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Festival Opera Mundi : Repenser nos interdépendances

27 janvier 2025 - 1 février 2025

Gratuit

Dans un esprit délibérément festif, de l’automne 2024 à l’automne 2025, Opera Mundi propose à Marseille, du 27 janvier au 01 février 2025, de réinterroger nos interdépendances à travers un temps fort cinéma, un festival d’idées pluridisciplinaire, un podcast inédit. Opera Mundi 10 ans rassemblera une série de 20 conférences marquantes de ses programmations, des ateliers culinaires et artistiques et un banquet solidaire. Ce premier festival d’idées d’Opera Mundi marque dix ans de réflexions pluridisciplinaires et partagées autour des défis posés par les changements climatiques et environnementaux. Dix ans durant lesquels les publics les plus larges (40 000 participants) ont pu se confronter à la pensée la plus actuelle et débattre autour des nouveaux récits et paradigmes sur l’écologie des relations terrestres.

Un festival anniversaire avec 8 penseurs phares de l’écologie

Le temps d’une semaine à Marseille, ce festival d’idées propose une large réflexion sur les enjeux environnementaux, en suivant les sillons ouverts par huit grands formats de la pensée contemporaine, tels la climatologue Valérie Masson-Delmotte (GIEC), le célèbre politologue François Gemenne ou la philosophe Vinciane Despret dont les ouvrages sur notre relation au monde animal sont traduits dans le monde entier !

Entre réflexions sur l’environnement, sciences et arts

Repensons avec eux les interdépendances du vivant, du microbiologique au géopolitique en dépassant les clivages institués par la modernité. Que l’on soit humain ou non humain, en quoi ces interrelations conditionnent-elles nos existences et l’habitabilité de la Terre ? Quelles nouvelles alliances, manières d’être et d’agir pourraient être envisagées pour prendre soin du monde ? Face au changement climatique, quels leviers d’actions sont envisageables ? Biodiversité ou transition énergétique, les concepts qui régissent nos actions sont-ils toujours opératoires ?
Et parce que le savoir gagne à croiser l’art, le festival sera pimenté de rendez-vous originaux et créatifs, avec l’intervention surprise de la compagnie Le Singe debout lors de 2 conférences, une soirée dansante concoctée par Radio Grenouille, et une exposition témoignant de 10 ans de rencontres, d’ateliers et réflexions créatives.

Dans 7 lieux culturels marseillais ouverts sur le monde

Le festival se déploie au fil des lignes de tramway T2 – T3 : Cosquer Méditerranée le 27 janvier, le Théâtre Joliette le 28 janvier, les Archives départementales – ABD le 29 janvier, le Mucem le 30 janvier, Le Frac Sud – Cité de l’art contemporain le 31 janvier, le Conservatoire Pierre Barbizet – INSEAMM le 01 février et enfin La Fabulerie le 01 février encore.

La jeunesse marseillaise mobilisée

Durant cette semaine, les scolaires ne seront pas en reste. Une centaine d’écoliers et collégiens ainsi que près de 600 lycéens rencontreront Valérie Masson-Delmotte, Vinciane Despret et Pierre-Henri Gouyon au long de cette riche semaine. Au programme, des conférences Abécédaire® au Mucem avec les plus jeunes et des Rencontres avec une discipline, un chercheur, un parcours au sein des lycées Thiers, Antonin Artaud et Marseilleveyre.

PROGRAMMATION

Les rendez-vous :

  • 27 jan. 19h Valérie Masson-Delmotte, paléoanthropologue
  • 28 jan. 19h Frédérique Aït-Touati, historienne des idées
  • 29 jan. 19h François Gemenne, politologue de l’environnement
  • 30 jan. 19h Vinciane Despret, philosophe des sciences
  • 31 jan. 18h Didier Debaise, philosophe
  • 01 fév. 11h Pierre-Henri Gouyon, biologiste
  • 01 fév. 15h30 Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’environnement
  • 01 fév. 17h Jérôme Gaillardet, géochimiste
  • 01 fév. 19h FIESTA MUNDI à La Fabulerie

