La Société française de prospective organise, en partenariat avec la revue Futuribles International, le 9e Printemps de la prospective, sur le thème « Chocs, ruptures et transitions dans le monde de la Covid-19 », réparti sur deux sessions, les lundi 22 et 29 mars 2021.
Qui parmi nous avait entendu parler de « confinement », de « gestes barrières » et de « distanciation sociale ou physique » il y a tout juste un an ? Aujourd’hui, ces expressions font partie de notre quotidien, tandis que les conséquences de la pandémie de Covid-19 sont devenues omniprésentes.
Le devenir des sociétés contaminées par le virus est le résultat d’une chaîne d’influences partant des chocs immédiats de la pandémie que nous sommes en train de vivre et qui sont de diverses natures : sanitaire, économique, émotionnelle… L’effet durable de ces chocs dépendra non seulement de leur intensité, mais aussi des conditions de sortie de la pandémie : déconfinement, rebond économique…
La pandémie et ses conséquences posent à la prospective un défi méthodologique inédit. Les effets multiples de la crise sanitaire, y compris très loin du champ de la santé lui-même, posent de nouvelles questions à l’exercice et à l’usage de la prospective dans les sociétés contemporaines. Pour tenter d’y répondre, le 9e Printemps de la prospective se tiendra cette année sur deux sessions.
La première session, le 22 mars 2021 : Anticiper, se projeter en période de crise majeure
Cette session sera consacrée à la présentation des scénarios élaborés pendant la crise par la Société française de prospective (SFdP) et par Futuribles International. Ils seront relus à la lumière des événements survenus depuis leur publication.
Futuribles International a produit en avril 2020 un ensemble de scénarios portant sur le monde, l’Europe et la France à un horizon de 18 mois, explorant l’éventail des évolutions possibles suivant l’ampleur et la durée de la crise sanitaire, et des crises économiques et sociales qui en résultent. Ces scénarios ont été revisités en juin puis en octobre 2020, et accompagnés d’une vingtaine de messages clefs. Un an après la première élaboration de ces scénarios : quelle lecture critique peut-on en faire ?
Dans une perspective plus qualitative et de plus long terme, la SFdP, de son côté, a produit en juin 2020 un premier document-diagnostic recensant les traces profondes que pourrait laisser durablement le choc de la Covid-19. Puis elle a publié, en octobre 2020, un deuxième document esquissant quatre scénarios, intitulés « rebonds », « divergences », « effondrements », et « bifurcations ». Et enfin, en janvier 2021, une synthèse des questions à long terme que pose la crise épidémique actuelle.
Présentation des scénarios par Marie Ségur et François Bourse (Futuribles International), et Christine Afriat et Jacques Theys (vice-présidents, Société française de prospective).
Discutants : Antoine Buéno (conseiller à la Délégation de la prospective du Sénat) et Régine Monti (professeur associé au Conservatoire national des arts et métiers, CNAM)
Il s’agira ensuite de s’arrêter sur la nature même de la crise sanitaire en se demandant si elle peut induire une bifurcation significative par rapport aux tendances de long terme, ou si elle ne sera qu’une parenthèse dans le cours de l’Histoire. En effet, la sortie de crise qu’il va falloir négocier, dans des conditions difficiles de gestion de court et de moyen terme, peut aussi bien permettre d’exploiter des opportunités inédites de transformation que consolider les positions et les leviers de la puissance économique et politique.
Voir les textes de références.
La deuxième session, le 29 mars 2021 : Comment mieux relier l’anticipation et l’action ?
Le constat d’un déficit d’anticipation de la crise sanitaire actuelle met en évidence notre impréparation à d’autres risques majeurs. Ceci soulève une série de questions. 1) Pourquoi n’a-t-on pas anticipé cette crise épidémique ? 2) Ce déficit d’anticipation est-il spécifique à la santé ou assez généralisé, notamment dans les politiques publiques, et s’est-il accentué dans les années récentes ? 3) Est-on capable d’anticiper et de hiérarchiser les risques majeurs de ruptures systémiques (par exemple les global risks du Forum de Davos) ? 4) Comment mieux se préparer aux crises et chocs majeurs à venir ? Qu’est-ce qui se fait ? Qu’est- ce qui pourrait être fait ?
Table ronde : Les points de vue d’un acteur économique, d’un politique et d’un universitaire Les noms des intervenants seront communiqués prochainement.
Intervenants :
- Yannick Blanc (ancien préfet, président de Futuribles International) ; Olivier Desbiey (head of foresight, AXA)
- Général Thierry Ducret (ancien commandant des Forces spéciales Terre, conseiller au Haut- Commissariat au Plan)
- Régine Monti (professeur associé au Conservatoire national des arts et métiers, CNAM) Noémie Fompeyrine (responsable de la mission Résilience de la Ville de Paris)
Cette session s’attachera à identifier les faiblesses de l’anticipation face aux grands risques et les causes de l’impréparation des institutions face aux crises, et explorera les moyens de mieux faire face aux chocs et crises majeurs.
Les inscriptions sont désormais ouvertes et gratuites.
Programme complet et inscriptions