Installé sur le sommet du Puy-de-Dôme, un aspirateur à nuages permet à Pierre Amato, microbiologiste de l’environnement à l’ICCF (Institut de Chimie de Clermont-Ferrand) et à son équipe de récupérer les microorganismes vivants dans les nuages et de les analyser en laboratoire pour comprendre leurs rôles dans la composition chimique de l’atmosphère.
Pas de faux rêves : les sciçentifiques n’en sont pas encore à faire la pluie et le beau temps ! Mais grâce à cet incroyable appareil, les chercheurs peuvent analyser en laboratoire les bactéries du ciel et tenter de comprendre leur rôle dans la composition chimique de l’atmosphère.
Pour la plupart, ces microorganismes viennent du sol d’où ils ont été emportés par le vent. Lorsqu’ils montent assez haut, ils rencontrent et s’installent dans le milieu aquatique constitué par les nuages.
Les chercheurs s’intéressent aux passages des bactéries dans les nuages et leurs rôles éventuels dans l’effet de serre. Les bactéries vivant dans cet environnement ont tendance à rejeter du CO2 directement dans l’atmosphère. Or comme on le sait, le CO2 (ou dioxyde de carbone) est un gaz à effet de serre qui joue un rôle important dans le processus de réchauffement de la planète. Pierre Amato explique que cette source d’émission de CO2 n’est actuellement pas prise en compte dans les modèles qui tentent de décrypter les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Ainsi le chercheur s’est fixé comme objectif de quantifier l’activité de ces microorganismes afin de déterminer si leur rôle devrait être pris en compte par les climatologues.
Ils analysent donc en laboratoire les propriétés des microorganismes qu’ils ont prélevés grâce à l’aspirateur à nuages ; par exemple, la bactérie Pseudomonas, qui a la capacité de faire geler l’eau à une température relativement élevée.
Voir la vidéo. (Réalisation : Christophe Gombert – Production : CNRS Images).
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