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Grain de Sinapi

Grain de Sinapi, de Franck Jourdain – Éditions Grain de Sinapi (GdS), décembre 2024 – 122 pages

Et si la crise que traverse notre monde n’était pas uniquement économique, écologique ou sociale, mais aussi une crise du désir et des valeurs ? Et si les Textes fondateurs de nos cultures détenaient une clé pour comprendre et réinventer notre monde ? Est-on certain de connaître en fin de compte le message que ce texte tente de nous adresser, relégué trop tôt aux mythes de la culture judéo-chrétienne ? Est-on certain de connaître ce texte et d’avoir pleinement compris ce qu’il nous dit ? Est-on certain de connaître la nature de tous les acteurs de cette scène, ainsi que la nature même de ce qui y est dénoncé ? N’y a-t-il pas là quelque chose à considérer en urgence, dans ce moment singulier de notre histoire qui semble si décisif au vu des tensions multiples que vit notre Terre, sur le plan tant culturel que naturel ?

Ce sont les questions audacieuses posées par Franck Jourdain dans ce premier essai « Grain de Sinapi« , qui revisite les Textes fondateurs de nos cultures à travers le prisme de la théorie mimétique de René Girard. Ce livre ne se limite pas à l’analyse : il ouvre des pistes pour repenser nos rapports humains et sociétaux à l’aune d’une lecture profondément actuelle de la Genèse.

Pourquoi cette approche est-elle singulière ?
Parce qu’elle mêle anthropologie, spiritualité et analyse des grands enjeux contemporains – de la montée des inégalités à la polarisation des sociétés, en passant par la quête de sens face aux crises climatiques.
Parce qu’elle convoque les travaux de penseurs visionnaires comme René Girard, Pierre Teilhard de Chardin ou encore Jean-Pierre Dupuy, pour décoder nos comportements collectifs et individuels.
Et enfin, parce qu’elle porte un engagement concret : tous les droits d’auteur de cet ouvrage sont reversés à des associations humanitaires et caritatives.

Dans cet ouvrage, Franck Jourdain nous invite à une autre façon de penser les rapports humains, notre rapport aux choses, notre rapport au monde. Les constats sont là : notre monde physique et notre monde sociétal ne vont pas bien. Il semble même que, dans l’urgence de la situation, nous soyons désarmés de toute transformation possible de cette situation. Mais connaissons-nous vraiment la source du mal qui nous atteint et le temps est-il encore aux remèdes ?

Il faut changer de paradigme…
Et si, sur ce point, les Textes fondateurs de nos cultures, dans leur clairvoyance, avaient la solution et que nous ne les ayons pas compris… renvoyés alors aux mythes des archaïsmes
culturels sous l’influence même du mal qui nous aliène ?

Une nécessaire révision de notre compréhension des choses…
La situation du moment et ses attributs replacent l’homme face à une représentation impossible du monde entre : technique, science, religions (souvent “décalées’’,“inadaptées’’ quand elles ne sont pas dogmatiques ou fanatiques… ou expectatives d’un prodige final au-dessus de toute participation humaine…, dernier point qui serait, à écouter, la plus mortifère des résolutions), raison, foi, miracles…
Et… encore : gérer le court et le long terme sous le poids inertiel de l’existant, espérer toujours dans le développement ou faire une impossible marche arrière… (marche arrière qui caractérise trop souvent le discours écologique : se replier, renoncer et supprimer, à défaut de rechercher une nouvelle gestion de ce développement.)…
Et… en même temps, tenter de contenir les effets négatifs d’un développement jusqu’ici anarchique…
Et… tout ceci, quand les outils mêmes d’une juste réflexion font défaut, conduisant aux faux changements, ou encore à la fatalité, à jeter le bébé avec l’eau du bain…et point extrême, à la folle idée d’une possible délocalisation humaine…

De toute évidence, il faut redéfinir bien des concepts et malgré tout respecter et conserver une part du Mystère qui, toutes qualités gardées, doit finalement nous sublimer.
Cette démarche ne peut faire l’économie d’abord de reconsidérer ce par quoi se manifeste tout phénomène : l’information. Alors le sacré se dévoile autrement et illumine un lieu où on ne l’attendait pas pour mieux assurer “le créé’’. Finalement, il nous accompagne à reconsidérer nos préjugés, l’image que l’on se fait de la Déité, pour au bout de ce chemin, rétablir les Textes fondateurs de nos civilisations, qui ont quelque chose d’urgent à nous dire, se rappeler qu’“Apocalypse’’ signifie “Révélation’’.
Ainsi le texte le plus symbolique de nos cultures sur l’histoire de notre origine et notre “chute’’, l’arbre de la connaissance du bien et du mal de la Genèse (2, 9-18/3, 1-24), prend une dimension nouvelle pour devenir d’une actualité troublante sous l’éclairage d’une exégèse singulière, d’une analyse du désir et de son corrélat du moment (la valeur), et de la théorie mimétique de René Girard. Le fruit défendu révélé, le texte nous informe alors d’un choix à faire pour sortir de l’“ornière’’.

Ce livre est une source d’inspiration pour explorer des thématiques transversales : la réinvention de nos valeurs face à l’urgence des crises, l’impact des textes bibliques dans une lecture moderne des enjeux sociétaux, le rôle du désir mimétique dans les tensions et dynamiques actuelles.

