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Nous ne sommes pas préparés à ce qui arrive
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Nous ne sommes pas préparés à ce qui arrive

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BILLET D’HUMEUR   

40° en Sibérie, des feux monstres au Canada, un air irrespirable en Amérique, des températures record partout dans le monde, la banquise, pilier de notre climat, qui s’effondre, l’eau des océans jamais aussi chaude, El Nino qui se réveille, des sécheresses éclairs sur tous les continents menaçant les bases de notre alimentation, la planète est, à l’aube d’un été s’annonçant comme meurtrier, en surchauffe absolue.

Chaque humain vivant sur cette planète prend plus ou moins brutalement conscience du drame qui se joue. Et comme toujours, face à l’émergence d’un événement sidérant, plus il nous crève les yeux, moins nous le regardons en face.

Nos regards préfèrent se fixer, avec une application pathétique, sur les avatars d’une normalité du monde presque anachronique : des simagrées politiciennes, des faits divers exhibant la folie des autres plutôt que la nôtre, et même une guerre qui joue avec la planète et les hommes comme s’il fallait en rajouter pour les détruire. Le défi climatique interroge notre humanité, mais sommes-nous à sa mesure ?  

Nos émissions de gaz à effet de serre ne cessent de grimper, nos plans dits d’adaptation — si nécessaires soient-ils — s’avèrent dérisoires, on argue qu’il n’y a soudain plus d’argent dans les caisses publiques pour affronter le pire et maintenant, nos gouvernements se préparent à mater ceux qui s’insurgent contre leur passivité pusillanime en inventant le crime d’écoterrorisme. Ils ferment les yeux en revanche sur des évidences qui relèvent de la plus élémentaire justice humaine : les plus riches, par leur mode de vie et de consommation, produisent infiniment plus de gaz à effet de serre que les plus modestes, comme si la fortune octroyait le droit de détériorer à loisir les conditions d’existences terrestres. Ils ergotent sur une politique nationale de l’immigration mais sont mutiques sur les vagues migratoires internes et externes qu’annonce l’inhabitabilité de pans entiers de la planète du fait du dérèglement du climat.

« Nous sommes tous des imbéciles » écrit Serge July dans un édito à Libération. En regardant ailleurs, nous ne voyons pas que notre monde, celui que nous avons connu dans ses paysages, ses cultures, ses modes de vie, ses économies, est en train de changer radicalement. La France n’est pas épargnée, avec une sécheresse gagnant du terrain, modifiant toute l’organisation de nos territoires et de leurs activités, nous obligeant à repenser le partage de l’eau, gérer le retrait des littoraux, défendre nos forêts —poumons vitaux — des intérêts économiques à court terme, rebâtir des villes et des habitats capables de protéger contre les canicules à répétition. Comment le faire sans être dictés, comme d’habitude, par l’urgence et l’aveugle politique de Gribouille ?

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Nous ne sommes pas préparés à ce qui nous arrive. Car cela demande des efforts titanesques. En premier lieu, celui de reconsidérer de fond en comble notre relation avec le vivant, avec la nature, la penser à l’aune de la sobriété et non de la démesure. Ensuite, l’effort de bannir la recherche cynique du profit et l’avidité de croissance jamais assouvie. Enfin et surtout, l’exigence de restaurer le sens du long-terme et la prééminence du bien commun, comme interface entre les sociétés, les écosystèmes et la biosphère qui les englobe. Des efforts traduits par un seul mot, appropriable coopérativement par chacun d’entre nous : courage.

Nous avons un message pour vous…

Dès sa création, il y a plus de dix ans,  nous avons pris l’engagement que UP’ Magazine accordera au dérèglement climatique, à l’extinction des espèces sauvages, à la pollution, à la qualité de notre alimentation et à la transition écologique l’attention et l’importance urgentes que ces défis exigent. Cet engagement s’est traduit, en 2020, par le partenariat de UP’ Magazine avec Covering Climate Now, une collaboration mondiale de 300 médias sélectionnés pour renforcer la couverture journalistique des enjeux climatiques. En septembre 2022, UP’ Magazine a adhéré à la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Nous promettons de vous tenir informés des mesures que nous prenons pour nous responsabiliser à ce moment décisif de notre vie. La désinformation sur le climat étant monnaie courante, et jamais plus dangereuse qu’aujourd’hui, il est essentiel que UP’ Magazine publie des rapports précis et relaye des informations faisant autorité – et nous ne resterons pas silencieux.

