Regardez le monde
avec les yeux ouverts

Inscrit ou abonné ?
CONNEXION

UP', média libre
grâce à ses lecteurs
Je rejoins

rejoignez gratuitement le cercle des lecteurs de UP’

sciences

Mission Sciences participatives de l’INRA

Commencez
Une mission sur les sciences participatives a été confiée par le ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à François Houllier, PDG de l’INRA et Président de l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement (AllEnvi) afin d’en favoriser le développement. D’ici la fin de l’année, celui-ci proposera une analyse des sciences participatives et un guide de bonnes pratiques qui couvrira tous les champs scientifiques et inclura les actions en milieu scolaire : des exemples, des avis ou des propositions concernant les sciences qui associeront les chercheurs aux citoyens.
 
Les sciences participatives correspondent à des dispositifs de recherche dans lesquels les acteurs de la société civile participent aux processus de production scientifique. Ces collaborations entre scientifiques et citoyens, entre laboratoires, amateurs et associations, se développement et se diversifient. Portées par l’avancée propre des sciences, par l’intérêt des objets et phénomènes étudiés, par la volonté d’agir des acteurs variés et par des expériences réussies, elles sont aussi stimulées par le potentiel offert par le numérique. 
En parallèle de projets qui se multiplient dans les établissements scolaires, des initiatives fédèrent aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers de participants français : l’Observatoire des saisons dans le domaine de l’environnement, 65 millions d’observateurs pour la biodiversité, la Maison à énergie positive (COMEPOS) autour de la préservation des ressources, ou de nombreux dispositifs en lien avec la santé, les sciences humaines et sociales, le numérique, les sciences de l’univers ou l’agronomie. Au-delà de nos frontières, Fold.it, jeu vidéo expérimental permettant de créer de nouvelles molécules, est un bon exemple de succès planétaire qui illustre l’ampleur du phénomène.
 
Le dispositif
 
Jusqu’à aujourd’hui la mission sciences participatives a donné lieu à sept actions et mobilisé plus de 150 personnes : (1) étude bibliométrique, (2) analyse d’un corpus de publications clés, (3) atelier de recueil d’expériences avec des acteurs associatifs, (4) atelier de recueil des analyses et prospectives d’experts, (5) entretiens ciblés, (6) cercles d’échange publics et (7) consultation en ligne ouverte.
 
 
© INRA
 
Atelier de recueil d’expériences avec des acteurs associatifs
 
– Genèse, organisation, finalités : quels facteurs de réussite et d’échec pour les projets participatifs ?
avec Camille Breton, Asso. Paris-Montagne,
Caroline Joigneau-Gesnon, UNCPIE,
Christophe Roturier, Isabelle Jean, WWF,
Cyril Fiorini, Fondation Sciences Citoyennes,
Daniel Mathieu, Tela Botanica,
Dominique Donnet-Kamel, Inserm,
Emmanuel Hirsch, Espace éthique IDF,
Gilles Chagnon, Wikimedia France,
Laurent Couzi, LPO,
Martine Legris-Revel, Sylvie Blangy, GDR-CNRS PARCS,
Michel Etienne, ComMOD,
Michèle Cussenot, Asso. La Vigie de l’eau,
Patrick Brun, ATD Quart Monde,
Romain Julliard, MNHN.
 
Atelier de recueil des analyses et prospectives d’experts
 
– Comment peut-on caractériser les sciences participatives ?
avec Rémi Barré, Fondation Sc. Citoyennes,
Sandra Laugier, Univ. Paris 1,
Marianne Cerf, Inra,
Florian Charvolin, Centre Max Weber.
 
– Dans une perspective de développement, quels sont les facteurs limitants et les besoins ?
avec Marie-Christine Bagnati, MEDDE,
Camille François, Wikipedia France,
Bruno Strasser , Université de Genève,
Jean-Michel Fourniau, GIS Démocratie.
 
– Quels sont les principaux enjeux des sciences participatives ? 
avec Gilles Bœuf, MNHN,
Gaell Mainguy, CRI,
Lionel Larqué, Alliance sciences-société,
Bernard Ancori, Univ. de Strasbourg.
 
Point d’étape participatif
 
Avant de rendre en novembre prochain son rapport sous forme de guide de bonnes pratiques pour favoriser leur développement, François Houllier a souhaité comme point d’étape une journée d’échanges ouverte à tous. Elle s’est déroulée le 30 juillet 2015 à Marciac (Gers) avec l’appui de la Mission Agrobiosciences, permettant ainsi de recueillir des témoignages d’acteurs variés et de discuter de ces recherches qui associent les citoyens et les chercheurs.
Cette journée s’est organisée autour de trois temps. D’abord, un état de la réflexion et des cercles d’échanges ont réuni tous les participants et mobilisé 12 animateurs et rapporteurs. Ils ont permis de croiser les regards et de produire des connaissances autour de questions clés — Comment nous représentons-nous les sciences participatives ? A quelles attentes répondent-elles ? Quels immanquables dans un guide de bonnes pratiques ? —. Après une restitution par les rapporteurs des cercles, deux spécialistes étrangers ont apporté un éclairage singulier : Jacques Chevalier, professeur émérite à l’Université Carleton d’Ottawa (Canada) mondialement reconnu pour la portée de ses travaux sur la « recherche-action-participative » depuis trente ans, et Paris Chrysos, vice-président de l’Organisation de la propriété intellectuelle de la Grèce, spécialiste en conception industrielle. Cinq spécialistes français ont réagi et partagé leur diagnostic de la situation française. Didier Hoffschir, représentant du Ministère en charge de l’éducation et de la recherche, a rappelé son soutien à la mission dans laquelle s’inscrivait cette journée et plus généralement l’importance des relations entre les sciences et la société dans le cadre de la loi sur l’Enseignement supérieur et la recherche de 2013. François Houllier et Martine Bungener, Présidente du Groupe de réflexion avec les associations de malades
de l’Inserm, ont conclu cette journée elle-même participative tout en dégageant les suites qui y seront données.
Plus de 90 personnes étaient présentes le 30 juillet dernier à Marciac, permettant de bénéficier d’un grand nombre de retours d’expérience et d’analyses qui pourront alimenter le rapport à venir. Issus d’organismes scientifiques, d’associations de terrain et de collectivités territoriales, mais aussi d’entreprises, de centres de culture scientifique, technique et industrielle, de chambres d’agriculture ou d’établissements scolaires, les participants ont illustré la grande diversité de sujets et de structures concernés par ce phénomène.
 
