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métropole du grand paris

Biomimétisme, économie circulaire, végétalisation urbaine, donnent le ton de la future Métropole du Grand Paris

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Les résultats du concours « Inventons la Métropole » lancé au printemps 2016, ont dévoilé 51 lauréats (sur 420 candidatures) ce mercredi 18 octobre au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne. Le Grand Paris souhaite ainsi s’enrichir de nouveaux pôles d’attractivité, basés sur des réflexions approfondies des nouveaux usages, l’économie circulaire, la résilience, ou encore la mobilité durable, avec une approche flexible et modulable de l’habitat. L’agriculture urbaine high-tech, le biomimétisme, la végétalisation font partie des nombreuses innovations architecturales et technologiques pour favoriser le retour de la nature et de la biodiversité en ville. Tour d’horizon des lauréats.
 
Quartiers de gare, sites patrimoniaux, cœur de ville, friches urbaines, … la diversité des sites proposés par Inventons la Métropole du Grand Paris, soit 54 terrains, a permis aux candidats de déployer une large palette de savoir-faire techniques et d’innovations architecturales pour aboutir à des projets sur-mesure et traduisant une grande intelligence du lieu. Tous les sites de la consultation ont en effet vocation à devenir des lieux emblématiques, des signaux révélateurs de la grande capacité d’innovation de la Métropole du Grand Paris, des vecteurs d’intégration des nouveaux territoires dans l’objectif de faire émerger une nouvelle identité métropolitaine.
 
Inventons la Métropole a su attirer, aux côtés de jeunes agences françaises prometteuses (Encore Heureux, Muoto, Maud Caubet Architectes, Des Clics et des Calques), les grands noms de l’architecture internationale qui, pour certains, ont peu construit en France. De grandes signatures telles que Sou Fujimoto, Rogers Stirk Habour & Partners, Dominique Perrault, OMA, Shigeru Ban, Kengo Kuma, Stefano Boeri Architetti, Snøhetta, MVRDV ou encore Studio Gang ont proposé des projets de très grande qualité urbaine et architecturale. La présence de sites patrimoniaux tels que La Maison du Peuple à Clichy-la-Garenne et industriels, comme le site Babcock à La Courneuve, promettent des réalisations architecturales remarquables.
 
 

Les chiffres clés  
Ernst and Young a réalisé une étude sur l’impact économique et territorial des projets d’investissement lauréats de l’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris »
– Les 54 projets lauréats devraient générer un investissement total de 7,2 milliards d’euros, répartis entre les travaux de construction (62%), les acquisitions foncières (18%) et les dépenses annexes (2O%).
– Ils représentent un espace foncier de 165 ha qui devrait accueillir 2,1 millions de mètres carrés répartis entre 815 OOO m2 de logements (14 300 nouveaux logements), 867 OOO m2 d’activités économiques (dont 651 OOO m2 de surfaces tertiaires), 175 OOO m2 d’équipements et services publics et privés, 86 OOO m2 d’équipements hôteliers (2 8OO chambres), 166 OOO m2 de commerces et restauration de proximité, etc.
– La phase d’études et de travaux pourrait déboucher sur la création de près de 2 3OO emplois par an dans les activités d’études et de 7 OOO emplois par an dans la construction pendant la durée des travaux, soit un total théorique de 65 5OO emplois sur une durée projetée de sept ans.

Audace architecturale et innovations constructives

>> Site emblématique de la consultation, la Maison du Peuple à Clichy-la-Garenneédifice classée Monument Historique, est un joyau de l’architecture des années 1930. Véritable « bijou mécanique », ce bâtiment est emblématique des premières techniques ingénieuses de conception permettant des usages flexibles : marché, salle des fêtes, salle de cinéma.
 
Projet Maison du peuple
Sa restauration par le GROUPEMENT DUVAL fait l’objet d’une approche exigeante et singulière faisant place à une architecture sensuelle et puissante, signée RUDY RICIOTTI et IBA+HOLZWEG.
De béton fibré et de verre, une tour en R+30 vient se poser en équilibre à côté de la Maison du Peuple, résultat d’une prouesse constructive imaginée par LAMOUREUX & RICCIOTTI INGENIERIE, puisque son exosquelette portant l’ensemble du bâtiment sera coulé sur place dans un gigantesque sarcophage. Il s’agit par ailleurs d’une architecture économe en 16 matériau (éco-conception suivie par MILIEU STUDIO et EKOPOLIS) rendant hommage au savoir-faire de construction français comme Jean Prouvé le fit en son temps. En équilibre sur la Maison du Peuple pour ne pas impacter le sol de l’espace public, la tour dialoguera telle une sentinelle avec la Cité judiciaire des Batignolles.
 
>> Artistique et poétique l’architecture en construction bois du projet Argenteuil Littoral s’ouvre sur la Seine. Par leurs propositions innovantes, l’ATELIER DU MIDI et BRICQUEVILLE révèlent au public un site exceptionnel, en balcon sur Paris, qui inspirait déjà de grands noms des impressionnistes comme Monet, Sisley, Caillebotte et tant d’autres.
 
Maquette de L’atelier du Midi et Bricqueville du projet Argenteuil littoral
 

Bâtiment phare du projet, exploité par WALK, l’hôtel emblématique avec ses vues tournées vers Paris et rayonnant sur le Val d’Oise crée tout d’abord une rupture volontaire, symbolisant la porte de la Métropole. Le projet se poursuit ensuite par un bel équilibre bâti/espaces libres assurant des respirations végétalisées orchestrée par AM ENVIRONNEMENT et éléments à part entière de l’identité du site.
 
