Partager, louer, troquer, récupérer… au cours des prochaines années, la majorité des consommateurs français et européens ont bien l’intention d’exploiter tous les modes de consommation « alternatifs », afin de limiter leur dépenses.
« La consommation collaborative correspond au fait de prêter, louer, donner, échanger des objets via les technologies et les communautés de pairs » explique le site éponyme lancé par le fer de lance de l’économie du partage Rachel Botsman et Roo Rogers, les auteurs de What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption (Ce qui est à moi est à toi, la montée de la consommation collaborative).
Les Français sont prêts à tout essayer pour consommer moins cher : c’est ce qui ressort du dernier observatoire Cetelem, réalisé en décembre 2012 avec le cabinet d’études et de conseil BIPE, sur la base d’une enquête menée par TNS Sofres en novembre 2012.
Pour faire face à la crise durable MAIS attention ce phénomène n’est pas relié uniquement à la crise mais à une quête de sens, un retour du partage, une envie de consommer autrement – C’est une nouvelle économie !
J’ai fait une grosse étude sur le sujet et de nombreux cas ..Voici quelques chiffres qui viennent conforter cette approche de la montée en puissance de la consommation collaborative …
Toutes les solutions sont désormais les bienvenues pour maîtriser son budget, alors que 71 % des Européens déclarent ne pas avoir vraiment les moyens de consommer.. Ainsi, dans les années à venir, les Français semblent vouloir éviter les circuits traditionnels et favoriser la « récup »’. 59% y ont déjà recours tandis que 67% comptent en profiter à l’avenir. Et 62% d’entre-eux veulent davantage faire appel à l’entraide, à l’échange de produits et de coups de main, plutôt que de payer.
« Alternative plus radicale encore au système marchand, le troc de biens apparaît plus en retrait dans les comportements actuels des consommateurs européens (près d’un tiers d’entre eux l’a déjà pratiqué). Pour autant, l’opportunité économique et écologique, mais aussi le plaisir de l’échange convaincront plus de la moitié d’entre eux d’y avoir recours à l’avenir », explique l’Observatoire Cetelem. En France, le troc se limite à 32% de « pratiquants ».
Autre piste pour limiter les dépenses : acheter en commun. 25% de Français le font déjà, alors que 51% songent à mettre l’idée en place.
Sinon, reste à mettre la main à la pâte. Le « fait-maison » concerne surtout faire la cuisine, mais également le jardinage, le bricolage et l’univers de la maison. 64% des Européens envisagent même de réparer eux-mêmes leurs appareils électriques dans les années à venir.
On voit déjà avec cette étude comme je le précisais plus haut que la consommation alternative n’est pas une simple idée futuriste, ni un remède provisoire à la crise. Les Français la pratiquent déjà en ayant recours à l’occasion : 63% achètent ces produits de seconde vie, mais 71% adhèreront autant ou davantage au concept à l’avenir.
De surcroît, pourquoi payer quand la location existe ? Bientôt, un tiers des Européens devrait louer plutôt qu’acheter. Le concept est intéressant pour les équipements de sport et de loisirs, envisagés par 31% de consommateurs. Même constat pour le matériel de bricolage ou de jardinage (33%).
Enfin, il faudra prendre aussi en compte la distribution et la production collaborative, les monnaies complémentaires (dont TIME money et monnaie virtuelle & monnaie contributive) et tout un nouveau style de vie fondée sur le partage !
(Article Blog Proâme.net / 6 fev 2013)