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Le côté obscur des céréales

Le côté obscur des céréales

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L’utilisation généralisée de pesticides dans l’agriculture inquiète depuis de nombreuses années en raison de son impact sur l’environnement et sur la santé publique. Cependant, la véritable ampleur du problème reste largement dissimulée aux consommateurs. Un nouveau rapport de foodwatch se concentre sur ce recours intensif aux pesticides dans la production céréalière (1) – un aspect souvent négligé par rapport au problème des résidus de pesticides sur les fruits et légumes, plus souvent à l’ordre du jour. Le rapport présente une analyse complète de l’emploi des pesticides dans la culture céréalière. Il passe au crible les tests effectués sur des échantillons de céréales, de farine et de pain dans l’ensemble de l’UE. Un examen qui révèle que 37 % des échantillons contiennent des résidus de 65 pesticides différents.

Dans son rapport, foodwatch s’intéresse à la communication des grands distributeurs en Allemagne, en France et aux Pays-Bas en matière de respect de l’environnement et de stratégies de développement durable. En général, ils reconnaissent leurs responsabilités et déploient procédures et ressources pour proposer des produits fabriqués avec moins de pesticides et vendus avec le minimum de résidus. Toutefois, leurs efforts se limitent souvent pour l’heure aux fruits et légumes.

Comment remédier à l’utilisation généralisée de pesticides ? Il existe une solution claire et nette : renoncer à ces produits sur les vastes superficies consacrées à la culture de céréales. La production de céréales sans pesticides est déjà une réalité ; elle peut désormais être mise en œuvre à grande échelle. Partout en Europe, les distributeurs ont un rôle à jouer dans ce changement essentiel. Un système alimentaire durable, sans pesticides, est possible. La pratique généralisée d’une agriculture sans pesticides contribuerait à préserver l’intégrité des sols, à protéger les nappes phréatiques et à préserver la qualité de l’air, ce qui profiteraient à la fois aux humains et à l’environnement.

Principales conclusions

La culture céréalière à grande échelle

Quelque 50% des terres arables en Europe, soit 52 millions d’hectares, sont consacrés à la culture des céréales, comme le blé ou le maïs. Or chaque hectare de céréales reçoit 4 à 6 traitements de pesticides pendant la saison de croissance des plantes. Ces vastes superficies dédiées à la production de céréales comptent parmi les plus grands consommateurs de pesticides.

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52 millions d’hectares multipliés par 4 à 6 traitements : c’est une énorme quantité de pesticides qui est utilisée chaque année au péril de la santé des hommes, de la biodiversité et de l’environnement.

La transition vers une production céréalière sans pesticides sur ces 52 millions d’hectares pourrait endiguer le déclin de la biodiversité et limiter les risques sanitaires pour les agriculteurs, les résidents ruraux et les consommateurs.

En Allemagne, 45 % des pesticides utilisés sont consacrés aux seules cultures du blé et de l’orge, qui représentent plus de 60 % des superficies traitées cumulées. En France, sur 66,5 millions de traitements avec des pesticides, plus de 50% vont aux céréales.

Résidus de pesticides dans les produits céréaliers

Une analyse de la base de données de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) consacrée aux tests sur les résidus ménagers révèle qu’un tiers des échantillons de produits céréaliers contient un ou plusieurs pesticides. La prévalence de ces résidus de pesticides varie considérablement selon les céréales : de moins de 10 % dans les échantillons de seigle et d’amidonnier à près de 90 % dans les pains et autres produits de boulangerie à base de blé.

La farine, les flocons d’avoine et le pain présentent des taux de résidus de pesticides supérieurs à ceux des céréales non transformées. Sur 2 234 échantillons testés, 837 contenaient un ou plusieurs pesticides (37 %). Sur les échantillons contaminés, 1 215 résidus de 65 différents pesticides ont été détectés, dont 18, répartis sur 14 échantillons, dépassaient les limites maximales de résidus (LMR).

