L’I-Road concept de Toyota est dévoilé ce mardi 5 mars au Salon Auto de Genève en première mondiale. Une micro-citadine en libre-service, dotée de deux places l’une derrière l’autre, de trois roues et d’un moteur électrique équipé d’une batterie développée par le Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble et dont EDF installera les infrastructures de recharge.
Depuis fin 2011, les Grenoblois connaissent l’autopartage version thermique. Une déclinaison électrique est désormais prévue pour 2014 : l’opérateur du dispositif, Cité lib, s’est associé avec Toyota et EDF ainsi que la ville et l’agglomération de Grenoble pour la mise en location libre-service de 70 petits véhicules électriques pendant trois ans minimum.
Ce véhicule électrique deux places est décrit par Toyota comme un « concept de mobilité compact, fun et zéro émission ». Un petit air de famille avec la Renault Twizy ? Ou encore le Land Glider de Nissan ou le Lumeneo Smera. En tout cas, l’objectif est le même : offrir un déplacement urbain rapide et efficace pour deux personnes.
L’i-Road se démarque avec son train avant à balancier lui permettant de s’incliner dans les virages. Ce système, commandé électriquement, incline le véhicule en fonction de l’angle de braquage, de la vitesse et des informations reçues d’un capteur gyroscopique. Toyota précise que sa prise en main ne requiert aucune notion de pilotage particulière et qu’il se montre totalement intuitif.
Sur cet i-Road, Toyota a cherché la compacité. Il est à peine plus large qu’un deux roues (85 cm, soit 10 cm de plus qu’un Piaggio MP3 500), lui permettant de se faufiler dans la circulation, contrairement au Renault Twizy qui affiche 1m24 en largeur. Toyota a également cherché à proposer un niveau de confort comparable à celui d’une voiture classique. Ce tricycle est fermé et l’habitacle est chauffé. Un choix qui aura toutefois des conséquences sur son autonomie, estimée à 50 km. C’est peu et comme sur la Prius rechargeable, Toyota semble visiblement limiter la capacité de la batterie (ici 2 kWh) au minimum afin de conserver un tarif abordable (trois heures sont nécessaires pour une charge complète de la batterie, qui se branche sous le pare-brise).
Esthétiquement, l’I-Road joue sur le contraste entre blanc et noir, et offre des surfaces aérodynamiques profilées. Réduction des émissions de CO² et de NOx, silence et compacité, l’I-Road présente une sorte de compromis idéal : la frontière séparant automobile et deux-roues s’effaçant de plus en plus devant la recherche de mobilité urbaine…