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI  – 27 jan. 19h Changement climatique : quels leviers d’actions ?
Par Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue (GIEC de 2013 à 2023) au Cosquer Méditerranée, Marseille
Que faire face à l’interdépendances des causes et effets climatique ? Les études sur les climats passés mettent en perspective l’ampleur et la vitesse des risques climatiques futurs : événements météorologiques extrêmes, cycles de l’eau profondément modifiés… Pour la célèbre paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, les relations entre activités humaines et réchauffement global imposent de revisiter la notion de progrès. Quels leviers d’action mettre en place dès aujourd’hui pour permettre aux générations futures de relever ces défis majeurs ?

Avec les scolaires : DEUX RENCONTRES AVEC UNE DISCIPLINE, UN CHERCHEUR, UN PARCOURS
Lundi 27 jan. 14h-16h Lycée Thiers
Mardi 28 jan 10h-12h Lycée Antonin Artaud

Valérie Masson-Delmotte
Paléoclimatologue de renommée mondiale, chercheuse CNRS au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement au CEA-Saclay, Valérie Masson-Delmotte a coprésidé le groupe numéro 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (2013-2023). Ses travaux de recherche portent sur l’étude des variations climatiques passées, la compréhension du cycle de l’eau et l’évaluation des modèles de climat. En 2022, la scientifique a été classée parmi les cent personnalités les plus influentes par le magazine américain Time. Très investie dans la sensibilisation aux enjeux du changement climatique, à l’avant-garde de la lutte contre le climato scepticisme depuis 2010, elle a été distinguée par de nombreux prix internationaux pour ses travaux de recherche.

Son actualité : Elle est aujourd’hui membre du Haut Conseil pour le Climat, chargé de formuler des recommandations et d’évaluer les politiques publiques vis-à-vis de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’adaptation au changement climatique. Elle travaille actuellement sur un projet de recherche autour de l’antarctique sur l’évolution des glaces de mer mais aussi le suivi et le transport des dépôts de neige.

A lire  : Elle est notamment l’auteure de Face au changement climatique, CNRS Éditions/De Vive Voix, 2024 ; Parlons climat en 30 questions, avec Christophe Cassou, La Documentation française, 2022 ; Quel climat pour vous, vos enfants, vos petits-enfants ?, Bayard, 2021.

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 28 jan. 19h Theatrum Mundi
Par Frédérique Aït-Touati, historienne des idées, metteure en scène (CNRS/EHESS) au Théâtre Joliette, Marseille
Voir le monde en miniature, c’est une manière de mieux l’appréhender. Le « Théâtre du monde » – né au XVIIe siècle – tente de ramener l’immensité et le chaos du monde à notre mesure. Ces artefacts, fictions, représentations de la Terre… autrement dits, ces petits « théâtres du monde » créés par les philosophes, artistes et savants du XVIIe siècle, sont révélateurs de nos interdépendances. Que nous disent-ils de notre perception d’un monde et d’une Terre aujourd’hui profondément bouleversée ?
Selon Frédérique Aït-Touati, remettre en perspective ces formes de représentations peut aujourd’hui nous aider à repenser, habiter et surtout peut-être opérer (sur) notre époque.

Frédérique Aït-Touati
Historienne des sciences et des idées, directrice de recherche au CNRS, metteure en scène, Frédérique Aït-Touati développe des projets au croisement de la recherche et du théâtre. Elle explore les usages scientifiques de la littérature, les rapports entre fiction et savoir, faisant du théâtre un lieu d’expérimentation et traduction de notre perception du monde. La Trilogie terrestre, projet conçu avec le philosophe Bruno Latour, a été donnée dans le monde entier. Chargée de recherche au Centre de recherches sur les arts et le langage – CRAL/EHESS, elle est directrice scientifique du SPEAP (programme expérimental en arts politiques) à Sciences Po Paris. Elle a enseigné à l’université d’Oxford de 2007 à 2014.