La question du régime de valeur comme fondement de l’aliénation de l’humanité

“Un essai d’interprétation du récit de la création dans le texte biblique de la Genèse qui met en exergue la question du régime de la valeur comme fondement de l’aliénation de l’humanité.
L’auteur s’efforce de mettre en perspective le message d’alerte adressé aux hommes par ce texte fondateur, concernant ses rapports avec le monde créé, le sens de l’histoire et l’avenir de l’humanité.’’ © Electre 2024.

Pourquoi ce livre ?

Un engagement désintéressé : Cet essai est un acte de responsabilité, au sens d’abord du devoir de partager une expérience ou une réflexion dans un acte dégagé de tout intérêt personnel, autre, bien sûr, que celui moral inhérent de respecter cet engagement.
Ainsi, l’auteur ne perçoit aucun revenu de la vente de ce livre : ses droits d’auteur sont intégralement reversés à des associations humanitaires et caritatives, ou à des ONG œuvrant pour un
développement humain pérenne, égalitaire et harmonieux.

Une réflexion inédite : Bien que cet ouvrage fasse référence à la Bible, ce n’est finalement pas un livre religieux au sens de traiter des rapports entre l’homme et une entité qui le transcende, mais une réflexion nouvelle sur le social et ce qui gouverne, depuis toujours, les rapports humains mêmes, ceci quelles que soient les cultures.
Il faut aussi préciser que le texte biblique, dans son évolution, ne cherche qu’à promulguer toujours plus un nouvel ordre social, ainsi comme le rappelait déjà René Girard* citant Simone Weil :
“[…] avant même d’être une ‘théorie de Dieu’, une théologie, les Évangiles sont une ‘théorie de l’homme’, une anthropologie.”

* René GIRARD, Je vois Satan tomber comme l’éclair, Éd. Grasset, 1999, p. 77) Le texte biblique en fond d’analyse de cet essai est une mise en garde à décrypter, aussi cet essai fait-il de son auteur un lanceur d’alerte. C’est ici un autre aspect du devoir qui a motivé cet ouvrage avec la responsabilité de ne pas s’y soustraire.

Une conviction forte : Très tôt, au fil de ses lectures et réflexions, l’auteur a acquis une conviction : la notion de valeur dans son acception purement comparative (et finalement hiérarchisante), au sein des relations humaines, instaure une économie centrée sur le moi. À l’inverse du don qui, libéré de tout but ou subsomption, d’une certaine manière, est orienté service (bien à autrui). Suivant cet aspect, la valeur oriente le désir, détourne la finalité du mimétisme humain d’une façon singulière (à propos des processus mimétiques, voir les travaux de René Girard) et, sans correction de cet état de fait, conduira l’humanité inévitablement à sa fin.

Depuis les alertes du club de Rome (1972), l’économie du capital (point culminant des sociétés sous régime de la valeur) fait la démonstration de son incapacité, dans ses divisions inéluctables, à pouvoir intégrer efficacement l’action écologique, vue comme un surcoût impossible à concilier avec ses principes concurrentiels. Or jusqu’à ce jour, aucune société ne s’est construite sans ce régime, aussi primitive soit-elle, ainsi du troc au capital ce n’est toujours qu’une question de temps.
Tout système d’échange qui met en œuvre une unité de compte pour réguler ses activités (que cette unité soit physique : monnaie, jeton, objet… ou logique : temps) permet invariablement de qualifier subjectivement les choses et donc de les valoriser arbitrairement.

Une nécessaire « utopie » en ligne d’horizon : L’auteur pense qu’il n’y a pas d’autre monde possible (durable) qu’un monde gratuit, basé sur le don et débarrassé de la valeur subjective
des êtres et des choses, sous conditions d’une responsabilité personnelle toujours évaluée, d’une société ayant pour gouvernance le principe de précaution élevé au rang d’un impératif catégorique. L’enjeu est de cet ordre.

Un Auteur, un Livre, une Maison d’édition…

Autrefois responsable sécurité des systèmes d’information d’un grand groupe français, Franck Jourdain, aujourd’hui à la retraite, a mis à profit cette nouvelle situation pour écrire.
Ses lectures ? Entre autres, René Girard, Pierre Teilhard de Chardin, Gustave Martelet, Emmanuel Lévinas, mais aussi Jean-Pierre Dupuy, ou encore Basarab Nicolescu, Stéphane Lupasco ; sans oublier son intérêt pour les sujets des sciences fondamentales, celles qui interrogent l’infiniment petit comme l’infiniment grand, et enfin les textes fondateurs des cultures juives ou chrétiennes tels que la Kabbale et la Bible.
Depuis toujours, il questionne l’Être et s’interroge sur le sens que l’on peut donner à notre existence et ce qui la porte, sur la pertinence de nos cultures.
Dans la continuité de cette démarche et de cette expérience, c’est au travers de la notion d’information qu’il conjugue ses questions métaphysiques et ontologiques et tente d’y répondre. Grain de Sinapi, son premier essai, est une « brique » majeure des conclusions de sa réflexion sur le monde et sa situation.

Le terme grec sinapi (σίναπι), qui apparaît dans la Bible, désigne une plante de la famille des brassicacées (anc. : “crucifères’’) et se traduit en français par “sénevé’’. Le sinapi serait la moutarde noire, connue pour ses propriétés révulsives. Se développant à partir d’une très petite graine, la plante porte la symbolique de l’incroyable croissance ou de l’extraordinaire effet d’un phénomène au départ négligeable.

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