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Notre silence est un cri : un rassemblement silencieux pour Gaza

Comme beaucoup à travers le monde, nous sommes accablés. Ce qui se passe à Gaza est insupportable. Mais plus encore, c’est le silence collectif qui pèse. En France, ce silence est devenu un fardeau, une douleur partagée. De cette douleur est née une initiative : « Notre silence est un cri ».

À l’origine, un petit groupe de camarades, désarmés face à l’horreur, a rédigé un texte. Un cri, hors des appartenances politiques, religieuses ou idéologiques. Ce texte, sobre et poignant, appelle à un rassemblement silencieux, une réponse humaine face à l’inhumanité.

« Nous, signataires de ce texte, ne sommes pas d’accord sur tout, et même peut-être sur presque rien, mais ici, aujourd’hui, maintenant, une qualité nous réunit : nous sommes humains. »

Un appel qui a déjà trouvé un écho fort. Une dizaine de personnalités engagées dans les sciences, la littérature, l’écologie, les droits humains ou la recherche ont signé ce texte : Philippe Descola, Claire Nouvian, Alain Damasio, Étienne Davodeau, Cédric Villani, Alain Lipietz, Pierre Lemaitre, Barbara Stiegler, Rony Brauman, Nicolas Mathieu, Léonore Moncond’huy, Arié Alimi, Valérie Masson-Delmotte, Yann Arthus-Bertrand, Noël Mamère,…

Un cri en silence

Le premier rassemblement a eu lieu le 4 juin, Esplanade de Beaubourg (Paris). Sans drapeau (sinon blanc), sans slogan, sans pancarte. Uniquement le silence. Un silence habité. Un silence qui dit notre refus de détourner les yeux. Un silence qui crie.

Ce rassemblement s’inscrit dans un contexte mondial de mobilisation pour Gaza. Le 1ᵉʳ juin, plus de 1000 Juifs et Palestiniens de l’ONG “Standing Together” se sont réunis à la frontière de Gaza pour dénoncer la guerre d’anéantissement. 

À Gaza, l’urgence humanitaire est écrasante. Mais l’aide, elle, est entravée, bloquée, triée. Et ceux qui tentent de la faire passer – comme la Flottille pour la liberté – sont traités comme des provocateurs ou pire, comme des ennemis. Parce que sauver des vies, ici, c’est contester une logique de destruction.
Lorsque les couloirs humanitaires n’existent que sur le papier, lorsque les enfants meurent par milliers dans le silence du monde, refuser de rester neutre devient une obligation morale.

Une présence simple, humaine, essentielle

À travers cette action, « Notre silence est un cri » refuse l’indifférence. Il ne s’agit pas de convaincre ou de débattre, mais d’être là. Humainement présents. Face à l’horreur, le silence est parfois la parole la plus juste.

Chacun est invité à participer, régulièrement, à ces rassemblements silencieux. Avec, pour seuls signes distinctifs, un foulard blanc, un corps debout, et un cœur qui refuse l’oubli.

Retrouvez les informations sur cette initiative sur la Page Facebook de cette initiative NOTRE SILENCE EST UN CRI que vous pouvez relayer. 
Si vous voulez aussi signer la Tribune… c’est ICI

______________________

« NOTRE SILENCE EST UN CRI

Ce qui se passe à Gaza est insupportable.

Nous ne comprenons plus notre silence collectif.

Nous poussons un cri, hors politique, hors religion, hors idéologie, pour faire écho aux enfants, aux femmes, aux hommes qui meurent jour après jour sous les bombes.

Nous, signataires de ce texte, ne sommes pas d’accord sur tout, et même peut-être sur presque rien, mais ici, aujourd’hui, maintenant, une qualité nous réunit : nous sommes humains.

Et nous, êtres humains, ne pouvons plus accepter l’assassinat jour après jour, nuit après nuit, fracas après fracas, hurlement après hurlement, des enfants, des femmes, des hommes, à Gaza.

Ce massacre ne peut plus, ne doit plus continuer. Nous n’avons que notre silence et notre présence à opposer au déchainement d’inhumanité qui s’abat sur Gaza.

Nous appelons à un rassemblement régulier, silencieux, où chacune et chacun peut participer. Un silence collectif pour faire entendre notre cri.

Nous nous retrouverons samedi 21 juin à 12 h Esplanade de Beaubourg (Paris), avec Noël Mamère. Sans drapeau – sinon blanc -, sans slogan, sans pancarte. Ceux qui le veulent pourront porter un foulard blanc. »
Hervé Kempf, Dorothée Benoit Browaeys, Fabrice Nicolino, avec Edmond Baudoin, Virginie Raisson-Victor et Laurent Babikian

Photo d’en-tête : Middle East Images/AFP via Getty Images

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