Son actualité : Elle est en décembre 2024 en résidence à la Fondation Camargo à Cassis.

A lire : Elle est notamment l’auteure de Théâtres du monde. Fabriques de la nature en Occident, La Découverte, 2024 ; Contes de la Lune. Essai sur la fiction et la science modernes, La Découverte, 2024 (1re édition Gallimard, 2011) Trilogie terrestre, avec Bruno Latour, B42, 2022 ; Terra Forma, Manuel de cartographies potentielles, avec Alexandra Arènes et Axelle Grégoire, B42, 2019

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 29 jan. 19h Interdépendances géopolitiques dans un monde en surchauffe
Par François Gemenne, politologue (Univ. de Liège/Sciences Po Paris/HEC) Archives départementales des Bouches-du-Rhône Gaston Defferre, Marseille
Il n’est plus possible aujourd’hui de penser le climat et plus généralement l’environnement comme des objets distincts des politiques et du gouvernement du monde. Chaque jour qui passe rend en effet les impacts du réchauffement global plus virulents : pour beaucoup il n’est plus une menace lointaine et abstraite, mais une réalité quotidienne, qui touche par les effets d’un cruel hasard, les pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre.
10 ans après l’Accord de Paris lors de la COP21, qu’en est-il de la gouvernance internationale du climat ? Entre mesures politiques d’atténuation des émissions carbonées, mesures d’adaptation et responsabilités différenciées, comment la coopération internationale fait elle face aux enjeux planétaires et à l’injustice climatique ? Comment les impacts du climat sur les sociétés humaines – déplacements de populations, tensions et conflits… impactent-ils les relations internationales ?

François Gemenne
Politologue, Politiste et chercheur, auteur principal du GIEC, François Gemenne est spécialiste des questions de gouvernance et des migrations climatiques. Professeur à HEC, il enseigne à Sciences Po Paris et à Sorbonne Université. Chercheur au FNRS (équivalent belge du CNRS),directeur de l’Observatoire Hugo des questions environnementales à l’Université de Liège (Belgique), ses recherches portent sur les déplacements de populations liés aux dégradations de l’environnement, sur les politiques d’asile et d’immigration et les politiques d’adaptation au changement climatique.

Son actualité : Président du Conseil scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), il assure de nombreux engagements éditoriaux notamment sur Radio France.

A lire : Il est notamment l’auteur de L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation, Fayard, 2022 ; Géopolitique du climat. Les relations internationales dans un monde en surchauffe, Armand Colin, 2021 (rééd. 2015) ; Atlas de l’Anthropocène, avec A. Rankovic, Presses de Sciences Po 2019.

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 30 jan. 19h Réchauffer l’Histoire : essai d’Histoire plurispécifique
Par Vinciane Despret, philosophe (Univ. de Liège)
Mucem J4 (auditorium), Marseille, entrée libre sur réservation
Les vivants autres qu’humains ont longtemps été les grands absents de la manière dont on a fait l’Histoire. À nous l’histoire chaude, créative et mouvementée, à eux l’histoire froide et lente d’une évolution sans réelle invention. Comment donner aux animaux (voire aux microbes) le statut d’acteur historique et dire ces relations passionnantes et compliquées d’interdépendances ? Cela n’a rien d’aisé et pose quantité de problèmes. Depuis une bonne vingtaine d’années, des travaux de plus en plus nombreux prennent en compte le rôle extrêmement important de ceux associés avec nous dans des relations passionnantes et compliquées d’interdépendance. Les historiens s’attèlent à rendre une place au vivant animal et un rôle autre que celui de figurants dans « notre histoire ». Ce changement participe et témoigne d’une transformation sensible des manières dont nous les pensons, et prenons la mesure à la fois de ce qu’ils sont et de l’importance de leur présence.

