Martin Hirsch, Président de l’Institut de l’Engagement, vient de lancer une promotion spéciale de lauréats « Les engagés du Covid-19 ». Ils seront 200, entre 16 à 61 ans, en rupture scolaire ou diplômés, hommes et femmes, engagés près de chez eux ou à distance, de façon individuelle ou collective partout en France métropolitaine ou Outre-mer, pour répondre aux nouveaux enjeux posés par la crise sanitaire de la Covid-19. Découverte.
L’Institut de l’Engagement poursuit une démarche originale, singulière en France, avec quatre antennes à Paris, Grenoble, Bordeaux, Nancy : rendre accessibles les formations les plus exigeantes, ouvrir vers les emplois les plus divers, soutenir les projets les plus audacieux pour des jeunes qui ne sont pas passés par les voies traditionnelles, mais qui ont en commun un engagement fort au service de l’intérêt général.
En quelques années, c’est tout un système de détection des lauréats qui a fait ses preuves, bâti un mode d’accompagnement performant, réalisé des « Universités de l’Engagement » originales, conçu un « Campus » qui réunit jeunes lauréats et collaborateurs d’entreprises, construit un réseau de centaines de partenaires fidèles et de milliers de bénévoles.
Lancement d’une nouvelle promotion
Sept personnes sur dix ont aidé quelqu’un pendant le confinement, au moins une fois. Principalement de la famille mais, au fil du temps, de plus en plus des voisins. Il s’agit d’aide effective, pas de proposition, se traduisant par une mise à disposition des gens, comme l’a démontré l‘étude CoCo 2020.
Ainsi, la France a vu naître, face à la crise du Covid-19 un formidable élan d’engagement ; parce que cet engagement a eu et aura un impact décisif, l’Institut de l’Engagement, en partenariat avec Accenture et la Fondation de France, lance une promo spéciale « Les engagés du Covid » pour que cet élan d’engagement soit valorisé, prolongé, consolidé, renforcé et donne naissance à de nouvelles solutions, en temps de crise comme en temps normal.
Des centaines de milliers de volontaires ont proposé leurs services autour d’eux ou sur des plateformes. Ils ont fabriqué des masques, sont allés au-devant des populations les plus vulnérables, ont cuisiné pour les soignants, ont apporté un soutien scolaire aux jeunes en risque de décrochage, ont contribué à maintenir un niveau de production face aux besoins… : de nombreuses personnes, de toutes générations, ont contribué par leur action individuelle ou collective à résoudre les grands problèmes nés de cette crise inédite.
Dans les entreprises, les collectivités publiques, les établissements de santé, les associations, les voisinages, de très nombreuses initiatives sont nées pendant la crise. Ces initiatives, parfois décisives dans la crise, peuvent être utiles après la crise, indispensables pour la prochaine crise, essentielles pour prévenir des crises.
L’Institut de l’Engagement lance une promotion spéciale de 200 lauréats « engagés du Covid-19 » pour valoriser leur engagement dans la suite de leur parcours ; poursuivre des initiatives nées dans l’urgence, les connecter, les pérenniser ; faire émerger d’autres initiatives engagées ; aider les organismes qui peuvent avoir besoin de ces initiatives à leur faire une place ; renforcer la culture de l’engagement.
Quelques profils de lauréats
Christine OTT-DOLLINGER : Professeure d’allemand au sein d’un collège, elle est devenue maire de sa commune lors des dernières élections municipales, après avoir été adjointe au maire pendant six ans. Elle a candidaté auprès de l’Institut de l’Engagement car elle souhaite mettre en lumière et valoriser l’engagement des élus municipaux et des agents communaux ainsi que celui d’une soixantaine d’habitants de Wintershouse durant la crise du Covid-19. Elle a ainsi l’ambition de maintenir la flamme de l’engagement au sein de sa commune et de structurer les actions mises en place lors de cette période. L’Institut est pour elle un moyen d’améliorer la mise en réseau des engagés et de s’enrichir mutuellement.
Paul et Marguerite de Livron : Paul est ingénieur ; Marguerite est psychomotricienne. Ils sont frère et sœur et ont créé, ensemble, pendant la crise, les histoires de « Coco le Virus » : le coronavirus expliqué aux enfants, une BD pour illustrer la crise Covid (www.cocovirus.net) et ses conséquences. Largement diffusées sur le net et traduites dans plusieurs langues, leurs planches illustrées sont aujourd’hui publiées.
Paul et Marguerite souhaitent continuer à développer cette activité en créant des BD qui vulgarisent les sujets sociétaux et les rendent compréhensibles aux petits. Leur prochain sujet est le handisport.
Amélie RIFFAUD : Pour Amélie, jeune maman qui, après une formation juridique, a travaillé dans le domaine du droit, la crise a été un déclencheur dans son projet de devenir infirmière. Pendant le confinement, Amélie s’est engagée auprès des soignants, en allant faire le ménage dans des hôpitaux. A la sortie du confinement, Amélie a souhaité continuer à apprendre, elle est devenue aide-soignante dans un EHPAD.
Aujourd’hui assistante médicale à mi-temps, elle souhaite trouver un autre mi-temps dans un établissement de soin ou auprès de personnes âgées. Elle souhaite aussi participer à une réflexion collective autour de l’engagement auprès des personnes âgées isolées, en temps de crise ou en temps normal.
Emma Causse : Avec une amie actuellement étudiante à Toulouse Business School, Emma, étudiante à l’ISCOM, souhaite lancer une appli participative de géolocalisation de bars selon la façon dont y sont respectés les gestes barrières et selon leur taux de remplissage. Emma et Anaïs ont déjà bien avancé sur la mise en place de cette application qui permettra, dans les zones où les bars sont ouverts aujourd’hui puis après la réouverture dans les zones aujourd’hui fermées, d’amener des clients dans les bars qui en accueillent moins et d’assurer une vie sociale sécurisée aux étudiants.
Kadiatou Tapily : Kadiatou est depuis quatre ans avocate spécialisée en droit des affaires à Paris. Elle est enseignante en droit civil à l’Université Panthéon-Assas. Elle est joueuse et dirigeante du Club Paris Basket 14. Elle est également bénévole au sein du Barreau de Paris au sein de l’association Initiadroit (qui propose notamment des ateliers découvertes sur la Justice aux primaires /collégiens / lycéens). Après s’être engagée pendant la crise, elle souhaite développer l’association Ladies & Basketball qui promeut l’inclusion sociale, le sport, l’éducation et l’empowerment féminin au sein de quartiers politiques de la ville.
Une innovation sociale qui développe de nouvelles initiatives, accompagnées par l’Institut de l’Engagement pour que l’élan de l’engagement que la France a connu soit valorisé, prolongé, consolidé, renforcé et donne naissance à de nouvelles solutions, en temps de crise comme en temps normal. Une ouverture à des jeunes engagés vers un avenir à la hauteur de leur potentiel.
Photo d’en-tête : Fresque « Le Mur Mulhouse », du graffeur Slim – Joe Langenier, célébrant la solidarité face à la crise du COVID-19, à l’hôpital Émile Muller de Mulhouse. © AFP