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Et si la matière pouvait parler ?

La France se dote du premier microscope élémentaire qui analyse les matériaux critiques à la vitesse de la lumière

Et si l’on pouvait analyser la matière comme on feuillette un livre ouvert ? C’est précisément l’ambition d’Ablatom, société française aussi discrète que redoutablement innovante, spécialiste des solutions d’analyse élémentaire et experte en technologie LIBS. Cette technique d’analyse chimique par laser — la même qui fait parler les roches martiennes — possède quelques superpouvoirs que les méthodes classiques lui envient : une sensibilité hors pair, une rapidité fulgurante, une capacité d’adaptation rare aux matériaux comme aux environnements les plus exigeants. Résultat : une caractérisation chimique de surface ultraprécise, et un contrôle en ligne temps réel qui fait entrer l’analyse industrielle dans une nouvelle dimension.

Du laboratoire jusqu’au cœur des chaînes de production, les solutions sur-mesure d’Ablatom permettent déjà à de nombreux acteurs industriels d’accroître leur productivité, de gagner en compétitivité et d’explorer des terrains analytiques jusque-là inaccessibles. Entourée d’une équipe pluridisciplinaire maîtrisant toute la chaîne de valeur — études de faisabilité, prestations d’imagerie chimique, conception d’instruments LIBS personnalisés — la société s’est imposée comme un acteur clé de cette révolution technologique.

C’est dans cet esprit d’innovation et de rupture qu’Ablatom dévoile aujourd’hui ABLASCAN™, un instrument qui promet de changer notre rapport à la matière… et peut-être même notre manière de penser la souveraineté technologique.

Un enjeu de souveraineté qui n’a rien d’anecdotique

Lithium, nickel, cobalt, terres rares… Ces matériaux critiques sont le nerf de la guerre technologique. Leur approvisionnement est aussi stable qu’un château de cartes en plein courant d’air. Car derrière ces noms se cache une vérité qui pique : sans eux, pas de transition énergétique, pas de batteries pour véhicules électriques, pas de technologies bas-carbone, et encore moins d’indépendance industrielle. Autrement dit, notre futur énergétique tient aujourd’hui dans une poignée d’éléments chimiques que nous n’extrayons presque pas… mais dont nous dépendons totalement.
Le hic ? Ces matériaux se négocient sur des marchés mondiaux aussi imprévisibles que la météo en montagne. Une décision politique à l’autre bout du globe, une tension diplomatique ou une hausse soudaine de la demande, et toute la chaîne industrielle peut vaciller. Résultat : les pays qui maîtrisent l’analyse, la transformation et, mieux encore, la valorisation de ces ressources prennent un avantage stratégique colossal.
C’est précisément là qu’ABLASCAN™ entre en scène, avec la discrétion… d’un laser haute énergie, premier microscope élémentaire par LIBS (Laser-Induced Breakdown Spectroscopy). En offrant la possibilité de connaître instantanément la composition chimique d’un matériau, directement sur site, il donne aux acteurs industriels, aux territoriaux et aux décideurs publics un outil qui change la donne. Plus besoin de dépendre d’analyses lointaines, longues ou coûteuses : la matière révèle sa carte d’identité sur-le-champ. Quinze ans de R&D pour enfin lever le voile sur l’invisible.
Et ce n’est pas seulement une prouesse scientifique : c’est un acte de souveraineté. Car comprendre ce que contiennent nos ressources, optimiser leur exploitation, sécuriser les chaînes d’approvisionnement et accélérer le recyclage, c’est la clé pour que la France et l’Europe puissent continuer à produire, innover et se projeter sans tendre la main aux marchés extérieurs.
En clair : voir l’invisible, c’est reprendre le contrôle. Et en matière de souveraineté, ce n’est plus un luxe — c’est une nécessité stratégique.

Le scanner des matériaux stratégiques

Pensé, conçu et fabriqué en France, ABLASCAN™ arrive pile au bon moment pour renforcer les chaînes d’approvisionnement européennes. Ses usages, eux, s’étendent à une vitesse éclair :

  • Énergie et batteries : il traque le lithium et repère les défauts de fabrication avant qu’ils ne deviennent problématiques.
  • Recyclage : il retrouve les métaux précieux cachés dans les déchets industriels, façon détective privé.
  • Nucléaire : il détecte les fragilisations d’alliages, garantissant la sûreté des installations.
  • Métallurgie et aéronautique : il valide la qualité des matériaux avec une précision quasi chirurgicale.
  • Géosciences : il révèle la composition des roches directement sur site, sans passer par la case laboratoire.

