On imaginait bien depuis des décennies des martiens sur la planète Mars, mais des serpents ?! Il s’agit du projet Serpex, financé par l’Agence Spatiale Européenne, et piloté par le centre de recherche scandinave Sintef qui tente d’évaluer l’utilité pour étudier des zones d’accès difficiles, en tandem avec les modules Rover. La Planète rouge est un immense désert de rochers, de sable et de poussières avec un sol soit trop dur, soit trop meuble. Difficile donc d’explorer sans risque d’enlisement.
Le robot-serpent pourrait se détacher du Rover, puis se faufiler pour atteindre des zones difficiles et récolter des échantillons. Le câble reliant les deux engins servirait non seulement à l’alimentation et au transfert des données, mais également de treuil en cas d’enlisement du Rover.
Le serpent martien
Rien de tel donc qu’un robot aussi agile qu’un serpent. Un prototype de serpent robot, le Wheeko, a déjà été testé sur terre, mais il est encore en cours de développement. Ce prototype est composé de dix modules circulaires motorisés et équipés de roulette qui lui permettent d’onduler latéralement comme le font les reptiles. L’équipe du Sintef souhaite qu’il puisse réaliser les mouvements les plus complexes des serpents. Ce type de robot serait donc associé avec un Rover, ce dernier ayant la capacité de parcourir de plus longues distances et disposant des outils d’analyse et de communication vers la Terre. Pour l’instant, le Wheeko n’a été étudié que pour évoluer sur des surfaces planes, mais il faudra qu’il puisse à terme faire tout ce qu’un véritable serpent puisse faire.
Le seul point que les ingénieurs n’ont pas encore résolu est celui de la récupération du serpent après que l’engin porteur l’ait libéré. En effet, une fois le serpent de retour de sa mission d’éclaireur, comment le ré-attacher à son support ?
Le Sintef présentera ses propositions à l’Agence spatiale européenne en décembre 2013.
Ce type de robot serait tout aussi nécessaire sur notre bonne vieille planète lors de tremblements de terre ou tout type de catastrophes pour repérer des victimes, sauver des vies,…
Photo © Sintef ICT