabilité des villes est plus brûlante que jamais. Les confinements successifs ont modifié notre rapport à l’espace urbain, alimentant ressentiments et doutes quant à la qualité de vie dans des métropoles. Si en France, de nombreuses études ont démontré que l’exode urbain n’avait pas lieu, l’émergence d’un discours contemporain de défiance envers les grandes villes se justifie par les menaces – réelles ou imaginaires – qu’elles incarnent : densité, promiscuité, insalubrité… doublées d’enjeux nouveaux.
A l’international, les centres financiers et technologiques de New York ou San Francisco se dépeuplent du fait de leur gentrification et de la démocratisation du télétravail, tandis que Airbnb et le sur-tourisme font perdre de leur authenticité et de leur animation à Barcelone et à Florence. A l’inverse, à Paris, le rayonnement des Jeux olympiques et paralympiques pourrait rejaillir sur l’attractivité urbaine de la capitale. Alors comment expliquer ce qui attire et ce qui irrite en ville au point de ne plus l’aimer ?
Ce cycle de conférences propose de décrypter quels sont aujourd’hui les nouveaux désirs de ville, à travers les enjeux de durabilité, de santé publique, de mobilité, d’animation culturelle ou d’inclusivité. Il s’agit, pour les acteurs de la ville que nous sommes, de comprendre comment les appréhender dans une époque de recomposition urbaine globale.
AGENDA
8 Novembre -19:00 – 20:30 : CE QUE LE JOUR DOIT A LA NUIT
La nuit urbaine révèle les multiples facettes d’un espace-temps paradoxal. Espace de liberté et de fête, elle est aussi le territoire de la précarité, de l’exclusion et du travail invisible. En explorant la désirabilité de la nuit, c’est celle de la ville tout entière que l’on interroge, car la nuit, malgré son voile, éclaire des réalités invisibles le jour. Avec : – Luc Gwiazdzinski, docteur en géographie, professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Toulouse et membre du Laboratoire LRA – Fabienne Maman, conceptrice lumière, directrice de BOA Light Studio – Stéphane Ferrier, conseiller d’arrondissement (mairie du 13e) chargé de la prévention, de la sécurité, de la nuit et des chartes → Suivi du Think Tank de la nuit : une conversation nocturne, organisée par BOA Light Studio.
28 Novembre – 19:00 – 20:30 : LE FLUX RÊVÉ DES VILLES
La foule génère autant l’agoraphobie que l’anonymat salvateur, autant le stress du mouvement incontrôlable que la liberté de mouvement. Ces flux, modélisés et canalisés, transcendent pourtant la simple gestion logistique pour s’intégrer dans une approche sensible et dynamique de la mobilité urbaine, où la ville se configure comme un organisme vivant, façonnée par les mouvements de ses habitants. Avec : – Damien Masson, maître de conférences en Urbanisme, directeur adjoint du laboratoire PLACES, associé au Laboratoire AAU, équipe Cresson (UMR CNRS 1563) – Agnès Grisoglio, directrice de la Mass Transit Academy (Groupe SNCF).
(date à confirmer) – 19:30 – 20:30 : PARIS LA DEFENSE, JE T’AIME MOI NON PLUS
Pour considérer ce qu’est la ville, encore faut-il comprendre ce qui fait ville. Les “zones”, les “non-lieux” ou les quartiers monofonctionnels (comme le QCA de La Défense), caractérisés par la fragmentation, la spécialisation des espaces, l’interchangeabilité et la prédominance d’infrastructures bientôt obsolètes, interrogent sur leurs positions d’équilibristes, à la frontière d’un urbanité choyée. Ces modèles d’ “anti-villes” cristallisent les imaginaires de la ville mal aimée, tout en posant le défi de notre capacité à la “réinventer”. Avec: – Céline Crestin, directrice de la stratégie et du développement responsable de Paris La Défense – Intervenant(e.s) à confirmer
(date à confirmer ) – 19:00 – 20:30 : NOUVEAUX IMAGINAIRES D’UN PARIS POST JOP
Alors que les Jeux olympiques et paralympiques viennent de s’achever, la question de leur héritage – tout autant bâti que symbolique – et de leur impact sur le rayonnement de la ville lumière est au centre des débats. Le devenir de l’espace urbain après un tel événement global en sera-t-il modifié? Quelles formes, l’innovation et la créativité pourraient-elles prendre pour continuer d’infuser l’espace public comme elles l’ont fait? En revenant sur les enjeux de l’organisation de ces jeux, cette conférence invite à explorer le futur d’un Paris post-JO. Avec : -Michel Lussault, géographe, professeur d’études urbaines à l’École normale supérieure de Lyon – Geoffroy Boulard, Maire du 17° arr de Paris, Vice-président de la Métropole du Grand Paris, délégué à la Communication, à l’Innovation et au Numérique – Intervenant(.e.s) à confirmer.
(1) L’agence PCA-STREAM rassemble 90 architectes, urbanistes, designers ou ingénieurs, capables de répondre aux enjeux complexes du monde contemporain. PCA est l’agence d’architecture et d’urbanisme, STREAM, un programme de recherche transdisciplinaire unique auquel contribuent plus de 150 chercheurs du monde entier, et dont les travaux sont largement diffusés et appliqués dans les projets d’envergure de PCA.
Lieu : PCA STREAM, 56-58 Rue Vieille-du-Temple – 75003 Paris (Grille noire avec code : 1A946B, entrée au fond de la cour à gauche, auditorium en bas des escaliers à gauche)