Absence de stratégie des distributeurs pour une production de blé sans pesticides

Selon une enquête menée auprès de 20 distributeurs en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, ainsi qu’un détaillant en Suisse, nombreux sont ceux qui affichent des labels et des programmes de protection de la biodiversité, en particulier en Allemagne, dans une certaine mesure aux Pays-Bas et moins en France. Cependant, aucun des distributeurs consultés n’a de stratégie pour la biodiversité qui engloberait la totalité de la production céréalière liée aux produits qu’il vend. Le seul qui déploie un programme de céréales sans pesticides à large échelle semble être Migros, en Suisse.

Les campagnes de marketing qui mettent en avant la protection des abeilles et de la biodiversité peuvent donc être considérées comme des diversions, susceptibles d’induire les consommateurs en erreur en suggérant que les distributeurs ont une stratégie concrète de développement de la biodiversité alors même qu’ils ne ciblent la production céréalière largement responsable dans l’usage des pesticides à travers l’Europe.

La production de céréales sans pesticides est déjà une réalité

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Il est non seulement possible de produire des céréales sans pesticides, mais ce mode de culture est déjà activement pratiqué dans certaines régions européennes. Migros, en Suisse, par exemple, se veut le champion de la production sans pesticides.
Autre exemple notable : la boulangerie Maurer, en Allemagne, pionnière de pratiques agricoles durables et sans pesticides.

Foodwatch demande aux distributeurs de : s’engager à éliminer les pesticides dans toutes leurs gammes de céréales et de produits céréaliers. 2. Adopter une politique d’achat privilégiant les produits céréaliers « sans pesticides ». Mais aussi d’assurer la transparence du processus en publiant chaque année les informations concernant les produits fabriqués sans pesticides, et ceux qui ne le sont pas.

Dévoiler les politiques et pratiques des supermarchés en matière de pesticides

Afin d’étudier l’engagement des distributeurs pour la préservation de la biodiversité et de leurs plans pour réduire les pesticides, foodwatch a mené une enquête auprès des grandes enseignes en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. L’enquête s’est concentrée sur les politiques d’achat et les stratégies des distributeurs face à l’utilisation des pesticides dans la production primaire des aliments. En outre, foodwatch a consulté les sites Internet des supermarchés pour mieux comprendre leurs intentions, leur communication et leurs objectifs en matière d’agriculture durable et d’élimination des pesticides.

Supermarchés en France

Supermarchés contactés : Carrefour, Leclerc, Casino-Monoprix, Systeme U, Intermarché et Lidl.

Tous les distributeurs affirment déployer une stratégie impliquant le respect de règles spécifiques pour contrôler les pesticides utilisés en production primaire. Toutefois, celles-ci concernent surtout les fruits et légumes, pour lesquels elles visent à réduire l’utilisation de pesticides ou le risque de résidus. Aucun des supermarchés contactés n’a pu nous faire part d’un objectif clair et quantifié de réduction des pesticides. En général, les distributeurs français interrogés n’ont pas d’approche globale face aux pesticides présents dans l’ensemble des produits qu’ils proposent en rayon.

Il existe pourtant quelques exemples de mesures intéressantes adoptées par les distributeurs : un processus de certification des agriculteurs prévoyant des restrictions dans l’utilisation des pesticides ;

Mais aussi l’interdiction de certains des pesticides les plus dangereux dans la chaîne de production ; et la suppression de l’utilisation de certains pesticides : l’absence d’insecticides sur les plantes en fleurs, par exemple, ou l’absence de pesticides sept jours avant, ou après la récolte. Cependant, ces stratégies s’appliquent principalement aux fruits et légumes.

Produits céréaliers

Les stratégies de réduction des pesticides dans les produits céréaliers sont en général inexistantes, ou nettement moins développées que pour les fruits et légumes. L’offre de produits biologiques en magasin reste, pour l’heure, la seule tentative (insuffisante) visant à proposer des produits sans pesticides. On note toutefois deux exceptions mineures : Carrefour propose des baguettes et des pâtes de marque distributeur soumises à quelques contraintes en matière de pesticides, et Intermarché qui déploie une stratégie plus globale pour contrôler la production de céréales (pour le pain), incluant la réduction des pesticides en général et la suppression des plus nocifs en particulier.