Avec les scolaires : RENCONTRE AVEC UNE DISCIPLINE, UN CHERCHEUR, UN PARCOURS
Mercredi 29 jan 10h-12h Lycée Thiers
CONFÉRENCE ABÉCÉDAIRE ® Penser comme un animal ?
Jeudi 30 jan. 9h30-10h30 et 10h30 Mucem avec 3 classes CM1 CM2 et une classe de collégiens

Vinciane Despret
Philosophe des sciences, chercheure et professeure à l’Université de Liège, Vinciane Despret relie éthologie et psychologie pour questionner les pratiques de savoir avec les animaux. Et pour tenter de cerner « les conséquences politiques de nos approches théoriques ». Reliée aux travaux d’Isabelle Stengers, de Bruno Latour ou de Donna Haraway, sa pensée originale et foisonnante réfléchit nos alliances avec le vivant et la manière dont nous percevons le monde animal. Ses travaux déplacent les questions qu’elles soient philosophiques, éthologiques, existentielles et introduisent le récit et la fiction comme un générateur de narration spéculative. Elle a été commissaire de l’exposition « Bêtes et hommes » à la Cité des sciences en 2007, et intellectuelle de l’année du Centre Pompidou à Paris en 2021. Ses nombreux ouvrages, traduits dans le monde entier, ont reçu de multiples distinctions.

Son actualité : Vinciane Despret est vice-présidente de l’association Opera Mundi depuis 2024

A lire : Vinciane Despret est notamment l’auteur de Dieu, Darwin, tout et n’importe quoi. Histoires naturelles, avec Pierre Kroll, Les Arènes, 2024 ; Et si les animaux écrivaient ?, Bayard, 2022 (pour la jeunesse) ; Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, Actes Sud, 2021 ; Habiter en oiseau, Actes Sud, 2019 ; Que diraient les animaux si… on leur posaient la bonne question ?, La Découverte, 2014

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 31 jan. 19h Les devenirs terrestres de la pensée
Par Didier Debaise, philosophe (Univ. Libre de Bruxelles)
Frac Sud – Cité de l’Art contemporain, Marseille, entrée libre sur réservation
Avec l’idée de « géophilosophie », les philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari ont proposé dans les années 70 une approche concrète et sensible du réel permettant d’instaurer des formes collectives d’interdépendance. En nous apprenant à retracer la singularité de nos héritages, en les situant historiquement et géographiquement,.
Cette approche ouvre des voies pour construire de nouveaux modes de pensées, de sensibilités et affects qui sachent rendre compte de nos rapports de dépendance à nos milieux d’existence.
Comment cette idée de « géophilosophie » pourrait aujourd’hui retrouver une nouvelle actualité, dans le voisinage d’une série d’autres penseurs. Dans quelle mesure peut-elle nous aider à penser et habiter ce que le philosophe Bruno Latour appelait le « nouveau régime climatique » ?

Didier Debaise
Didier Debaise est un philosophe belge. Chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS, Belgique), il enseigne la philosophie contemporaine à l’Université Libre de Bruxelles. Il travaille principalement sur l’histoire, la place et la fonction du concept de « Nature », sur les formes contemporaines de la philosophie spéculative et les théories de l’événement. À la suite des philosophes du XXe comme Whitehead, il interroge la pertinence des frontières instituées par la pensée moderne et tente de poser les fondements d’une approche pluraliste et sensible de toute existence, humaine et non-humaine. Il cherche à comprendre en quoi la vérité des modernes a pour effet de nous rendre insensible à l’épaisseur des savoirs, des êtres et des mondes, et ce faisant à l’interdépendance de nos vies et existences.