Notre indépendance éditoriale signifie que nous sommes libres d’enquêter et de contester l’inaction de ceux qui sont au pouvoir. Nous informerons nos lecteurs des menaces qui pèsent sur l’environnement en nous fondant sur des faits scientifiques et non sur des intérêts commerciaux ou politiques. Et nous avons apporté plusieurs modifications importantes à notre expression éditoriale pour que le langage que nous utilisons reflète fidèlement, mais sans catastrophisme, l’urgence écologique.

UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

Nous espérons que vous envisagerez de nous soutenir aujourd’hui. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à offrir un journalisme de qualité, ouvert et indépendant. Chaque abonnement des lecteurs, quelle que soit sa taille, est précieux. Soutenez UP’ Magazine à partir d’1.90 € par semaine seulement – et cela ne prend qu’une minute. Merci de votre soutien.

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doroguillet.bedout@orange.fr
1 année

La vérité de vos propos est dictée par la vérité factuelle des phénomènes écologiques qui environnent désormais chaque terrien. Nous sommes tous concernés. Certain consternés les plus consciencieux. Merci pour cet article qui nous le rappelle. Qu’il interpelle les plus septiques!

Membre
ab19619j@gmail.com
1 année

Dans les années 80 le magazines ça m’intéresse un article avait prévenu des conséquences à venir. Comme toujours quand à lieu l’accident on pensent ! L’anticipation nos gouvernants ne connais pas, dommage ! Nous payons la paresse

Membre
delpechmichele8@gmail.com
1 année

Nous, humains, ne sommes pas des êtres sensés puisque nous détruisons tout ce qui ne nous sert pas. Mais l’effet boomerang à commencé en mettant en péril notre propre survie, par la mort des insectes et des oiseaux, du fait des ondes électromagnétiques dont nous saturons toute la biosphère. Tous ces êtres extraordinaires sont en grande majorité des pollinisateurs qui permettent aux plantes de se régénérer, donc ce sont des éléments clés du vivant. Et les océans sont saturés de divers polluants qui détruisent tout. Notre espèce mérite, de par son inconscience, de disparaître si elle ne change pas de… Lire la suite »

Membre
delpechmichele8@gmail.com
1 année

Je rajouterai que notre irresponsabilité originelle nous empêche d’aller au-delà de notre bulle sociétale. Tout ça parce que nous avons acquis le langage articulé (homo habilis) qui nous a propulsé dans un espace intellectuel complètement différent de celui des grands singes. Mais nous sommes restés de pauvres animaux sans poils. Et aujourd’hui, le dernier des gorilles est plus intelligent que l’un d’entre nous car il n’a pas essayé de modifier son espace. Certains diraient que nous sommes un bug. C’est dommage, au vu de toutes les avancées dont nous sommes porteurs et malgré tous les conflits que nous avons générés… Lire la suite »

Membre
nathaliecerezo1121@gmail.com
1 année

Bonjour, nous avons malheureusement un gouvernement qui ferme les yeux sur notre planète et sur notre avenir.
Il préfère claquer du fric avec les milliardaires et se foutent totalement de nous. Que de faire son petit Kéké il ferait pas mal de prouver à notre pays qu il se bat pour nous,et non pour son propre intérêt.
Pauvre France où allons nous ?

Invité
Salaman Serge
1 année

L argent le bien être le ma tu vu et la sensation d être au dessus du lot. C est ce qui annime la majorité des gens sans penser à ceux qui vont devoir affronter tous ca dans un avenir plus proche qu il ne le pense. Avec bien entendu des politiques plus que corrompu qui font tout pour que l argent rentre dans les caisses et leurs poches…..nous allons tout droit vers la destruction de notre belle planète

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