Supermarchés en Allemagne

Supermarchés contactés : Aldi Nord, Aldi Süd, Rewe, Edeka, Lidl et Tegut.
Les principaux distributeurs allemands mettent en œuvre des programmes de protection de la biodiversité.

Programmes pour la biodiversité

Lidl a lancé « Lidl- Lebensräume » (habitats Lidl) afin de sensibiliser les consommateurs aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et de contribuer à la protection des abeilles sauvages et autres insectes utiles. Rewe déclare être engagé en faveur de la biodiversité : « Rewe s’engage depuis 2010 pour protéger les abeilles et autres insectes, et sauvegarder la biodiversité ». Dans le cadre du programme « Agriculture pour la biodiversité » [« Landwirtschaft für Artenvielfalt » (LfA)], Edeka s’allie au WWF et à des organisations d’agriculture biologique pour contribuer à la protection et au développement de la faune et de la flore sauvages.

Aldi déclare : « C’est justement dans l’agriculture conventionnelle que l’on utilise des pesticides et des toxines – avec des conséquences mortelles pour les insectes ».

Malgré leur communication sur la protection de la biodiversité, aucun des distributeurs n’a évalué l’ampleur des pesticides dans ses produits céréaliers. Ils ne connaissent pas l’impact de la production céréalière sur la biodiversité. Tegut l’admet : « Nous n’avons pas de vision complète des pesticides utilisés dans la fabrication de notre gamme de produits ».

Aucun des détaillants n’a fourni de données spécifiques sur la quantité de pesticides impliqués dans la fabrication de leurs produits.

Davantage de bio

Tous les distributeurs ont pour stratégie de développer leur gamme de produits biologiques. Rewe et Penny se concentrent sur l’élargissement de l’offre de produits bios. Rewe possède sa marque de distributeur de produits biologiques, avec environ 800 articles.

Autre stratégie de Rewe : le programme « Rewe Pioneers », qui a pour objectif d’augmenter la part des produits bios dans ses magasins. Edeka a mis en place plusieurs projets visant à améliorer les méthodes de production du cacao, des agrumes et des bananes. Les exploitations d’agrumes participantes ont réduit le recours aux principes actifs de 10 600 litres en 2021, soit une baisse de plus de 76 %. Pour Aldi Süd aussi, le développement de l’offre de produits bios reste le principal axe stratégique. Le distributeur a élargi sa gamme biologique à 550 produits, soit environ 15 % de son catalogue. Tegut se concentre également sur l’élargissement de sa gamme de produits biologiques. La proportion de fruits et légumes bios y atteint 51,4 %. Tegut propose aussi la marque de pain « Herzberger », 100 % biologique. La part des produits bios dans l’ensemble de la gamme de pains et autres produits de boulangerie de Tegut s’élève à 43 %.

Contrôle des résidus dans les produits à base de fruits et légumes

Tegut, REWE, EDEKA (et Metro) et leurs fournisseurs font partie du « fruit monitoring », un système de contrôle des résidus initié par le secteur allemand de la distribution alimentaire. Les marques allemandes ont volontairement fixé leurs niveaux de résidus à 50-70% en dessous des LMR européennes. Notons toutefois que la quantité de résidus autorisée sur les fruits et légumes restent très élevée ; Foodwatch exige des limites beaucoup plus strictes pour protéger les consommateurs. En outre, les fournisseurs de fruits et légumes frais sont contraints à diverses certifications spéciales (comme Global Gap, QS GmbH, Rainforest Alliance, GLOBALG.A. P). Aldi Süd explique : « Les fournisseurs d’ALDI SÜD sont tenus d’attester de la qualité de leurs produits par des analyses de résidus et des mesures de sécurité. [Si les exigences légales et/ou celles d’ALDI SÜD ne sont pas respectées, nous en informons les fournisseurs et nous réservons le droit d’imposer des sanctions ». Cet exemple montre clairement le pouvoir qu’ont les distributeurs sur les producteurs pour faire évoluer les normes.

Supermarchés aux Pays-Bas

Supermarchés contactés : Albert Heijn, Jumbo, Coop, Plus, Dirk, Lidl, Aldi, Vomar, DekaMarkt et Spar.