Au bord de la Seine, Argenteuil Littoral offre une ouverture onirique à ses habitants comme aux touristes via le geste architectural et artistique d’une passerelle inachevée, aboutissement d’une promenade culturelle proposant une mise en scène réalisée par des artistes contemporains comme KINYA MARUYAMA, dans une démarche de co-construction avec les habitants coordonnée par ANAGRAPHIS et TRAIT CLAIR.
 
>> Elaboré dans un contexte architectural, urbain et paysager très hétérogène, le projet du Génopôle de LINKCITY à Evry intègre un campus en douceur, dans une logique de cocon ouvert sur la ville, modulaire, flexible et évolutif. Bâtiment signal, un bâtiment d’angle protège le site des nuisances sonores et visuelles de la RN7 tandis que la végétation entre au cœur du campus rythmée par des porosités visuelles avec la ville.
Au-delà de son inscription parfaite dans le site, l’architecture et l’organisation du projet ont été pensées par les cabinets CHAIX & MOREL et BIDARD & RAISSI en lien direct avec l’image et les enjeux du Génopôle.
L’innovation constructive du projet réside ainsi dans son concept de modularité extrême et sa très forte capacité d’évolution et de réversibilité. Le projet se construira en plusieurs phases et fonctionnera sur le principe de noyaux modulables à volonté en fonction de l’évolution des besoins et usages : tantôt bureaux, tantôt laboratoires ou salles blanches. Flexible et évolutif, le second ensemble bâti du site sera déployé en phase 2 et extensible sur l’intérieur du campus. Si la fragmentation des volumes confère une image dynamique du site, un traitement de façade homogène et une identité architecturale forte règlent l’ensemble des modules : béton, aluminium et verre dialoguent pour une façade contemporaine, soignée et pérenne.
 
>> Le projet Balcon sur Paris sur le site de Villiers-sur Marne propose une architecture exceptionnelle. Par sa technique de construction signée EQUILIBRIUM, son taux de végétalisation (les paysagistes JAMES CORNER FIELD OPERATIONS et l’ATELIER PAUL ARENE sont parvenus à végétaliser plus de 50% des toitures et cours intérieures) et sa démarche responsable, le quartier en Belvédère rend ainsi un bel hommage à l’héritage naturel du site.
Premier quartier grande hauteur d’Europe en construction bois, Balcon sur Paris est l’aboutissement du travail commun d’architectes de talent et de renom aux écritures architecturales complémentaires, spécialisés dans la structure haute en bois tels que KENGO KUMA & ASSOCIATES, STEFANO BOERI ARCHITETTI, XTU, MGA, OXO, MICHAEL GREEN ARCHITECTURE ou encore KOZ Architectes.
 
Projet Un Balcon sur Paris, près de la gare Marne Europe à Villiers-sur-Marne conçu par Kengo Kuma  
 
Le projet se révèle une véritable vitrine de l’innovation en termes de mobilité grâce à la collaboration d’acteurs tels que TRANSITEC, TRANSDEV et ZENPARK, d’énergie avec SINTEO, de biodiversité (le projet intègre notamment la LPO), d’usages et de programme, un quartier pilote qui fera référence.

Économie circulaire et lutte contre le changement climatique

Le changement climatique dû à l’empreinte de nos modes de vie n’est plus à démontrer. 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à l’énergie, 23% des émissions sont imputables au secteur du transport tandis que le bâtiment représente 19% des émissions et 32% de la consommation énergétique mondiale.
La Métropole du Grand Paris concentre de nombreux défis (alimentation, mobilité, production, énergie…) et constitue par là-même un merveilleux terrain d’accélération et d’expérimentation de solutions. Grâce au Grand Paris Express, tous les habitants du Grand Paris seront à moins de 2 km d’une gare en 2030, ce qui offre un levier majeur de réduction des émissions liées au trafic automobile.
 
A l’avant-garde en ce domaine, la Métropole du Grand Paris place l’urgence de l’action climatique parmi leurs plus grandes priorités et déclinent un plan climat-air- énergie métropolitain (PCAEM) de manière volontariste via des objectifs précis et des actions concrètes.
Placés au cœur des challenges d’Inventons la Métropole du Grand Paris, le climat et l’économie circulaire ont ainsi fait l’objet de stratégies innovantes de la part des candidats. Parmi les projets les plus remarqués, le Lab 21 sur le site de Romainville, le projet Triango sur le Triangle de Gonesse, le Temps sur Mesure à Bagneux, Les Grands Lilas sur le Fort dit de Romainville ou encore le projet Antonypôle.
 
>> « Laboratoire de la transition énergétique et de la croissance durable », le LAB21 propose pour le site de la ZAC de L’Horloge à Romainville, un projet visant le zéro carbone, zéro déchet, zéro énergie fossile et fissile tout en favorisant le retour de la nature et de la biodiversité en ville. Innovante sur le plan social également, l’initiative du promoteur ALSEI, de l’AGENCE FRANC ARCHITECTE et HORTICULTURE & JARDINS a pour objectif de générer une véritable dynamique d’émulation de l’action environnementale entre les différents acteurs du projet.
 
Projet LAB21
 
Végétalisation du site et du bâtiment, utilisation de matériaux biosourcés et de techniques de construction respectueuses et modulables, démarche de compensation, proposition d’espace de travail collaboratif, accueil de fablabs participatifs dédiés à l’écodesign et à l’alimentation durable, mise en place d’une charte des usagers et de dispositifs d’incitation favorisant notamment la mobilité douce et les circuits courts grâce à l’intégration d’agriculture urbaine et éco-productif exploité par LES SOURCIERS, rappelant le passé agricole et maraicher de Romainville… Le LAB21 accélère la transition vers des modes de vie plus durables.
 
