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Shakespeare n’aime pas le pétrole

Shakespeare n’aime pas le pétrole

La Royal Shakespeare Company renonce aux subventions de BP

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La prestigieuse compagnie théâtrale Royal Shakespeare Company a annoncé mercredi 2 octobre renoncer aux aides du groupe pétrolier BP au nom de l’« urgence climatique ». Un mouvement qui fait tâche d’huile un peu partout dans le monde.

Le mécénat de BP permettait à la RSC, compagnie théâtrale britannique basée à Stratford-Upon-Avon, ville natale de William Shakespeare, de proposer des tickets à 5 livres (5,60 euros) pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans depuis 2013. « Dans un contexte d’urgence climatique, que nous reconnaissons, les jeunes nous disent maintenant clairement que le mécénat de BP crée une barrière entre eux et leur désir de s’impliquer avec la RSC. Nous ne pouvons pas ignorer ce message », expliquent Gregory Doran, directeur artistique de la RSC et Catherine Mallyon, qui en est la directrice exécutive, dans un communiqué.

Ils annoncent avoir pris la « décision difficile » de mettre fin à leur collaboration avec BP à la fin 2019. La major pétrolière s’est dit « déçue » et atterrée » que la RSC ait décidé de mettre fin à notre partenariat.

Récemment, une association de jeunes à l’origine de grèves scolaires pour dénoncer l’inaction face au changement climatique avait écrit à la RSC, lui reprochant le mécénat de BP. « Cela veut dire que si nous, les jeunes, voulons voir une pièce dans votre théâtre à un prix abordable, nous devons aider à promouvoir une entreprise qui détruit activement notre avenir en bouleversant le climat », écrivaient-ils.

Depuis des mois des artistes et des militants environnementaux protestent contre les liens entre BP ou d’autres compagnies pétrolières et des institutions culturelles britanniques comme la National Portrait Gallery, le Royal Opera House ou le British Museum. En juin dernier, le comédien britannique Mark Rylance avait annoncé quitter la RSC pour s’opposer au mécénat de BP.

Le comédien avait expliqué ne pas vouloir « être associé à BP comme je ne souhaiterais pas l’être à un marchand d’armes, un vendeur de tabac ou toute personne qui détruit délibérément la vie de personnes vivantes et à naître »

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Des mécènes encombrants

Ciblées pour leur impact sur l’environnement, les compagnies pétrolières deviennent des mécènes encombrants. « La société pose désormais la question, légitime, de la cohérence des actions, et on attend que celui qui fait le bien soit parfait », résume au quotidien Le Monde Sylvaine Parriaux, déléguée générale d’Admical, association pour le développement du mécénat. Le mouvement a réellement commencé à la Tate Gallery de Londres. Plusieurs artistes et personnalités du monde de la culture ont marqué leur désapprobation sur le partenariat existant entre la compagnie BP et le musée. Différents happenings d’artistes furent organisés sous l’emblème « Liberate Tate » jusqu’à obtenir, en 2016, que l’institution londonienne rompe son partenariat avec la multinationale.

En juin dernier, ce fut au tour de Total de faire les frais de cette mise au ban : la mairie de Paris annonçait ne plus vouloir de cette compagnie comme sponsor pour les Jeux olympiques de 2024. Dans une lettre adressée au comité d’organisation fin mai, la maire de Paris, Anne Hidalgo, affirmait qu’il « serait très difficilement compréhensible pour nos concitoyens que soient retenues des entreprises dont l’activité aurait un lourd impact sur l’environnement ».

D’autres institutions comme le Louvre, le château de Versailles ou le Palais de Tokyo, financées pourtant par le pétrolier Total rechignent encore à rompre les ponts avec les fortunes de l’or noir. Il est vrai que le sujet est compliqué et que les grandes institutions sont tenues par des financements indispensables venus de mécènes dont l’image sent le soufre dans l’opinion publique.

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Notre indépendance éditoriale signifie que nous sommes libres d’enquêter et de contester l’inaction de ceux qui sont au pouvoir. Nous informerons nos lecteurs des menaces qui pèsent sur l’environnement en nous fondant sur des faits scientifiques et non sur des intérêts commerciaux ou politiques. Et nous avons apporté plusieurs modifications importantes à notre expression éditoriale pour que le langage que nous utilisons reflète fidèlement, mais sans catastrophisme, l’urgence écologique.

UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

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