La NASA a dévoilé des images de la Terre reconstruites à partir de photos prises par les trois smartphones lancés en orbite le 21 avril dernier. La mission n’a duré que quelques jours mais elle a suffi à photographier la Terre à plusieurs reprises.
Dans le cadre d’une expérience lancée récemment pas la NASA, des smartphones ont été envoyés par celle-ci en orbite autour de la Terre afin de servir de satellites low cost. Une véritable première qui n’a visiblement rien à envier aux satellites les plus perfectionnés.
Des smartphones lancés en orbite autour de la Terre dans le but de servir de satellites low cost par Gentside Découvertes
Des smartphones Nexus One customisés pour devenir des satellites bon marché
Customisés pour pouvoir s’adapter à l’expérience lancée récemment par la NASA, ces trois « vieux » smartphones (des Nexus One enfermés dans des cubes de métal), se sont vus ajouter une batterie plus volumineuse, une radio plus puissante ainsi que des capteurs GPS, gyroscope et accéléromètre. Le but de la manœuvre ? Devenir des satellites expérimentaux à coûts réduits capables de rendre des comptes depuis la stratosphère. Capables également de prendre des photos, ces « phonesats » fonctionnant sous Androïd vont ainsi permettre à la NASA de savoir si des objets usuels comme des téléphones portables peuvent être transformés pour devenir des outils capables d’observer la Terre.
Revenant à un coût de fabrication situé entre 3,500 dollars (2 686 euros) et 7,000 dollars (5 372 euros), ces satellites bon marché qui évoluent toutefois à une altitude plutôt basse auraient déjà fait leur preuve en supportant le froid et les radiations.
Les trois smartphones lancés le 21 avril en orbite ont envoyé leurs résultats aux équipes de la NASA et ceux-ci sont plutôt prometteurs : grâce aux clichés que ces « PhoneSats » ont prises, l’agence américaine a pu reconstruire plusieurs images de notre planète qui viennent tout juste d’être dévoilées.
Malgré quelques points flous, on y voit notre Terre toute bleue sous différents angles. D’après la NASA, les smartphones-satellites, en réalité de « vieux » Nexus One enfermés dans des boites en métal, ont achevé leur mission avec succès le 27 avril. Le but de cette dernière était de voir si des objets communs tels que des téléphones portables pouvaient servir de satellites expérimentaux à moindre coût.
Et il semblerait bien que ce soit le cas d’après les scientifiques qui ont travaillé sur Alexander, Graham et Bell, les trois smartphones. « Pendant la courte période durant laquelle les engins étaient en orbite, nous avons pu démontrer la capacité des smartphones à agir comme des satellites dans l’environnement spatial », a expliqué Bruce Yost, responsable du programme Small Satellite Technology de la NASA.
Mais « le projet PhoneSat a également fourni l’opportunité pour la NASA de collaborer avec ‘les enthousiastes’ de l’espace », a t-il ajouté, cité par le Daily Mail.
Un exemple de « science citoyenne »
En effet, les équipes participant au projet se sont fait aider d’opérateurs radio amateurs vivants sur tous les continents (excepté l’Antarctique) afin de capturer les « paquets » de données nécessaires pour rassembler les images de la Terre prises par les smartphones. La NASA a ainsi qualifié cette mission d’un parfait exemple de « science citoyenne » : quelque 300 séries de données ont été collectées en un peu plus de trois jours par les stations placées aux quatre coins du monde. Chaque « paquet » comprenait ainsi une petite parcelle de la grande photo qui, une fois que tout a été récupéré, a pu être reconstruite. D’une durée de seulement six jours, la mission s’est achevée par la rentrée dans l’atmosphère des smartphones-satellites qui s’y sont totalement consumés. (crédits photo : NASA Ames)
(Source : Gentside Découvertes – mai 2013)
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