A lire : Didier Debaise est notamment l’auteur de Au risque des effets. Une lutte à main armée contre la Raison ?, dir. avec Isabelle Stengers, Les Liens qui Libèrent, 2023 ; L’appât des possibles. Reprise de Whitehead, Les Presses du réel, 2017

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 01 fév. 11h Biodiversité, progrès et mensonge
Par Pierre-Henri Gouyon, biologiste (Muséum National d’Histoire Naturelle)
Conservatoire de musique Pierre Barbizet – INSEAMM, Marseille, entrée libre sur réservation
Depuis les 30 dernières années, nous constatons un effondrement de la biodiversité. Mais qu’est-ce vraiment que la biodiversité à la lumière de l’Évolution ? Comment la biomasse des insectes a-t-elle pu diminuer de 80% en Europe sur une période aussi courte ? Pourquoi les colonies d’abeilles sont-elles atteintes à ce point ? Une pléthore de travaux scientifiques existent sur ces sujets. Ils ne dégagent cependant pas de consensus alors que pour une partie de la population, le lien avec les pesticides paraît évident. Comment est-ce possible ?

Avec les scolaires
2 RENCONTRES AVEC UNE DISCIPLINE, UN CHERCHEUR, UN PARCOURS
Jeudi 30 jan. 14h Lycée Marseilleveyre
Vendredi 31 jan. 16h Lycée Thiers

Pierre-Henri Gouyon
Grand nom de la biologie française, Pierre-Henri Gouyon est spécialiste des sciences de l’évolution dans les domaines de la génétique, de la botanique et de l’écologie. Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle, membre de l’Académie européenne des Sciences, il enseigne à l’AgroParisTech, à l’École nationale supérieure et à Science Po Paris. Pierre-Henri Gouyon a toujours été très impliqué dans les débats sur les relations science-société, sur la biodiversité et la bioéthique. Il s’intéresse en particulier à l’impact de la théorie néodarwinienne de l’évolution sur notre perception du vivant, et fait figure de lanceur d’alerte sur la culture des plantes transgéniques.

A lire : Il est notamment l’auteur de Les harmonies de la nature à l’épreuve de la biologie. Évolution et biodiversité, Quae, 2020 ; Le fil de la vie. La face immatérielle du vivant, Odile Jacob, 2016 ; Fabriquer le vivant ? Ce que nous apprennent les sciences de la vie sur les défis de notre époque, avec Miguel Bensayag, La Découverte, 2012

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN ÉCHANGE DANS LA SALLE – 01 fév. 15h30 Sans transition : une nouvelle histoire de l’énergie
Par Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’environnement (CNRS – EHESS)
La Fabulerie, Marseille, entrée libre sur réservation
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Historiquement, matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres.
Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ? L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.

Jean-Baptiste Fressoz
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l’environnement au CNRS. Membre statutaire du Centre de recherches historiques de l’EHESS, ses recherches portent sur l’histoire environnementale, l’histoire des savoirs climatiques et l’Anthropocène. Ses derniers travaux interrogent en particulier la notion de transition dans le contexte d’une histoire globale et rematérialisée des interactions entre systèmes-monde et système terre. Il a été maître de conférences à l’Imperial College de Londres.

Actualité : Il tient une chronique mensuelle dans Le Monde.

A lire : Il est notamment l’auteur de Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie, Seuil, 2024 ; Les Révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique XVe–XXe siècles, avec Fabien Locher, Seuil, 2020 ; L’Événement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, avec Christophe Bonneuil, Seuil, 2013 ; L’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique, Seuil, 2012

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CONFÉRENCE SUIVIE D’UN APERO MUNDI – 01 fév. 17h Nous n’habitons pas la terre
Par Jérôme Gaillardet, géochimiste (Institut de Physique du Globe de Paris)
La Fabulerie, Marseille, entrée libre sur réservation
Nous n’habitons pas la Terre mais une mince pellicule dont la surface est sans cesse régénérée par des cycles de la vie et de la matière, dans d’infinies rotations toutes interdépendantes. Cette zone est la zone critique où se joue l’avenir de l’humanité. S’y insérer et protéger ces zones qui permettent la vie sur Terre est un des défis pour y vivre d’une manière plus pérenne et respectueuse.
Jérôme Gaillardet préconise l’étude systémique et décloisonnée de ce qui constitue nos écosystèmes, des roches à la basse atmosphère. Observer et tirer des enseignements de ces temps emboités, de ces cycles biogéochimiques, permet ainsi de répondre au besoin actuel de nouvelles représentations de notre terre habitable. Et nous permettre de changer le discours des temps linéaires dans lequel nous sommes enfermés.