Tous les supermarchés interrogés soulignent l’importance de la production durable et/ou de la protection de la nature. Des messages qui se traduisent par des labels garantissant la durabilité de plusieurs produits. Jumbo, Dirk, Lidl, Aldi, Vomar, Coop/Plus et Spar, par exemple, précisent qu’ils proposent des pommes de terre, des légumes et des fruits portant le label « On the way to PlanetProof » (« Vers la préservation de la planète »).

Albert Heijn met en avant ses programmes « Better for Nature & Farmer » (« meilleur pour la nature & les agriculteurs ») à l’intention des producteurs laitiers, des éleveurs de volailles et de porcs, et des producteurs de fruits et légumes. C’est pour cette raison que DekaMarkt travaille avec le fournisseur « Nature’s Pride » (« fierté de la nature ») pour les fruits et légumes.

Tous les supermarchés soulignent leurs exigences supra-légales face aux résidus sur les fruits et légumes. Leurs limites sont inférieures à la LMR et la ARfD légales et/ou ils tiennent une liste noire des substances extrêmement dangereuses ou très dangereuses. Depuis le 1er juillet 2023, Aldi étend ces règles aux nouveaux contrats portant sur les fruits secs, dont les raisins secs – grâce à la pression exercée par foodwatch aux Pays-Bas.

Plusieurs supermarchés (Albert Heijn, Jumbo, Lidl, Aldi, Spar) déclarent effectuer leurs propres tests. Aucun de ces supermarchés ne prétend avoir pour objectif des « produits sans pesticides ». Cependant, tous les magasins contactés proposent une gamme de produits certifiés biologiques. Certains déclarent clairement qu’ils veulent augmenter leur offre bio, à commencer par Albert Heijn, Dirk, Lidl, Jumbo, DekaMarkt et Coop/Plus.

Produits céréaliers

En ce qui concerne les produits céréaliers, comme le pain, les céréales de petit-déjeuner et les produits de boulangerie, aucun supermarché ne mentionne de stratégie spécifique de réduction ou d’élimination des pesticides dans la production. Leurs réponses à l’enquête portent principalement sur les pommes de terre, les légumes et les fruits.

Dans le cadre de son engagement pour élargir son offre bio, Albert Heijn précise que toutes ses pâtes complètes de marque de distributeur sont biologiques depuis 2022, et que les produits de petit-déjeuner comptent parmi les produits biologiques les plus appréciés des adhérents premium (qui bénéficient de remises sur les produits bio).

En outre, l’examen des sites de vente en ligne des supermarchés révèle que tous les supermarchés proposent une gamme (limitée) de produits céréaliers biologiques. Tous vendent des produits de petit-déjeuner bios – muesli, flocons d’avoine ou biscuits. Toutefois, au vu de leurs sites web, cinq supermarchés – Aldi, Dirk, DekaMarkt, Jumbo et Spar – ne vendent pas de pain biologique

Conclusions

Il semble que les distributeurs soient conscients de leur rôle et de leur influence sur la réduction des pesticides dans la fabrication de leurs produits. L’Allemagne, où la société est très sensibilisée au problème de l’extinction des espèces, est la championne des messages et des programmes publicitaires liés à la biodiversité. Toutefois, aucun des distributeurs ne tient jusqu’au bout ses promesses en matière d’environnement. Malgré l’étendue des superficies consacrées à la culture des céréales et la quantité de pesticides utilisée, aucun distributeur ne déploie de stratégie en faveur de la biodiversité qui engloberait les céréales. Les campagnes de marketing axés sur les abeilles et la biodiversité peuvent être considérées comme une diversion et risquent d’induire en erreur les consommateurs en suggérant que les détaillants œuvrent stratégiquement à l’amélioration de la biodiversité. Pour jouer pleinement leur rôle et mieux s’aligner sur leur communication « verte », les distributeurs devraient s’attaquer aux pesticides dans leurs produits à base de céréales. Là, la pression des consommateurs peut être un moteur essentiel de changement, comme elle l’a été pour les fruits et légumes.

