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L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a choisi le moment du retour de l’astronaute Tim Peakede son séjour record dans la station spatiale internationale pour annoncer la nouvelle. Nous installerons une base spatiale à mi-chemin entre la Terre et la Lune. Un camp de base destinée aux prochaines missions lunaires et spatiales. Une porte d’entrée vers l’espace.
Le plan est ambitieux ; l’ESA souhaite construire dans les dix ans qui viennent, un camp de base qui serait une sorte de point d’étape et en même temps de rampe de lancement pour la conquête spatiale et les explorations lointaines dans notre système solaire.
Les détails de cette base spatiale seront présentés, promet l’ESA dans le courant de l’année. On sait toutefois qu’il s’agirait d’un « carrefour de l’espace » aménagé pour accueillir les prochaines missions de recherche lunaire et les autres expéditions spatiales. Cette base, située à mi-chemin entre la Terre et la Lune serait in fine un successeur de l’actuelle Station spatiale internationale (ISS) dont la période de vie devrait s’achever en 2024.
C’est David Parker, le directeur des vols habités et de l’exploration robotique de l’ESA qui a annoncé la nouvelle lors d’une conférence qui s’est tenue cette semaine en Allemagne, à l’occasion du retour de l’astronaute britannique Tim Peake sur Terre.
« Après 25 ans de service, la Station spatiale internationale arrive à la fin de sa vie » a déclaré David Parker. « Il faut maintenant nous projeter en pensée dans les dix ans qui viennent ». Il révèle alors : « Nous allons créer un avant-poste humain dans l’espace profond », suffisamment loin de la Terre pour échapper à sa gravité et suffisamment près de la Lune pour l’explorer en toute sécurité. Sa situation dans l’espace fait de ce camp de base un objet d’une autre nature que l’ISS, en orbite à 330/420 km de la Terre. La station de l’ESA se situera mille fois plus loin. Sa proximité avec la Lune en fera une base d’approche de notre satellite naturel, pour y revenir 50 ans après et installer des hommes durablement dans un village lunaire.
Tim Peake, à peine revenu sur Terre, et encore soumis à ce qu’il appelle une énorme « gueule de bois » spatiale, ne pense qu’à une chose : repartir. Et beaucoup plus loin. Il affirme au Telegraph « Nous sommes à un stade maintenant [où] nous sommes prêts pour les prochaines missions au – delà de la station spatiale. Absolument, sans l’ombre d’un doute. Nous avons fait d’énormes progrès ».
Pensant à la perspective du Brexit, Peake ajoute : « Il est extrêmement important que le Royaume – Uni soit impliqué dans tout cela. Nous devons donner une chance à notre industrie de développer tout ce qui nécessaire pour les vols habités. Si nous ne sommes pas impliqués maintenant, alors nous allons simplement manquer le bateau. »
Prochaine étape de ce projet : la réunion d’une conférence avec les ministres européens à Lucerne en Suisse, avant la fin de l’année, promet l’ESA.
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