Le tweetomane de la Maison Blanche a répondu au leader nord-coréen qui avait affirmé disposer d’un bouton nucléaire sur son bureau, que le sien, son bouton rouge, était bien plus gros et bien plus fort. Concours de quéquettes en cour de récréation, qui serait ridicule si les enjeux ne concernaient la sécurité du monde.
« Le leader nord-coréen Kim Jong-un vient d’affirmer que le “bouton nucléaire est sur son bureau en permanence” (…) informez-le que moi aussi j’ai un bouton nucléaire, mais il est beaucoup plus gros et plus puissant que le sien, et il fonctionne ! », a tweeté mardi le président américain.
Kim Jong-un s’est servi de son adresse à la nation du Nouvel An pour répéter que son pays était un État nucléaire à part entière, avertissant qu’il avait en permanence à sa portée le « bouton » atomique.
Donald Trump nous a habitué à sa manie compulsive de tweeter plus vite que son ombre. Le président américain se sert du réseau social pour communiquer toutes ses pensées, sans frein ni modération. Au risque de faire exploser les relations internationales et les bombes, n’importe où dans le monde.
Le réseau social Twitter est-il responsable de véhiculer des tweets, même présidentiels, appelant à la haine et à la violence ? Longtemps hésitant, le réseau a adopté le 18 décembre 2017 une règle de conduite. Il a annoncé de nouvelles directives pour empêcher la violence sous toutes ses formes sur le réseau. Visés notamment, les groupes extrémistes et islamistes, qui voient leurs comptes fermés par milliers.
Alors pourquoi Twitter n’applique-t-il pas ses règles de fonctionnement au compte de Donald Trump ? Parce que, les directives publiées par Twitter en décembre comportent une exception : « Cette politique ne s’applique pas aux entités militaires ou gouvernementales et nous envisagerons de faire des exceptions pour les groupes qui s’engagent actuellement — ou se sont engagés — dans une résolution pacifique. » Le président américain est donc épargné.
Donald Trump est convaincu d’avoir été élu grâce aux réseaux sociaux. Il se targue des les utiliser pour contourner les médias traditionnels, malhonnêtes et véhicules des fameuses fake news. Il faut dire qu’en la matière, Donald Trump est passé maître. Le quotidien The Washington Post a recensé méticuleusement toutes les déclarations erronées, fausses ou trompeuses du président depuis son élection. En 347 jours de mandat, les journalistes en ont dénombré 1 950 soit près de six par jour !
Certains élus américains, même au sein du Parti républicain, estiment que ce comportement tweetomane ne fait pas très « présidentiel ». Critique à laquelle répond Trump, d’un coup de tweet : « Mon utilisation des réseaux sociaux n’est pas présidentielle — elle est MODERNE. Rendons l’Amérique à nouveau grande ! »
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