La Suède propose aux habitants qui le souhaitent de prendre en main le fil officiel Twitter du pays pendant une semaine.
Pour communiquer sur l’attractivité d’un pays, les offices du tourisme ou des organismes gouvernementaux n’hésitent plus à utiliser les médias sociaux, comme n’importe quelle marque. Un exemple étant celui de l’Islande qui, avec InspiredByIceland, propose aux touristes comme aux habitants de proposer des textes sur leur rapport au pays et leur expérience.
La Suède a aussi décidé d’utiliser les outils sociaux pour donner la parole aux particuliers. Avec une différence : le pays, qui a misé sur Twitter, a décidé de complètement laisser la main chaque semaine à un de ses concitoyens, qui devient en quelque sorte le community manager du fil. L’initiative, qui peut se suivre sur le compte Twitter officiel du pays, @Sweden, semble fonctionner puisque le nombre de followers a depuis doublé, passant de 8 000 abonnés à 20 000.
Des ambassadeurs aux profils divers
Cette initiative a été lancée par l’Institut suédois, un organisme gouvernemental actuellement chargé de la promotion de la Suède, et le site VisitSweden. Parmi les habitants aux styles et modes de vie variés qui se sont déjà passé le flambeau, on peut citer une femme prêtre, un enseignant, un fermier ou encore une camionneuse. Des Suédois triés sur le volet et dont la candidature doit être proposée par leurs amis. Ceux-ci ont alors le contrôle total du compte et peuvent publier du contenu, des tweets, des photos et même des vidéos sur la façon particulière dont ils perçoivent leur pays. Ils n’ont par ailleurs pour seule consigne, en cas de publication à caractère politique, que de préciser que c’est une opinion personnelle grâce au hashtag #myownopinion.
Des initiatives qui se doivent d’être modérées
« L’intérêt de cette initiative se trouve dans le fait qu’elle ne donne pas l’impression d’avoir une valeur marchande », souligne à L’Atelier Anthony Poncier, consultant en management et entreprise 2.0. En effet, à la différence d’autres campagnes de promotion d’un pays via les réseaux sociaux, l’interlocuteur principal n’est pas l’office de tourisme mais réellement quelqu’un d’extérieur, « une personne à laquelle on peut s’attacher », ajoute t-il. Un facteur qui peut avoir son revers : « Le risque serait que les internautes s’attachent plus à une personnalité qu’au site et que le but de la manœuvre soit détourné ». Pour cela, Anthony Poncier rappelle l’intérêt d’un modérateur dans ce type d’initiative afin de recadrer les conversations et de conserver une cohérence éditoriale d’un porte-parole à un autre.
(Source : L’Atelier)
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