>> Sur le triangle de Gonesse, BOPRO SUSTAINABLE INVESTMENTS et les cabinets d’architecture et d’urbanisme RAU, SEARCH, PHILEAS, KARRES+BRANDS placent l’économie circulaire en fondamental du projet Triango et s’engagent à développer un programme mixte comprenant un quartier d’affaires démonstrateur exclusivement dédié à l’économie circulaire ainsi que 10.000 m² de structures innovantes d’agriculture urbaine avec BIGH, LATERAL THINKING FACTORY CONSULTING et URBAN CROP SOLUTIONS.
La conception, le développement et la construction du projet seront réalisés conformément aux principes de l’économie circulaire grâce à l’expertise de TURNTOO. L’ensemble du cycle de vie des bâtiments est pensé par ITF pour réduire leur empreinte environnementale. Les matériaux utilisés pour la construction de ses bâtiments, à énergie positive, seront choisis en 18 fonction de deux critères majeurs : leur performance énergétique et leur capacité de réemploi afin de produire des bâtiments à la fois durables et mutables. Les aménagements et services proposés par EVERGREEN favoriseront le développement de la mobilité durable avec notamment des parcs à trottinettes de KNOT ; la mise à disposition de vélos classiques et électriques par GREEN ON et de navettes électriques autonomes grâce à WATTMOBILE ; ou encore un service de covoiturage avec WAYZUP.
 
 >> Projet bioclimatique, le Temps sur Mesure à Bagneux place la biodiversité, les objectifs bas-carbone et l’économie circulaire au cœur de sa conception et de son fonctionnement. Le programme comprend ainsi un dispositif d’agriculture urbaine en toiture élaboré avec TOITS VIVANTS incluant serres, hydroponie et compost ainsi que des jardins sur dalle en pleine terre fournissant le terrain idéal pour la permaculture et favorisant ainsi les circuits courts. Frugal, le projet prévoit par ailleurs un système de récupération des eaux de pluie et de réemploi des matériaux de démolition. Développés en collaboration avec PARI ARCHITECTURE ECOLOGIE, les bâtiments du programme proposent des logements à haute performance bioclimatique, ainsi que des ateliers de sensibilisation des habitants pour optimiser les économies d’énergie. Ils intègrent une ventilation naturelle et un système innovant d’inertie des matériaux à changement de phase.
 
>> Incubateur d’entreprises de l’économie collaborative et circulaire, Les Grands Lilas présente une ambition forte sur la réduction de l’impact carbone du bâtiment lors de sa construction et de son cycle de vie sur le site du Fort dit de Romainville aux Lilas.
Visant le plus haut niveau d’excellence du label BBCA, le projet du promoteur CIBEX fonctionnera sur du solaire thermique et de la géothermie, fera appel à des matériaux biosourcés pour les rénovations et constructions prévues sur le site, et impose une importante réversibilité des bâtiments construits. Dans son fonctionnement, le projet favorisera le réemploi des matériaux, que ce soit sur le chantier même ou via les activités artistiques grâce à RESERVE DES ARTS. Conçu par l’urbaniste SHAHINDA LANE, les studios d’architecture GARE DU NORD ARCHITECTURE, STUDIO MUOTO, MOOTZ & PELE ARCHITECTES, l’association PEEPING TOM pour l’ancrage territorial et l’artiste de land art JEAN-PAUL GANEM, le projet des Grands Lilas favorise enfin les mobilités douces en excluant l’accès du site aux voitures.
 
 >> Ambitieux démonstrateur du concept suisse de « société à 2000W », le projet LINKCITY Antonypole, conçu par AREP, LAISNE ROUSSEL, CLEMENT BLANCHET et COLOCO, vise une réduction par trois de la consommation énergétique.
Le programme fonctionne sur la base d’une production et d’une autoconsommation d’énergies renouvelables, offrant même la possibilité d’un stockage de surplus d’énergie par TESLA. Il propose ainsi un mix énergétique et thermique très bas carbone. A ceci s’ajoute un programme de sensibilisation des habitants de l’éco-quartier, mené avec le WWF, la mise en place de circuits courts d’approvisionnement alimentaire grâce à des partenariats avec des associations locales et l’enseigne de distribution zéro déchet NU! ; ou encore une incitation à une mobilité plus durable grâce à une offre de scooters électriques MOBER en libre-service, d’un système d’auto-vélo partage opéré par CLEM et la mise en place de bornes de recharge électriques sur le site.

Culture et création comme leviers d’innovation

La culture et la créativité sont au cœur du développement du Grand Paris, comme le démontre le projet culturel et artistique conduit par la Société du Grand Paris ou le rôle clé des industries créatives dans son rayonnement international.
A l’heure de l’ouverture des processus d’innovation, quel est l’impact de la culture et sa capacité d’entraînement en matière d’innovation économique et sociale ? Quel est son rôle dans les projets urbains ?
Convaincue du potentiel immense de l’art et de la culture en matière d’intégration et de rayonnement des territoires, la Métropole du Grand Paris a porté une attention particulière à la place qui leur était accordée dans les projets proposés. Parmi les projets remarquables en matière d’innovation créative et culturelle figurent la Maison du Peuple, Les Grands Lilas, STO Art & Design Center, La Fabriques des Cultures, Les Lumières Pleyel.
 
 >> Conçue en 1935 par des architectes et ingénieurs emblématiques de l’avant-garde, la Maison du Peuple est un édifice alors particulièrement innovant.
Classé à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1983, il exploite notamment des systèmes mobiles de plancher et de toit ouvrant permettant une flexibilité d’usages d’une incroyable actualité. L’enjeu de sa transformation consistait ainsi à redonner vie à l’innovation imprégnant ce lieu, aujourd’hui partiellement désaffecté, en ancrant la Maison du Peuple dans le XXIe siècle. Un pari réussi pour le GROUPEMENT DUVAL grâce à son projet modulaire mêlant participation citoyenne et programmation culturelle ambitieuse, autour d’un espace de présentation des collections permanentes du CENTRE NATIONAL D’ART ET DE CULTURE-GEORGES POMPIDOU, et des espaces culturels conçus et animés par SCINTILLO, avec l’implication d’ARTY FARTY pour l’éditorialisation culturelle.
 
