Une start-up canadienne veut réinventer la saisie sur écran tactile grâce au projet Minuum, projet qui s’appuie sur des recherches menées ces dernières années par l’Université de Toronto. La Whirlscape Incorporation de Toronto a surtout travaillé depuis juin 2012, pour développer ce que le PDG de l’entreprise et le designer en chef, Will Walmsley, a nommé le « clavier unidimensionnel » : un clavier pour smartphones et tablettes qui se compose d’une seule rangée de lettres sur le bord de l’écran d’un dispositif.
Grâce à un algorithme logiciel spécifique, Minuum peut déterminer ce qu’un utilisateur a l’intention de saisir (même s’il n’appuie pas sur toutes les touches nécessaires) grâce à une sélection de touches qui ne représente qu’une infime partie de la taille d’un clavier traditionnel. Selon Walmsley, non seulement l’utilisateur a ainsi l’opportunité d’avoir une taille d’écran plus importante (partie généralement occupée par plusieurs rangées de touches), mais il peut également taper sur le clavier de façon plus précise et plus rapide.
« En réalité, notre objectif de départ était de développer un mode de saisie qui permette de ne pas regarder le téléphone », a expliqué son fondateur. L’équipe s’est penchée sur les méthodes de saisie alternatives provenant de la technologie et des dispositifs portables depuis fin 2010 : « nous avons fini par nous rendre compte que ce serait beaucoup plus facile de travailler avec un seul clavier unidimensionnel. »
La version officielle, qui est prévue pour fin 2013 ou début 2014 et qui proposera deux options gratuites ou payantes, ne sera disponible dans un premier temps, que pour les téléphones et tablettes Android, Apple ne permettant généralement pas aux développeurs de modifier les claviers des logiciels sur ses iPhones.
M. Walmsley estime que les logiciels algorithmes utilisés pour la saisie intuitive (le fait de reconnaitre quel mot ou quelle expression l’utilisateur est susceptible de taper même s’il n’appuie pas sur toutes les bonnes touches) frisent le « maximum théorique ». En d’autres termes, les algorithmes sont devenus si performants pour deviner l’intention d’un utilisateur, qu’un clavier traditionnel n’est plus nécessaire. Ceci a conduit Whirlscape à expérimenter son clavier en forme de ruban.
Whirlscape fait actuellement partie de l‘incubateur technologique de l’Université de Toronto, ou UTEST, en phase de démarrage, qui s’est associé avec MaRS Innovation afin de donner environ 22 500 euros de financement initial aux startups qui travaillent sur la commercialisation des technologies développées à l’Université.
Comment ça marche ?
Nous connaissons déjà les claviers Azerty et Qwerty sur nos smartphones mais ils sont restés avec la même disposition des lettres que les machines à écrire. Là, le principe de Minuum est de ramasser l’ensemble du clavier sur une seule ligne. Par exemple, sur un clavier français, les lettres AQW seraient regroupées, ainsi que ZSX, EDC, etc. Puis, en utilisant une technologie prédictive, Minuum devine la lettre que souhaite réellement saisir l’utilisateur, ce qui permet d’écrire très rapidement dans une interface réduite à son minimum (d’où le nom), laissant ainsi plus de place pour les informations affichées à l’écran.
Grâce à un algorithme, Minuum reconnait tout de suite le mot écrit et évite ainsi les fautes de frappe ainsi que les corrections automatiques parfois approximatives. Mais la grande force du logiciel est de vous permettre de placer le clavier n’importe où sur l’écran, et même ailleurs !
Pour sortir ce clavier révolutionnaire, il ne manque plus qu’une partie des fonds recherchés par les fondateurs, à partir de la plateforme de crowdfounding indiegogo. Aidons-les à boucler leur budget !
L’Ontario, Canada
L’Ontario est le moteur économique du Canada ; il représente 37 % de son PIB, 39 % de sa population et 38 % de ses exportations de biens. Grâce à l’appui financier et aux consultations dont peuvent se prévaloir les entreprises de toutes les tailles, aux programmes de financement visant à stimuler l’innovation et la recherche et développement, et à sa main-d’œuvre qui est la plus scolarisée du G7, l’Ontario a maintenant l’économie la plus importante du Canada et l’une des dix premières en Amérique du Nord.
La province entretient des liens économiques étroits avec la France, qui est son septième partenaire commercial. Dans la province, environ 7 % des investissements étrangers directs et 15 % des dépenses en immobilisations en provenance d’Europe sont français. L’accord économique et commercial global (AECG) qui est proposé stimulera encore davantage les échanges commerciaux entre le Canada et l’Union européenne. Visiter les sites www.investinontario.com/fr et www.ontarioexports.com/fr
L’Ontario est aussi le secteur TIC du Canada : la province compte environ 18 000 entreprises des technologies de l’information et de la communication novatrices qui emploient plus de 270 000 travailleurs hautement qualifiés. Plus de 80% des employés du domaine des TIC en Ontario sont titulaires de diplômes postsecondaires. Des géants mondiaux comme BlackBerry, Open Text, Christie Digital et ViXS ont débuté en Ontario, et la province a attiré des multinationales étrangères telles que GE, IBM, Siemens, Cisco, Intel et Google. Forte de plusieurs réalisations, dont le BlackBerry, le premier système d’information géographique (SIG) au monde, la technologie cinématographique IMAX, ou encore des percées dans le domaine de l’animation 3D, la province de l’Ontario est un leader parmi les centres d’inventions et d’innovation TIC.
{jacomment on}