Combien de milliards pour deux degrés ? Dépenser plus ou dépenser mieux ? Comment faciliter l’accès au financement pour les entreprises et les ménages ? Comment rendre juste le partage de l’effort ? Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) organise une matinée le 27 septembre 2023, pour débattre sur les options, les contraintes et les conditions de réussite du financement de la transition écologique sur fond de préparation du Projet de loi Finances (PLF) 2024, qui ambitionne d’être le budget du « désendettement vert », et de la loi de programmation énergie-climat.
À la suite de nombreux travaux consacrés à la transition écologique ces derniers mois dont l’avis « Financer notre stratégie énergie-climat : donnons-nous les moyens de nos engagements », le CESE réunira Selma Mahfouz, co-auteure avec Jean Pisani-Ferry du rapport de France Stratégie sur « Les incidences économiques de l’action pour le climat » ainsi que plusieurs actrices et acteurs issus de la recherche, des entreprises et des associations.
Programme
À partir de 8h30 : Accueil des participants
9h : Ouverture par Thierry Beaudet, Président du CESE – Intervention de Gilles de Margerie, commissaire général de France Stratégie
Tables rondes animées par Jean-Marc Vittori, éditorialiste Les Echos :
9h30 à 10h30 – Table-ronde 1 Argent public : dépenser plus et/ou dépenser mieux ? Comment et via quels outils ?
Les montants d’investissements supplémentaires d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de réduction de 55% des émissions de GES sont estimés à environ 70 milliards d’euros par an selon plusieurs sources. Le débat sur les sources de financement bat son plein : réduire certaines dépenses pour libérer de nouvelles ressources ? S’endetter davantage encore ? Augmenter les impôts ? Dans quelles mesures actionner ces leviers ?
- Selma Mahfouz, Inspectrice générale des finances et co-auteure, avec Jean Pisani-Ferry, du rapport de France Stratégie sur « Les incidences économiques de l’action pour le climat »
- Xavier Ragot, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)
- Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon et conseillère scientifique à l’Institut Veblen
- Jacques Creyssel, président de la commission Economie et finances du CESE, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution
10h30 à 11h30 – Table-ronde 2 Facilite des entreprises à l’accès au financement des entreprises et des ménages
Face au mur d’investissements, comment les acteurs économiques, entreprises et ménages, peuvent-ils accéder à des ressources pour financer leurs transformations et leur adaptation ? Comment mobiliser l’épargne et l’orienter vers les projets les plus impactant et maintenir la compétitivité de notre économie ?
- Nathalie Tubiana, directrice des finances et de la politique durable, Caisse des Dépôts et des Consignations
- Yves Perrier, président de l’Institut pour la finance durable
- Claire Tutenuit, membre du CESE, déléguée générale de l’association française des entreprises pour l’environnement (EpE)
11h30 à 12h30 – Table-ronde 3 Conditions de réussite : rendre juste le partage de l’effort
Les conditions de réussite reposeront en partie sur l’acceptabilité des mesures et un partage équitable de l’effort à fournir. L’histoire montre que ces conditions ne sont pas simples à satisfaire : les perceptions de l’effort sont subjectives et le retour de l’inflation amplifie le défi.
- Lucas Chancel, professeur à Sciences-Po, Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales et du Département d’Economie (intervention à distance)
- Anne-Marie Jean, Vice-présidente Eurométropole de Strasbourg, co-présidente de la commission nationale de concertation sur les ZFE menée par France Urbaine
- Damien Demailly, directeur général adjoint de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE)
- Julia Grimault, membre du CESE, rapporteure de l’avis « Financer notre stratégie énergie-climat : donnons-nous les moyens de nos engagements », cheffe de projet à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE)
- Conclusion par Thierry Beaudet, président du CESE