>> Les Grands Lilas a su proposer, sur le site du Fort dit de Romainville aux Lilas, un projet de réhabilitation équilibré entre protection de ce haut lieu de mémoire métropolitain et appropriation culturelle tournée vers l’avenir. Fort de type Vauban ayant servi de camp d’internement pour les résistant(e)s en transit vers les camps de concentration nazis lors de la seconde guerre mondiale, le Fort dit de Romainville accueillera un projet construit autour des fils conducteurs de la culture et de l’agriculture. Lieu de production et de diffusion d’œuvres culturelles, incubateur d’entreprises de l’économie sociale et solidaire, pôle de loisirs et d’insertion professionnelle, le site demeurera un écrin de verdure grâce à un parc agri-urbain artistique ouvert au public. De nombreux acteurs très complémentaires mèneront à bien ce projet : MAINS D’ŒUVRES animera un tiers-lieu dans les casemates tandis que RÉSERVE DES ARTS s’assurera du réemploi de matériaux artistiques par les artistes occupants le site. UNITED KITCHENS proposera du coworking culinaire. Le SOLAR HÔTEL sera un lieu unique de formation dédié à l’hôtellerie responsable. SIMPLON.CO prendra en charge la formation au numérique.
 
>> Sur la friche industrielle Babcock de La Courneuve, La Fabrique des Cultures réunit institutions locales et organismes du Grand Paris grâce à la création d’un Pôle Image Augmentée (comprenant COTE COURT, CINEMA 93, PERIPHERIE ET CITOYENNETE JEUNESSE, L’ABOMINABLE, ETOILE CINEMA ou ENCORE L’ECRAN) et la genèse du Grand Paris Schola (réunissant ENS ARTS DECORATIFS, ENSCI, BEAUX-ARTS DE PARIS ET CERGY).
Prenant la culture et la création comme socles, le projet permettra l’émergence d’un quartier à ce jour unique en son genre via une co-programmation intégrant publics, acteurs économiques locaux et habitants, programmation à laquelle s’ajoute l’ouverture de véritables espaces coulisses de la production culturelle.
Marqueur de l’histoire industrielle locale dans un contexte urbain en pleine recomposition, l’ancienne usine Babcock offrait, avec ces 4 ha de friche industrielle, son architecture et ses volumes remarquables, le terrain de jeu idéal pour ce projet d’une ampleur sans précédent, mené par l’architecte DOMINIQUE PERRAULT, ENCORE HEUREUX (préfiguration du site) et APRES LA PLUIE (paysagiste) avec le soutien de QUAI 36 pour le pôle culturel et de l’incubateur INTENCITY.
 
>> À la croisée de toutes les dynamiques, identifié comme fer de lance du Territoire de la culture et de la création, Les Lumières Pleyel à St Denis, a vocation à devenir une nouvelle centralité de la Métropole du Grand Paris. Dès 2023, il accueillera la gare Saint-Denis-Pleyel – nœud de correspondances entre les lignes 14, 15, 16 et 17 du Grand Paris Express, la ligne 13 du métro parisien et les lignes D et H du réseau Transilien – et offrira pas moins de 4 900 m² d’art et de culture.
 
Les lumières Pleyel, à Saint-Denis

 
Sont prévus à ce jour, des commandes artistiques pérennes et semi pérennes ainsi qu’une programmation culturelle mettant en valeur et en scène les différents bâtiments du site, notamment via des créations lumineuses. La direction artistique et culturelle du lieu sera conduite par MANIFESTO, créateur de projets artistiques et culturels, et le 104.
 
>> Ecrin dédié à la culture, l’art et le design, le projet STO Art and Design Center sur les Puces de St Ouen place la culture et l’approche collaborative au premier plan de sa stratégie d’innovation. Transformant un carrefour urbain en lieu de rencontre, de convivialité et de synergies créatives, il intègre acteurs locaux et métropolitains pour un renouvellement des modalités de création artistique.
Le projet propose ainsi, en amont du chantier, la création d’une œuvre collective et participative avec les habitants des tours voisines, en collaboration avec les étudiants des BEAUX-ARTS et l’association locale JOLI MAI, sous la coordination de l’opérateur culturel MANIFESTO. Le programme propose également des animations créatives et conviviales visant à favoriser l’appropriation du site par les différents publics et acteurs du projet (JOLI MAI, ANTICAFE, OFFICE DU TOURISME DE PLAINE COMMUNE, ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES BEAUX-ARTS, CARPENTERS WORKSHOP GALLERY, …) tout au long de sa genèse et de son fonctionnement.