« Avec ABLASCAN™, nous plaçons l’analyse élémentaire au cœur de la compétitivité industrielle », explique Florian Trichard, Président et cofondateur d’Ablatom. « C’est un véritable scanner de la matière, un outil de souveraineté qui permettra à la France et à l’Europe de produire, recycler et innover sans dépendre des autres. »

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Un concentré de technologie prêt pour le terrain

Dévoilé en avant-première au CES de Las Vegas, ABLASCAN™ démocratise une technologie autrefois réservée à la NASA. La spectroscopie LIBS, utilisée pour analyser les roches martiennes, se retrouve désormais dans un boîtier compact, automatisé et dopé à l’intelligence artificielle. Résultat : jusqu’à un million de mesures en 15 minutes et des cartographies chimiques haute résolution accessibles au plus grand nombre. Ses forces ? Une vitesse d’analyse record, dix à cent fois plus rapide que les technologies existantes, une polyvalence totale, du lithium aux alliages les plus complexes, une simplicité d’usage déconcertante : plug, play… analyse.

Il fournit en temps réel des cartographies chimiques haute résolution, exploitables sans expertise particulière. Cette prouesse repose sur trois atouts majeurs :

  • Une vitesse d’analyse record (10 à 100 fois plus rapide que les instruments conventionnels),
  • Une polyvalence totale (analyse élémentaire complète, tous types de surfaces et de matériaux, du lithium aux alliages complexes),
  • Et une simplicité d’usage inédite, en mode plug-and-play (pas de préparation d’échantillon complexe, système sur-mesure, automatisation de traitement des données)

Une ambition partagée avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Ablatom n’avance pas seul : la Région Auvergne-Rhône-Alpes accompagne la startup depuis ses débuts et entend bien faire de son territoire le cœur battant de la réindustrialisation technologique française. « La souveraineté industrielle passe par la maîtrise des matériaux critiques », rappelle Fabrice Pannekoucke, Président de la Région. « ABLASCAN incarne ce que notre région fait de mieux : de l’innovation, de la science et un vrai impact local. »

Rappelons que derrière ce partenariat, se dessine un enjeu plus large : celui du rôle des territoires dans la capacité de la France à rester maîtresse de son destin technologique. Car les innovations de rupture ne naissent pas seulement dans les grandes métropoles ou les institutions nationales ; elles prennent racine dans des écosystèmes régionaux dynamiques, où laboratoires, PME, industriels, universités et acteurs publics travaillent main dans la main. Les territoires sont des incubateurs de la souveraineté : ce sont eux qui transforment la recherche en solutions industrielles, qui attirent les talents, qui structurent les filières et qui façonnent la compétitivité de demain.

Les régions peuvent ainsi démontrer que l’innovation française se construit à l’échelle locale, en valorisant les compétences, les infrastructures et l’audace entrepreneuriale. Une souveraineté technologique qui se cultive au cœur des territoires, là où les idées prennent forme, s’industrialisent et deviennent des atouts stratégiques pour la France comme pour l’Europe.

La magie (très scientifique) de la LIBS

Pour les plus curieux, la technologie LIBS fonctionne grâce à une impulsion laser ultra-brève qui vaporise une infime portion de matière, créant un plasma dont l’analyse lumineuse permet d’identifier tous les éléments du tableau périodique — même les plus légers. En quelques millisecondes, on obtient une véritable carte d’identité chimique de la matière.
Elle échantillonne, excite et détecte en un seul geste ; elle révèle instantanément la composition de n’importe quel matériau ; elle cartographie de vastes surfaces au micromètre près.

L’analyse élémentaire n’est plus un privilège : elle devient un outil de souveraineté, d’innovation… et un sacré atout stratégique pour l’industrie européenne.

Pour plus d’information sur la technologie LIBS : https://www.ablatom.com/fr/la-technique-libs/  

Photo d’en-tête : © Ablatom

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