L’économie du vivant, ou bioéconomie, est en rapide expansion. Elle vise à produire de nouveaux produits : biocarburants, médicaments, matériaux biosourcés, etc. Dans ce champ, on observe aujourd’hui diverses manières d’innover : par une ingénierie biologique fondée sur des outils « high tech » (de génomique notamment) et réalisée dans des institutions scientifiques ou des entreprises industrielles ; ou bien par une « biologie de garage » (do-it-yourself biology, DIY-BIO ou biohacking), faite avec les « moyens du bord » (« low tech ») en dehors des institutions, dans des laboratoires ouverts, associatifs et communautaires, des « FabLabs » ou « Hackerspaces », avec un esprit collaboratif et « open source ».
Où en sont aujourd’hui ces deux démarches ? Quelles sont leurs réalisations ? Leurs moyens ? Leurs discours ? Leurs imaginaires ? Les milieux concernés ? Les connexions avec le grand public ? Les transformations qui s’opèrent sur les relations au monde vivant ? Seront abordées au cours de cette journée les questions d’objectifs, de risques, de confinement, de propriété, de financement des recherches, et celle du rapport aux citoyens. C’est à ces questions que répondra cette conférence organisée par Synenergene France et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Vendredi 26 juin 2015 (9h-18h) – ESME Sudria
40-42 rue du Docteur Roux 75015 Paris (métro Pasteur)
Un sondage « Innover avec le vivant, pour quoi faire ? » est organisé à l’occasion de cet événement.
Programme
9h – Accueil
9h15 – Présentation de la journée
Vanessa Proux, directrice de Sup’ Biotech
Présentation des résultats de l’enquête : Innover avec le vivant, pour quoi faire ?
9h30 – Introduction
Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint de l’INRA
10h – Etat des lieux des dynamiques dans la biologie de synthèse
Thomas Heams, enseignant-chercheur AgroParisTech
10h30 – Etat des lieux des dynamiques dans la biologie de garage
Marc Dussseiller, fondateur du Hacheteria de Zurich,
Urs Gaudenz, OpenDrop et GaudiLabs
Yann Heurtaux, fondateur du Hackuarium de Lausanne
11h – PAUSE
11h30 – Manières d’agir : pratiques, discours, buts et possibles
Témoignages et débat – animation Jean-Jacques Perrier
Sylvie Lautru, biologiste, Université Paris Saclay, équipe iGEM Saclay, Pascal Hersen, biologiste, OpenLab, Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), Gianpaolo Rando, biologiste fondateur du projet « 1000 beers genomes », Lausanne Hackuarium,
Emmanuel Ferrand, Free Fermentology Foundation, Paris
12h45 – BUFFET
14h00 – 15h30 – Effets sociaux et enjeux politiques de la bioéconomie
Témoignages et débat – animation Dorothée Browaeys
Philippe Marlière, biologiste, Global Bioenergies, Etienne Maclouf, Laboratoire de recherche en sciences de gestion Panthéon-Assas, Université Paris II, Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation, MNHN, Fabien Milanovic, sociologue, enseignant-chercheur Sup’Biotech
15h30 – PAUSE
16h – 17h30 – Modes d’innovation et formes de propriété intellectuelle
Table ronde et débat – animation Dorothée Browaeys
François Poulain, association APRIL (association de promotion et défense du logiciel libre), Anne Lévy, Conseil en propriété industrielle, Cabinet Brandon, Olivier Clément, ingénieur brevets, Cabinet Blétry, Andrée Sontot, chef du bureau des politiques commerciales et extérieures communautaires, ministère de l’agriculture (sous réserve)
17h30 – 18h – Conclusion : « Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur »
Jacques Livage, professeur au Collège de France
Animation : Dorothée Browaeys