Habiter mieux

Le taux de construction de logements dans la Métropole du Grand Paris est à un niveau sans précédent depuis 40 ans. Cet effort unique en Europe répond aux besoins de logements des habitants et la Métropole du Grand Paris entend jouer un rôle essentiel dans l’articulation des politiques de logement, avec l’élaboration d’un Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement.
Logements modulaires et modulables, utilisation des datas et connexion des bâtiments, diminution des bilans carbone de nos habitations, logement alternatif, fonctionnement collaboratif, qualité de vie, mixité, longévité et évolution des bâtiments… nombreuses sont les pistes d’expérimentation pour habiter mieux et autrement. Enjeu prioritaire pour la Métropole du Grand Paris, la question de l’innovation par et pour le logement était cruciale pour l’appel à projet.
De nombreux projets proposent ainsi des solutions innovantes et reproductibles à l’échelle du Grand Paris. Des programmes agiles et modulables
 
>> Situé à Clichy-sous-Bois, sur un site très contraint, le projet Un Belvédère Métropolitain a su élaborer un modèle inventif proposant une offre de logements, de services et d’équipements agiles. Le projet intègre dès sa conception, la notion d’évolutivité et de démarche participative, au service de la qualité résidentielle et des usages.
Conçu par l’agence d’architecture TVK, le projet du promoteur NEXITY FEREAL et du bailleur EFIDIS répond en effet aux besoins immédiats des Clichois dans une approche frugale et low tech, intègre des actions de sensibilisation, menées par VILLE OUVERTE, pour une maîtrise du bilan carbone et des charges de gestion des copropriétés ; sans prendre le risque de figer la typologie du programme. Cette évolutivité se traduit par un système de logements fonctionnant par paires déconnectables et reconnectables, l’adaptation du nombre de places de parking ou encore la réversibilité des pieds d’immeubles pouvant passer d’une offre de services de proximité à celle de logements si elle ne répond plus aux besoins des habitants.
 
>> Egalement très agile, L’Hospitalité Un signal dans la Ville propose, au Kremlin-Bicêtre, un programme de logements évoluant en fonction des modes de vie. Outre la proposition d’appartements livrés bruts et agencés grâce à des cloisons amovibles afin de s’adapter aux cycles de vie d’une famille, le projet mené par ALTAREA COGEDIM décline le concept de terrasses « colonisables », une innovation juridique permettant une extension de bâti encadrée de 10 à 20m² sur les terrasses par simple Déclaration Préalable de Travaux de la part des acquéreurs.
 
Projet L’Hosipitalité
Outre les vastes jardins-terrasses privatifs, le projet propose des espaces communs de toiture cultivée, ainsi qu’un tiers-lieu combinant restauration et nouvelles pratiques culturelles. L’activation des énergies en cœur de projet
 
>> Programme à bilan énergétique positif, le projet Ôm à Issy-les-Moulineaux porte une attention permanente au bien-être des futurs habitants. En hommage à la créativité et la modernité de la ville, précurseur dans l’application des principes de la philosophie Feng Shui dans une piscine et l’une de ses écoles, ICADE, ARCHITECTURE STUDIO et LAND’ART réalisent une première en appliquant ces principes millénaires dans le secteur de la construction, et ce dès la conception du projet.
Destinée à apporter prospérité, bien-être et harmonie aux habitations, le Feng Shui et sa philosophie ont été pris en compte et intégrés à chaque phase de la création, jusqu’au nom Ôm, symbolisant la source de l’univers… Le projet vise ainsi l’obtention d’une certification WELL.
 
L’innovation par la mixité :
 
>> Le projet Mix’It, mené par BOUYGUES IMMOBILIER, EFIDIS et INTENCITY sur le quartier Plaine Ouest de Noisy-le-Sec, assure la mixité des usages en proposant des ateliers-logements (30 m² d’atelier / 30 m² de logement). Proche du fonctionnement de l’atelier d’artiste, ce mode de logement innovant s’adresse dans ce projet à des entrepreneurs de TPE/PME. Cette solution hybride vise à la fois à diversifier l’offre de logements et à garantir une mixité des usages, avec le maintien des activités économiques existantes. Ce projet s’appuie sur l’expertise de VIVALIB et POP UP IMMO.
 
>> Projet du GROUPE PICHET, Le Coteau en Commun, propose à Villejuif un habitat soucieux de l’environnement et des liens intergénérationnels. Proche du paysage, la trame structurelle du projet en bois est très flexible et s’adapte en fonction des cycles de vie. L’architecte NICOLAS MICHELIN – ANMA et l’ATELIER ALTERN (paysagiste) ont ainsi conçu un habitat à géométrie variable reposant sur un système de cocon partagé (unités de 30 logements maximum) disposant d’une pièce en plus de 15 m², réservable sur demande.
Le Coteau en Commun innove également par la création de porches habités ou encore de terrasses perchées, partagées entre 2 ou 3 logements, lieux d’échange et de vie commune auxquels s’ajoute une programmation propice à l’entretien d’un lien intergénérationnel.
 
Les logements connectés :
 
>> Fruit de la collaboration de SOGEPROM HABITAT et VINCI IMMOBILIER avec les architectes DGLA, DANIEL VANICHE, MFR ARCHITECTES et le paysagiste LAND’ACT, le Village Bongarde à Villeneuve-la-Garenne, répond à l’objectif d’un quartier mixte en rééquilibrant l’offre entre parc privé et parc social, en attirant une nouvelle population et en apportant également une réponse à la réalisation des parcours résidentiels, enrayant ainsi le départ des classes moyennes ou CSP +, faute d’une offre de logements adaptée. Le projet présente ainsi une programmation de logements évolutifs, répondant aux parcours résidentiels des familles, alliée à une proposition de logements connectés permettant d’évaluer et d’optimiser sa consommation en énergie et en eau (ECOSIM) mais également d’améliorer le vivre ensemble grâce à des solutions mutualisées de livraison comme des casiers connectés ou grâce au développement de services mutualisés et d’un réseau d’entraide.
 