 
Consultation en ligne
  
Une enquête en ligne est menée du 14 août au 10 octobre 2015, et s’adresse à tous les publics concernés par les sciences participatives : scientifiques, membres et responsables d’associations, enseignants, élus, citoyens, entrepreneurs, étudiants, élèves etc. 
Elle a pour but de recenser les dispositifs existants et de recueillir des propositions ou suggestions concrètes afin de préparer un guide de bonnes pratiques opérationnel. Il devra, grâce aux éléments recueillis notamment, répondre à trois questions — Comment s’y prendre pour que ça marche ? Quels pièges éviter ? Comment capitaliser sur l’existant ? — et s’adresser in fine à six grands groupes : la sphère publique (ministères, collectivités etc.), les organismes de recherche, les établissements de formation, les organisations de la société civile (associations, entreprises, Fondations etc.), les citoyens intéressés, les chercheurs.
 
Vous avez une expérience, des exemples, des avis ou des propositions concernant les sciences qui associent les chercheurs aux citoyens ?
Répondez à notre enquête jusqu’au 10/10/2015 pour contribuer à l’élaboration d’un guide des bonnes pratiques qui permettra de les développer et de recenser les dispositifs existants. 

  
Les ressources
 
La mission Sciences participatives est dirigée par François Houllier, PDG de l’Inra et Président d’AllEnvi. Elle est coordonnée par Jean-Baptiste Merilhou-Goudard, Conseiller de la Présidence de l’Inra. Plusieurs chercheurs et ingénieurs de l’Inra sont également impliqués dans ce travail : Pierre-Benoît Joly et Muriel Mambrini en premier lieu, et plus largement Matthieu Andro, Jean-Philippe Cointet, Pascale Frey-Klett, Odile Hologne, Jean-François Launay, Olivier Le Gall, Jean Masson, Jean-Luc Pujol, et Christophe Roturier.
Les 150 acteurs d’ores et déjà mobilisés, auxquels s’ajoutent les répondants à l’enquête en ligne, sont enfin des ressources primordiales pour la mission à travers leurs contributions respectives.
 
 

Nous avons un message pour vous…

Dès sa création, il y a plus de dix ans,  nous avons pris l’engagement que UP’ Magazine accordera au dérèglement climatique, à l’extinction des espèces sauvages, à la pollution, à la qualité de notre alimentation et à la transition écologique l’attention et l’importance urgentes que ces défis exigent. Cet engagement s’est traduit, en 2020, par le partenariat de UP’ Magazine avec Covering Climate Now, une collaboration mondiale de 300 médias sélectionnés pour renforcer la couverture journalistique des enjeux climatiques. En septembre 2022, UP’ Magazine a adhéré à la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Nous promettons de vous tenir informés des mesures que nous prenons pour nous responsabiliser à ce moment décisif de notre vie. La désinformation sur le climat étant monnaie courante, et jamais plus dangereuse qu’aujourd’hui, il est essentiel que UP’ Magazine publie des rapports précis et relaye des informations faisant autorité – et nous ne resterons pas silencieux.

Notre indépendance éditoriale signifie que nous sommes libres d’enquêter et de contester l’inaction de ceux qui sont au pouvoir. Nous informerons nos lecteurs des menaces qui pèsent sur l’environnement en nous fondant sur des faits scientifiques et non sur des intérêts commerciaux ou politiques. Et nous avons apporté plusieurs modifications importantes à notre expression éditoriale pour que le langage que nous utilisons reflète fidèlement, mais sans catastrophisme, l’urgence écologique.

UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

Nous espérons que vous envisagerez de nous soutenir aujourd’hui. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à offrir un journalisme de qualité, ouvert et indépendant. Chaque abonnement des lecteurs, quelle que soit sa taille, est précieux. Soutenez UP’ Magazine à partir d’1.90 € par semaine seulement – et cela ne prend qu’une minute. Merci de votre soutien.

Je m’abonne →

S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
drones animaux
Article précédent

Des drones au service de la paix entre animaux et humains

Pêcheurs en mer dans les Îles Kai, Indonésie
Prochain article

WWF tire la sonnette d’alarme sur le déclin des océans

Derniers articles de Biodiversité

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS. ET AGIR.
logo-UP-menu150

Déjà inscrit ? Je me connecte

Inscrivez-vous et lisez trois articles gratuitement. Recevez aussi notre newsletter pour être informé des dernières infos publiées.

→ Inscrivez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture.

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS ET AGIR

Vous avez bénéficié de 3 articles gratuits pour découvrir UP’.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de 1.70 € par semaine seulement.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de $1.99 par semaine seulement.
Partagez
Tweetez
Partagez
WhatsApp
Email
Print