Alors que la semaine du développement durable débute le 30 Mai 2018, le Ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé vouloir intégrer dans son prochain projet de loi la possibilité pour les entreprises de se fixer des « objectifs sociaux et environnementaux » (1). L’enjeu est de taille : la demande d’une évolution en ce sens devient très forte du côté des consommateurs, des citoyens et des investisseurs.
Mais au-delà des effets d’annonce, comment connaître les entreprises qui s’engagent réellement et celles qui ne font rien ? Comment savoir si telle petite entreprise locale, telle PME ou tel grand groupe a une vraie démarche de développement durable ? Dans une approche pédagogique mais aussi pour valoriser toutes les organisations qui agissent concrètement, la marque collective Gouvernance Équitable® lance gouvernanceequitable.fr, le premier comparateur du développement durable des TPE, PME et grandes entreprises. En quelques clics, il est possible d’accéder aux performances dans ce domaine de 250 000 entreprises.
Cet outil va non seulement intéresser les consommateurs qui pourront orienter leurs achats vers des entreprises éthiques, mais il sera aussi très utile à toutes les organisations publiques ou privées ayant une démarche RSE afin de choisir les bons partenaires et sous-traitants. L’idée de créer la marque collective Gouvernance Équitable® part d’un constat : alors qu’il existe encore de grandes et nombreuses disparités entre les individus, toutes les entreprises (des plus petites structures aux grands groupes) ont le pouvoir d’agir de façon concrète en mettant en place une véritable « gouvernance équitable ». Pour en finir avec le « green washing » et avec les effets de communication dans le domaine du développement durable, le fondateur, Ludovic Delevingne a aussi voulu donner au grand public les moyens de s’informer facilement sur les performances réelles des entreprises : le comparateur gouvernanceequitable.fr venait de naître !
Ingénieur Arts et Métiers, Ludovic Delevingne a plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie et les services. Il a principalement occupé des postes de gestion de projet industriel, de la qualité et d’optimisation organisationnelle.
Comme le font les agences de notation financière pour évaluer le risque de non remboursement d’une entreprise, le comparateur du développement durable a pour objectif de classer les entreprises selon les quatre piliers du développement durable : économique, social, sociétal et environnemental. Chaque pilier est en effet fondateur du développement durable.
Pour cette première version du comparateur, 250 000 entreprises ont été classées selon le seul pilier économique du développement durable. Concrètement, il s’agit de mesurer si l’entreprise concilie son développement économique avec des principes éthiques tels que la juste répartition des bénéfices et des richesses, l’intégration du coût social et environnemental dans le prix des produits, le recours à des méthodes alternatives comme l’économie circulaire…
Un million d’entreprises ont été répertoriées et 250 000 ont été classées grâce aux comptes qu’elles ont déposés au registre du commerce et des sociétés (RCS). Une première tendance se dégage, comme le précise Ludovic Delevingne : « En examinant les résultats obtenus, on constate une disparité entre les secteurs d’activité. En revanche, la taille des entreprises a peu d’influence : la proportion de TPE et de PME à répondre au critère économique est équivalente, alors que les grandes entreprises sont un peu moins performantes. »
Les secteurs les plus efficaces en matière de développement durable (selon le pilier économique) sont :
• les services à la personne
• l’action sociale
• la réparation automobile
• le transport terrestre
• l’industrie de l’habillement
Et les moins performants sont :
• l’énergie
• les jeux d’argent
• l’industrie pharmaceutique
• la distribution d’eau
Pour établir le classement des entreprises en toute objectivité, la marque collective Gouvernance Équitable® s’est basée sur un indicateur fiable et neutre : l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation).
Il faut savoir que l’EBE intègre trois variables : la capacité d’une organisation à échanger des biens et des services (= son chiffre d’affaires), son patrimoine (= le total de son bilan) et ses ressources humaines (= son effectif).
Un seuil de 20% au-dessus de l’équation de régression linéaire, qui relie ces variables, a été défini par la marque collective Gouvernance Équitable® pour distinguer les entreprises selon leur degré de performance.
Le calcul de l’EBE « seuil » est totalement transparent : 3% de son total de bilan + 1,5% de son chiffre d’affaires + (le produit de l’effectif en équivalent temps plein x 9K€ pour une TPE, 5K€ pour une PME ou 3K€ pour une grande entreprise).
Lorsqu’elle existe, la participation des salariés aux résultats de l’entreprise, vient relever l’EBE « seuil » d’autant.
La marque collective Gouvernance Équitable® souhaite mettre le développement durable à la portée de tous. Elle est destinée aux organisations voulant valoriser leur image et promouvoir leur engagement pour une pratique équitable de gouvernement. En effet, la gouvernance équitable consiste à traiter de façon équitable toutes les parties prenantes dans ces décisions (salariés, utilisateurs, consommateurs, fournisseurs, sous-traitants et environnement) et à apprécier avec justesse ce qui est dû à chacune d’elle.
Accessible aux TPE, car son coût d’obtention est faible, la marque collective analyse le respect de chaque pilier du développement durable. Aussi, les entreprises qui répondent aux exigences des quatre piliers ont le droit d’utiliser la marque collective Gouvernance Équitable® et l’apposer son logo sur tous leurs supports de communication.
Ludovic Delevingne explique : « Contrairement à d’autres marques existantes dans ce domaine, la marque collective Gouvernance Équitable® ne favorise pas le « green » ou le « social washing ». Nos critères d’obtention sont en effet fondamentaux et mesurables. La méthode d’évaluation est aussi extrêmement rigoureuse. »
Six aspects sont notamment scrutés à la loupe :
• le fonctionnement du système de gouvernance : la transparence, des fonctions exécutives et de contrôles distincts, …
• les aspects économiques et financiers : la distribution des dividendes, la part de l’EBE…
• les aspects humains internes à l’organisation : la dispersion des salaires, la sécurité des salariés, l’égalité hommes-femmes, …
• les relations avec les utilisateurs ou consommateurs : l’engagement qualité, l’écoute clients, …
• les mesures visant au respect de l’environnement
• les droits fondamentaux, les aspects judiciaires et les relations avec la société civile : condamnation, …
Les entreprises et organisations (administration, service public, collectivité, syndicat, parti politique, association, organisation non gouvernementale, etc.) qui souhaitent être évaluées sur un ou plusieurs piliers bénéficient d’un pré-diagnostic gratuit.
Ludovic Delevingne ambitionne désormais de continuer à développer son comparateur en intégrant les performances sociales, sociétales et environnementales de toutes les organisations. Les résultats resteront accessibles gratuitement car l’action Gouvernance Équitable® a une visée pédagogique.
(1) Source : Libération, 12 mars 20128
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