Projet Ecotone à Arcueil 

La nouvelle place de la nature en ville

Source de biodiversité, alliée prévenant et protégeant des inondations, levier de réduction des îlots de chaleur, la nature en ville se pare de nouvelles vertus oubliées ou ignorées, offrant aux territoires une approche transversale pour adapter les villes aux changements climatiques ou prévenir les grands défis urbains à venir. Corridor pour la biodiversité, nature utile et productive, outil de résilience ou de lutte contre le changement climatique… sans perdre de vue qu’il n’existe pas de solution ou de modèle unique mais des contextes locaux très spécifiques, la Métropole du Grand Paris prête une attention particulière aux différentes manières de faire revenir la nature en ville ainsi qu’à ses usages.
 
>> Issu de l’association de DUNCAN LEWIS ARCHITECTURE, OXO, PARC ARCHITECTES et TRIPTYQUE, le projet Ecotone à Arcueil tout particulièrement retenu l’attention du jury par sa déclinaison innovante du biomimétisme pour relever le défi de la transformation du site du Côteau d’Arcueil, positionné aux portes de Paris, visible depuis l’A6, exposé au bruit et à la pollution.
 
Projet Ecotone
Grâce aux expertises partagées d’un comité scientifique composé du CEEBIOS (Centre européen d’excellence en biomimétisme), d’ENGIE LAB CRIGEN et du MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE ou encore de NOVOBIOM, expert de la dépollution des sols, le projet utilise la nature comme un mentor plutôt que comme une contrainte.
 
L’équipe d’Ecotone gomme les frontières entre la ville et la nature via son architecture s’inspirant des qualités structurelles, thermiques et d’usages des habitats naturels tels que le nid d’oiseau ou la ruche d’abeille ; via son organisation élaborée comme un écosystème dont tous les éléments programmatiques se complètent dans une logique d’économie circulaire ; via l’utilisation des capacités de la mycoremédiation pour l’enrichissement des sols fertiles ; via l’usage de plantes dépolluantes en toiture et façades pour le traitement de l’eau et de l’air ou encore d’une pompe innovante bio-inspirée ; via l’exploration de la notion d’épiderme pour l’assurance d’un confort acoustique à proximité de l’autoroute ; ou encore via la mobilisation d’énergies renouvelables et l’utilisation du couvert végétal pour améliorer les qualité thermique du bâtiment.
 
« Notre projet est de faire sur ce site privilégié le lien entre la ville et la nature et y bâtir un immeuble qui joue le rôle d’interface entre ces deux milieux. Cette zone de transition entre deux écosystèmes est appelée en biologie un écotone. »
 
Incarnation mondiale pour la construction bois et la ville durable, ECOTONE sera le plus grand bâtiment en bois d’Europe. À l’heure de la crise écologique mondiale, ECOTONE a vocation à devenir un emblème, un signal fort de l’engagement de Paris et de sa métropole.
ECOTONE est une accentuation du relief, deux collines hybrides qui marient les arbres et plantations au bâtiment. Ce dernier prend la forme d’un immeuble étagé en terrasses le long de la pente et creusé de patios permettant l’éclairement intérieur des lieux de vie et de travail.
 
Le programme sera composé d’un pôle tertiaire d’une surface de 65 000 m2 pour proposer un cadre de travail sain et qualitatif aux usagers, de commerces de proximité bénéficiant à tout le quartier, d’un pôle restauration responsable, d’un pôle santé et d’un pôle sportif pour faire du bien-être des usagers un enjeu essentiel et d’un hôtel pour renforcer l’attractivité touristique d’Arcueil et répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Enfin, une résidence chercheurs et jeunes actifs et une crèche permettent de renforcer le lien intergénérationnel et faire d’Ecotone un projet solidaire.
 
>> Le projet Terre d’Eaux à Sevran, revoit quant à lui notre rapport à l’eau. Dans ce projet proposé par le promoteur LINKCITY, les architectes JACQUES ROUGERIE ARCHITECTES ASSOCIES, MUOTO, MATTHIEU GELIN ET DAVID LAFON, JULIA WINDING et les architectes paysagistes d’INTERSCENE, paysages et bâtis se construiront autour et à partir du milieu vivant de l’eau dans ce réseau de grands paysages que représentent les terrains Montceleux.
Au-delà du développement d’un grand parc nautique, il s’agira de favoriser l’émergence d’un quartier mixte, offrant une grande qualité de vie et se démontrant exemplaire en matière environnementale. Désenclavant les espaces, créant des continuités en reliant les rives, le projet Terre d’Eaux propose des parcours paysagers qui s’adaptent à l’eau afin de retrouver « l’usage de la lenteur ». Jardins maraichers, jardins d’eau, ripisylves, vergers, 28 prairies et lisières rythmant l’organisation du site, le projet demande au bâti de s’adapter aux espaces naturels et tirera de l’eau les énergies nécessaires au fonctionnement du site.
 
>> Le Coteau en Commun, à Villejuif, préserve l’écosystème du site et se fond au paysage grâce à la trame structurelle d’un projet en bois très flexible étudiée par GAUJARD TECHNOLOGIE s’adaptant à la topographie du lieu et aux cycles de vie des habitants. Dès les premières phases de conception, le parti-pris du studio d’architectes ANMA résidait dans une construction de formes bâties compactes, peu larges et d’une hauteur raisonnée qui, conformément aux recommandations de la LIGUE DE PROTECTION DES OISEAUX (membre de l’équipe), permet le développement de la biodiversité à travers une libération maximale du sol et l’assurance d’un cadre de vie de grande qualité au sein du programme. Renouer avec la nature comme lieu de production responsable
 