Jérôme Gaillardet
Jérôme Gaillardet est professeur de sciences de la Terre à l’Institut de physique du Globe de Paris et à l’Institut universitaire de France. Géochimiste, il travaille sur la composition des fleuves et étudie les cycles biogéochimiques à la surface de la Terre et leur évolution temporelle ou dans l’anthropocène. Il est co-responsable de l’infrastructure nationale de recherche OZCAR (Observatoires de la Zone Critique, applications et recherche) fédérant des observatoires pérennes de la zone critique de la Terre. Il est également coordinateur national du projet d’infrastructure européenne eLTER (long-term ecological, critical zone and socio-ecological research observatories). Membre du Centre des Politiques de la Terre, il a reçu la médaille d’argent du CNRS en 2018.

A lire : Il est notamment l’auteur de La Terre habitable ou l’épopée de la zone critique, La Découverte, 2023 ; Observer pour comprendre la Terre : les scientifiques à l’épreuve de l’Anthropocène, avec Isabelle Braud, PUG, 2022.

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FÊTE DE CLOTURE, PERFORMANCES SURPRISES ET EXPOSITION – Du 27 janvier au 01 février 2025

Le savoir gagne à croiser l’art ! 01 février à 19h Fiesta Mundi : La Fabulerie, Marseille, entrée payante sur réservation
Après une semaine de savoirs et d’échanges, place aux interdépendances du corps et des sens. Venez fêter nos 10 ans avec un DJ et quelques belles surprises concoctées par Euphonia Grenouille et le chef Emmanuel Perrodin !

Lors de deux conférences du festival – Performances surprises de la Compagnie Le Singe Debout – 27 janv. 2025
Jade Duviquet et Cyril Casmèze mêlent leurs univers : elle, du théâtre et des lettres, lui, de la géographie et du cirque. De leur passion commune pour l’animalité et le vivant, ils créent la Compagnie du Singe Debout dans laquelle ils explorent la porosité entre animaux humains et animaux non humains, la métamorphose et l’hybridation. singedebout.com
Dates surprises à ne pas communiquer : 27 jan. Cosquer Méditerranée ; 29 jan. Archives départementales

Du 7 janvier au 01 février : Exposition : OPERA MUNDI 10 ANS
La Fabulerie, Marseille, entrée libre
Depuis 10 ans, Opera Mundi invite à repenser ensemble les grands enjeux environnementaux, climatiques et sociétaux avec des formats de rencontre et de médiation originaux et ouverts à tous… Cette exposition propose un retour en images, affiches, sketchbook et photos sur 10 ans de réflexions créatives et partagées, de Marseille à Amiens, de bibliothèques en musées,
de forêts en bateaux…

Ouverture au public à la Fabulerie 10 bd Garibaldi 13001 Marseille du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30 et le samedi 2 février de 15 h à 21h à l’occasion du festival.

ADRESSES / 8 rdv dans 7 lieux culturels marseillais :

  • Cosquer Méditerranée – Promenade Robert Laffont, esplanade J4 13002
  • Théâtre Joliette – 2 place Henri Verneuil 13002
  • Archives Départementales des Bouches-du-Rhône – 20 rue Mirès 13003
  • Mucem J4, Auditorium – 1 esplanade J4 13002
  • Frac Sud – Cité de l’art contemporain – 20 boulevard de Dunkerque 13002
    Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille, INSEAMM – 2 place Carli 13001
  • La Fabulerie – 10 boulevard Garibaldi 13001

www.opera-mundi.org

RÉSERVATIONS OUVERTES LE 27 DÉCEMBRE SUR EVENTBRITE
liens sur opera-mundi.org
Conférences entrée libre sur réservation
Fiesta Mundi sur réservation – billetterie de soutien sur place : entrée + boisson

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