L’eau et la planète – Un avenir au compte-gouttes, de Daniel Zimmer – Editions Charles-Léopold Mayer, 12 janvier 2024 – 280 pages
Sécheresses, inondations, désertification, eutrophisation et autres pollutions : l’eau douce est souvent la première touchée par les dérèglements climatiques liés aux activités humaines. Cela tient à la fois à son abondance, à ses propriétés particulières et au fait qu’elle joue un rôle essentiel dans nos vies.
Ces impacts sur les ressources en eau ont des conséquences en cascade sur les écosystèmes, sur notre sécurité alimentaire et énergétique et sur notre santé. Il devient donc urgent de repenser l’eau dans une perspective globale, plus systémique, en revoyant notamment notre conception du cycle de l’eau.
Pour cela, il n’existe pas de recette miracle. Il nous faut utiliser l’eau de manière parcimonieuse, sobre et efficace en tenant compte des influences à long terme de nos usages sur la résilience de nos sociétés. Il nous faut aussi développer des approches régénératives qui partent d’un principe simple : stimuler l’infiltration de l’eau dans nos territoires. Ces approches ont déjà démontré leur pertinence dans de nombreux pays.
A ce titre, ce livre propose en premier lieu de redonner ses lettres de noblesse à l’eau verte, celle qui s’infiltre et se stocke dans les sols et permet aux écosystèmes de s’épanouir et de verdir la planète. Car comprendre les multiples cycles et recyclages de l’eau (évaporations / précipitations au gré des turbulences atmosphériques) est aujourd’hui devenu tout aussi essentiel que de repenser nos usages de l’eau.
C’est d’une démarche holistique dont nous avons besoin pour nous préparer aux tensions futures et pour y arriver, il nous faudra avant toute chose reconsidérer notre rapport à l’eau. Il ne sera pas proposé ici de recettes miracles mais un cadre pour le développement de solutions reposant sur quatre piliers : efficacité, sobriété, résilience et approches régénératives. Ces dernières, qui consistent à stimuler l’infiltration de l’eau en recréant des milieux naturels, ont déjà fait leurs preuves dans nos territoires et nous donnent des raisons d’espérer.
Daniel Zimmer est ingénieur agronome. Il a mené des recherches et conduit des expertises sur l’eau dans le monde entier. De 2001 à 2009, il a été directeur du Conseil mondial de l’eau. Il est aujourd’hui responsable des activités relatives à la gestion durable des territoires à la KIC-Climat.