>> Agricole, associatif et résidentiel, le projet Ressources Toit, proposé sur le site de l’Armée Leclerc de Morangis par PARIS SUD AMENAGEMENT, ATELIER PO & PO (architecte) et TOITS VIVANTS (urbaniste et paysagiste spécialisé en agriculture urbaine), innove à travers son approche (ré)conciliant espace urbain et activité agricole dans une logique spatiale et sociale, en créant des synergies d’usages (circuits courts, jardins participatifs, composteurs mutualisés).
Convaincu que l’agriculture peut enrichir la construction de la ville, l’écosystème agriurbain Ressources Toit permettra l’installation d’une exploitation agricole sur un terrain en friche et la construction de nouveaux logements en lieu et place des anciens bâtiments industriels du site.
Habitations et locaux associatifs, implantés le long de l’avenue résidentielle de l’Armée Leclerc, s’organisent en cœur d’îlot, autour d’un espace central partagé planté d’arbres fruitiers, qui se prolonge ensuite en fond de parcelle par une exploitation agricole diversifiée. La programmation agricole se composera d’une zone principale de maraîchage biointensif, de serres, d’une haie fruitière encerclant la parcelle, d’un poulailler, d’un rucher et, à terme, d’un espace de pâturage. Cette programmation agricole diversifiée fonctionnera dans une logique d’écosystème et d’apports réciproques. Les interactions contribueront alors à la résilience du système.
 
>> Conçu par COBE et ADIM ILE-DE-FRANCE, le projet V.O² à Vaucresson porte l’ambition d’un écoquartier exemplaire et démonstrateur au service de l’excellence environnementale. Sur ce site Yves du Manoir, en lisière de forêt domaniale, le projet propose une cohabitation entre logement collectif, s’appuyant sur des innovations bioclimatiques et énergétiques, et cultures vivrières. DALKIA y met en place un système innovant de récupération de chaleur exploitant l’énergie fatale du tunnel de l’A86 situé à proximité immédiate du site et MUGO développe un projet participatif d’agroforesterie au cœur du programme.
En dialogue avec le projet urbain et ses habitants, la terre cultivée reprend ses droits et crée du lien social, au-delà des 2 tonnes de fruits et légumes qui seront produits chaque année.

L’urgence de la résilience

A ce jour, 70% des villes du monde subissent d’ores et déjà les effets du changement climatique ou sont à risque. La Métropole Grand Paris n’est pas exempt de tout risque comme l’a rappelé, à titre d’exemple, la grande crue de la Seine l’an dernier. Membre des 100 Villes Résilientes, la Métropole du Grand Paris mène une politique volontariste sur ce terrain, notamment en matière de prévention des inondations (GEMAPI). En écho, certains projets d’Inventons la Métropole du Grand Paris ont ainsi été retenus pour leur qualité en matière de résilience. Risque pollution, risque inondation, risque carrière… la Métropole du Grand Paris doit savoir prévenir, adapter ses projets urbains et créer la résilience de son territoire. Plusieurs projets ont su faire de ces risques autant d’opportunités d’innovation et d’adaptation remarquables.
 
Maîtriser le risque pollution
 
>> Intervenant sur la reconversion du site de l’usine EIF, ensemble paysager témoin du développement manufacturier et urbain de Montreuil (usine de dégraissage de peaux,), l’Oasis des Murs à Pêches, projet mené par BOUYGUES IMMOBILIER et conçu par FRANCOIS LECLERC a ainsi su transformer la contrainte d’une forte pollution industrielle en terrain d’innovation. Du fait des anciennes activités pratiquées sur le site et employant des solvants aromatiques, la pollution industrielle a fortement impacté la conception du projet, tant dans sa programmation, son équilibre que sa temporalité. Refusant d’exporter sa pollution sur un autre site, l’équipe de l’Oasis des Murs à Pêches a fait preuve d’inventivité et proposé une solution innovante de dépollution in situ par bioréduction (dégradation des polluants par stimulation d’activité bactérienne) et venting (procédé permettant d’extraire les polluants volatils du sol).
De la contrainte d’une pollution industrielle fortement prégnante, BURGEAP, bureau d’étude du groupement, a fait une force d’innovation et crée une référence importante pour de futurs projets urbains sur site pollué.
 
Composer avec le risque inondation
 
>> A Nogent-sur-Marne, le projet REV’N’RIVES a dû composer avec plusieurs éléments parmi lesquels deux contraintes principales : la situation du site en zone urbaine en mutation (ZUM) signifiant que la règlementation de cette zone est susceptible d’évoluer ; la soumission du site au plan de prévention du risque d’inondation (PPRI). Conduit par SOGEPROM, le projet REV’N’RIVES a ainsi dû composer avec un paysage et un cadre exceptionnels nécessitant toutefois de concevoir le projet en intégrant les composantes incontournables d’évolutivité et de résilience. L’équipe en a tiré parti et propose dans son projet un paysage spectacle prolongeant la dimension onirique, récréative et historique des bords de Marne, tout en favorisant une appropriation de lieux privilégiant les espaces ouverts ; en s’inscrivant dans l’esprit guinguette par des occupations légères et modulables ; et en intégrant l’eau comme un élément dynamique avec lequel organiser les aménagements extérieurs afin de « composer avec » et non pas « craindre » les risques de crues et hautes eaux hivernales. Le projet des architectes CHAIX & MOREL, BRUTHER et du paysagiste VOGT LANDSCHAFTSARCHITEKTEN AG redessine les berges et améliore le rapport à la Marne. Les nombreuses perspectives et cheminements (hauts et bas) mettent ainsi en scène le rapport à l’eau et créent des lieux de détente et de promenades.
 
