L’Université de Technologie de Troyes (UTT) et SURYS (ex-Hologram Industries), une scale-Up française devenue référence mondiale dans le domaine des solutions optiques de sécurité, créent le LABCOM In-Fine, un Laboratoire Commun pour développer des films et des surfaces nanostructurés (films et surfaces) à grande échelle… et passer de l’infiniment petit à l’utilisation industrielle des nanotechnologies.
Ce programme commun, soutenu par l’ANR, est un partenariat académique de long terme, qui va permettre une collaboration forte et durable entre SURYS et l’UTT, qui partagent déjà les mêmes alignements stratégiques et thématiques autour de la nanophotonique et de la sécurité.
En développant, depuis les années 1980, une instrumentation technique permettant de manipuler les atomes un à un et de contrôler les interactions de la matière à l’échelle nanométrique, les nanotechnologies ont rendu accessible à l’intervention humaine un monde aux propriétés multiples. On trouve aujourd’hui des nano-objets dans de nombreux produits de consommation courante, notamment dans les industries cosmétique et alimentaire, ainsi que dans la recherche médicale et surtout l’électronique et les télécommunications.
La micro (nano) électronique a su notamment apporter un concours précieux dans ce domaine ; cependant, son approche spécifique nécessite des équipements très coûteux et surtout, limite considérablement la surface structurée.
Ce développement des films à l’échelle industrielle (plusieurs dizaines ou centaines de milliers de m²), est obtenu grâce à la réplication par un procédé roll to roll d’un moule nanostructuré à l’échelle au moins centimétrique. Cette chaîne de fabrication fait appel à des compétences en nanostructuration de grandes surfaces et en réplication de nanostructures.
Le premier domaine d’applications visé et qui permettra des applications commerciales à court/moyen terme est celui des éléments visuels de sécurité (ex : hologrammes), marché sur lequel SURYS est aujourd’hui un des leaders mondiaux.
L’objectif de ce Laboratoire Commun sera de favoriser l’émergence de nouveaux produits issus de compétences en nanotechnologie de l’UTT et transposables à la structuration de films polymères industriels. Le partenariat avec SURYS permettra de développer jusqu’à la validation fonctionnelle et industrielle, de nouvelles structures via une démarche de modélisation, de conception et de nanofabrication.
Organisé en sous-programmes ou « innovations », le LABCOM se donne comme objectifs à moyen terme d’étendre le champ des développements à d’autres domaines applicatifs et anticipe des perspectives intéressantes dans le domaine de l’éclairage OLED (extraction de lumière), ainsi que dans le marché des substrats à réponse optique amplifiée pour l’analyse SEIRA/SERS.
Le LABCOM In-Fine sera inauguré officiellement à l’UTT le 31 mai 2016.
Les Universités de technologie ont été conçues comme tout à la fois adossées à une activité de recherche et tournées vers les préoccupations de l’entreprise.
De fait, l’activité de recherche contractuelle et partenariale de l’UTT est très importante, représentant à ce jour 15% de ses ressources, alors qu’elle ne dépasse que rarement les 3% dans les universités traditionnelles. Elle se matérialise par un nombre important de brevets (40 en 20 ans), de logiciels et de start-ups liées à l’activité de recherche de l’UTT.
De nombreux grands groupes sont partenaires au long cours de l’UTT, en recherche mais aussi en formation, l’évaluation de son offre de formations (conseils de perfectionnement), les offres de stages, les projets étudiants et le recrutement de nos diplômés. Ces partenariats ont vocation à se développer, notamment dans les domaines de la formation continue, le montage de chaires industrielles et le mécénat.
L’un des atouts que l’UTT peut mobiliser dans cette relation privilégiée avec le monde de l’entreprise, au-delà des compétences de ses chercheurs et de la qualité de ses diplômés, est son équipement scientifique, de tout premier ordre. Celui-ci pourra être proposé aux entreprises dans une logique de partenariat open source qui, en augmentant la « surface de contact » UTT-entreprise, aura des conséquences favorables en matière de développement technologique.
Il s’agit de créer un nouveau type de laboratoire commun, dans le but de nouer un partenariat industriel/académique à long terme avec des PME/ETI, condition nécessaire pour innover.
Un Laboratoire Commun est défini par la signature d’un contrat définissant son fonctionnement, et notamment :
• Une gouvernance commune,
• Une feuille de route de recherche et d’innovation,
• Des moyens de travail permettant d’opérer en commun la feuille de route,
• Une stratégie visant à assurer la valorisation par l’entreprise du travail partenarial.
Les activités financées par le programme ANR portent sur la phase de montage du Laboratoire Commun et sur son fonctionnement initial.
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