Produits alimentaires sans pesticides : la vision de foodwatch

L’objectif de foodwatch est d’éliminer totalement les pesticides de l’agriculture le plus vite possible. Pourquoi ? Parce que les pesticides sont dangereux pour la santé et qu’ils menacent à long terme nos ressources alimentaires en mettant en péril les pollinisateurs et les écosystèmes. En 2022, foodwatch publiait déjà un rapport décrivant comment atteindre une Europe sans pesticides : une vision qui peut se concrétiser en dix ans grâce à une approche culture par culture.

Exit les pesticides – Un système alimentaire durable est possible

Il est possible de produire des céréales sans pesticides, et cela se pratique déjà en Europe. En Suisse, Migros encourage la culture sans pesticides dans le cadre de divers projets en collaboration avec IP Suisse (l’association suisse des agriculteurs pratiquant une production intégrée). Le distributeur vise une culture du blé totalement exempte de pesticides. Jowa, la boulangerie de Migros, est déjà le principal acheteur de céréales en Suisse, traitant chaque année 85 000 tonnes provenant des producteurs d’IP Suisse. Les agriculteurs sont indemnisés pour le travail supplémentaire de « désherbage » grâce à des primes d’IP Suisse et des aides financières directes. Notons que le programme a permis d’éliminer progressivement les régulateurs de croissance, les fongicides et les insecticides de la culture des céréales, même si un recours limité aux herbicides reste autorisé. « Nous continuons aussi à développer notre gamme de produits biologiques (interdiction des pesticides de synthèse) et de produits IP Suisse (forte limitation des pesticides, ou production sans pesticides pour le blé) », a déclaré Migros à foodwatch.

Autre exemple de pain sans pesticides, Maurer est une boulangerie allemande qui a fait œuvre de pionnière dans la promotion des pratiques agricoles durables et sans pesticides. Elle cultive plus de 900 000 mètres carrés de terres agricoles dans le secteur de Rems-Murr, et ce sans pesticides, sans OGM ni régulateurs de croissance. L’une de ses particularités est de produire du blé sans aucun pesticide.

Quelles étapes doivent être mises en œuvre pour cultiver des céréales sans pesticides ?

  • Rotation des cultures avec des pauses d’au moins trois ans entre les monocultures de céréales.
  • Choix de variétés robustes d’orge, de seigle, de blé et de triticale.
  • Préférence pour des semis tardifs de céréales d’hiver ou des semis précoces de céréales d’été.
  • Recours aux engrais verts (cultures intercalaires) entre les cultures.
  • Abandon des régulateurs de croissance.
  • Élargissement des espacements entre les rangs de plantations.
  • Éviter de cultiver des céréales après le maïs.
  • Intégration de périodes de jachère avec des mélanges de trèfle et de graminées.
  • Plantations de bandes fleuries à intervalles réguliers sur l’ensemble des sols.

Quels instruments politiques nécessaires à une agriculture céréalière durable ?

  • Suppression des approbations des régulateurs de croissance, des insecticides et des fongicides.
  • Application de restrictions légales sur les rotations sujettes aux maladies.
  • Subventions et incitations financières pour les pratiques permettant de réduire efficacement l’usage des pesticides.
  • Mise en œuvre d’une taxe sur les pesticides à l’échelle européenne.
  • Programmes de formation pour les agriculteurs.
  • Développement de chaînes d’approvisionnement courtes et de marchés locaux.
  • Baisse des limites maximales de résidus autorisées pour les pesticides.

« Le modèle actuel d’agriculture intensive à haut niveau d’intrants, fondé sur les pesticides chimiques, est susceptible de menacer la sécurité alimentaire à moyen terme en raison d’une perte de biodiversité, d’une probable augmentation des parasites, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité. »
Document de travail des services de la Commission européenne 2023

(1) Une céréale est une plante cultivée pour ses grains comestibles (un type de fruit appelé caryopse en botanique), composé d’un endosperme, d’un germe et d’une enveloppe. Les céréales sont les premières cultures au monde en quantités cultivées et en énergie alimentaire fournie ; ce sont donc des cultures de base. Le riz, le blé, le seigle, l’avoine, l’orge, le millet et le maïs sont des céréales. https://fr.wikipedia.org/wiki/Céréale

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