Intégrer le risque carrière
 
>> Situés en bordure de Clichy-sous-Bois, les terrains Leclaire disposent de nombreux atouts parmi lesquels une géographie en coteau permettant de dégager des vues sur le Grand Paris dans un cadre verdoyant mais ils se situent également sur une ancienne carrière de gypse de 2,25 hectares.
Une contrainte que le projet Un Belvédère Métropolitain a su transformer en potentiel avec une grande agilité en faisant le choix, grâce à l’expertise géotechnique de GEOLIA, de concentrer les constructions de l’agence TVK sur la partie haute des terrains (moins impactée par le risque carrière) bénéficiant des vues les plus intéressantes et de permettre à URBAN ECO d’aménager le reste du site en lieu d’agropastoralisme urbain (géré par ETUDES ET CHANTIERS et l’association ESPACES) mêlant pâturage, vergers et cultures hors-sol. Des « folies agropastorales » prenant la forme de légers pavillons de bois démontables viennent compléter le dispositif.

Faire du sport et des JO Paris 2024 un levier d’innovation urbaine

Partenaire majeur de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024, la Métropole du Grand Paris est convaincue de la dynamique territoriale que suscite l’organisation d’un événement international tel que les Jeux, mais également la création d’équipements sportifs inédits ou d’envergure.
Sportifs, fédérations, entreprises et citoyens se mobilisent pour mettre en lumière leur territoire le jour J, faire rayonner leur savoir-faire et leur capacité d’innovation. La candidature de Paris 2024 avait placé l’innovation au cœur de sa stratégie en mobilisant largement l’écosystème français de l’innovation.
Pour Inventons la Métropole du Grand Paris, les innovateurs du sport ont également répondu présents. Inventons la Métropole du Grand Paris a notamment pu mobiliser sur certains site la force d’innovation du sport pour une plus grande capacité d’accueil, une plus grande mixité ou pour le développement de nouvelles perspectives économiques et écologiques.
 
>> Le projet Terre d’Eaux à Sevran, crée pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, la toute première vague de surf dynamique artificielle en France au cœur d’un réseau de grands paysages offrant au site une dimension majeure. Conçue par l’architecte JACQUES ROUGERIE avec les FEDERATIONS FRANCAISES DU SURF ET DU SKI NAUTIQUE – WAKEBOARD cette nouvelle vague pourra accueillir les amateurs comme les professionnels du surf, en offrant une intensité et une durée de vague modulables aptes à toutes les pratiques de glisse. Cette vague artificielle et le parc nautique qui l’entoure seront 100% autonome en eau. 100% des besoins en énergie découlant du pompage des eaux seront par ailleurs assurés par des énergies renouvelables. Répondant au besoin de dépassement de toute une génération, le potentiel d’attractivité de ce nouvel équipement de glisse est incontestablement d’échelle métropolitaine.
 
 >> Conçu par HARDEL ET LE BIHAN ARCHITECTES et le paysagiste BASE sur le thème prioritaire de la jeunesse et du sport, le projet de revitalisation de la Porte Brancion à Vanves et Paris : Le Sport, la Nature et le Bois conduit par WOODEUM, crée un équipement sportif de 2 544 m², composé de 3 terrains de futsal, d’espaces de crossfit et d’un sports bar, gérés par LE FIVE dont il deviendra le navire amiral. Destiné à attirer de nouveaux publics et habitants, ce nouvel équipement sportif sera bas carbone, grâce à une construction en bois massif CLT et proposera également une RECYCLERIE SPORTIVE exploitée par une société éponyme.
 
>> Les Lumières Pleyel, fruit d’une collaboration entre SOGELYM DIXENCE, SNOHETTA, ATELIERS 2/3/4, BAUMSCHLAGER EBERLE, CHAIX & MOREL, MOREAU KUSUNOKI, MAUD CAUBET et MARS ARCHITECTES sur le site de St Denis, propose 13 100 m² dédiés à une offre hybride alliant culture, sport et commerces dans l’objectif de créer une nouvelle centralité tissant des liens avec les différents publics, favorisant l’émergence de rencontres et d’innovation ou même révélant les jeunes talents. Cette programmation est rendue possible par l’association SPORT DANS LA VILLE.
 
>> La Fabrique des Cultures propose quant à elle à La Courneuve, une Halle des Cultures Urbaines de 7 070 m². Mêlant art urbains et sport, le site proposera une large palette d’activités comme le basket, l’escalade, la boxe, le crossfit et bien d’autres grâce au FIVE et des acteurs locaux tels que, à titre d’exemple, LE BASKET CLUB COURNEUVIEN, le FLASH LA COURNEUVE (football américain) ou le DEREK BOXING LA COURNEUVE.
La Halle des Cultures Urbaines joue un rôle essentiel dans l’ouverture de la Fabrique des Cultures sur son territoire. Elle est emblématique du principe de mutualisation des espaces encouragée sur l’ensemble du site. Ainsi, l’exploitant de long terme des équipements sportifs, LE FIVE (associé à des partenaires selon les disciplines), ouvrira ses installations sur des créneaux dédiés pour répondre aux besoins en espaces supplémentaires des associations locales.
 
>> Le projet Parcs en Scène sur le site du Pont de Rungis intègre également un grand équipement de 25 000 m² : la Scène Digitale, intégrant un important volet e-sport (potentielle discipline olympique dans quelques années ?) réunissant des acteurs tels que TURTLE ENTERTAINMENT, SMART VR ou LA SOURCE et de nouveaux loisirs sportifs tels qu’un trampoline park de HAPIK et un équipement d’escalade indoor proposé par CLIMB UP.
 
 >> Le projet de campus Plug & Live à Vitry-sur-Seine intègre un centre sportif exploité par LE FIVE proposant des activités classiques (fitness) et des espaces de nouvelles pratiques sportives urbaines (foot en salle, padel-tennis, escalade, …), fonctionnant sur des horaires très étendus afin de favoriser la mixité sociale.
Photo ©Fotolia
 

 
 
Pour aller plus loin :
– Exposition « Inventons la métropole du Grand Paris » jusqu’au 4 mars 2018 à l’Arsenal 
 
 

 

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