Ne tenez pas ce livre pour un manifeste optimiste. Il n’est pas plus un ouvrage d’humeur, mais le résultat d’une longue réflexion, aux frontières de l’économie, de l’Histoire et de la philosophie, qui m’amène à la conclusion suivante : l’innovation peut sauver le monde de ses problèmes les plus déchirants. Mais la technologie n’y suffira pas, ni une excellente politique économique. Notre salut viendra de l’alliance entre la technologie, l’économie et une spiritualité qui embrasse l’amour et l’art, et les valeurs. Voilà pourquoi Platon, Freud ou Hannah Arendt occupent ici une place aussi importante que Schumpeter…
On vit la mutation technique, économique et sociale la plus importante depuis le XIXe siècle » Nicolas Bouzou
Je suis favorable au transhumanisme mais défavorable au post-humanisme qui ne permet pas de différencier l’homme de la machine. » Nicolas Bouzou, La Grande table France Culture
Tout ne doit pas changer dans le monde sinon c’est la fin de la civilisation et peut-être même la dissolution de ce que Karl Popper appelle la société ouverte, c’est-à-dire la société libérale et démocratique. Ce conservatisme est au cœur de la doctrine de Burke et j’y suis très attaché. Certes, l’innovation modifie les produits, les services, la distribution, l’Etat et une partie du fonctionnement de la société. Mais il faut quand même que nous conservions un acquis du passé, ce à quoi nous sommes attachés : je pense en particulier à la liberté ou à la famille d’amour. » Nicolas Bouzou – La Tribune