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Becoming Ocean : a social conversation about the Ocean

Du 8 mai au 24 août 2025, la Villa Arson, TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary et la Fondation Tara Océan présentent Becoming Ocean : a social conversation about the Ocean, une grande exposition qui explore de façon chorale les principaux défis de l’Océan. Plus de 20 artistes internationaux participent à l’exposition qui se tiendra à la Villa Arson, à travers des approches critiques et documentaires ainsi que des expressions plus sensorielles, poétiques ou spéculatives.

Becoming Ocean: a social conversation about the Ocean est une exposition organisée conjointement par trois institutions internationales – la Villa Arson, TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary et la Fondation Tara Océan – qui met en exergue le rôle essentiel de la collaboration et la conviction que l’art et la culture sont des moteurs du changement social et environnemental. Elle présente, à la Villa Arson, des œuvres de la collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary et du programme d’artistes en résidence de la Fondation Tara Océan, avec la collaboration du Schmidt Ocean Institute.

Becoming Ocean est une réflexion sur ce que nous savons et ce que nous ignorons de l’océan et de son avenir. L’exposition, qui témoigne des valeurs et des méthodes partagées par les institutions participantes, vise à lancer, sous la perspective de l’art et à travers ses innombrables formes, un dialogue social ouvert sur les problèmes qui touchent l’océan, qui ont des répercussions pour tous les habitants de la planète, et sur la pertinence de repenser notre lien avec l’océan et d’agir différemment pour le protéger. Les conséquences de la pêche massive, la pollution des masses d’eau, l’augmentation progressive de la navigation océanique, les risques écologiques imminents que pourrait déclencher l’autorisation de l’extraction minière en eaux profondes, ainsi que les effets négatifs de toutes ces actions humaines sur la biodiversité marine sont les résultats de la relation contemporaine de l’homme avec l’océan… mais y a-t-il une autre relation possible que nous puissions imaginer, voire régénérer à partir du passé ?
Au cours des dernières décennies, l’art et les artistes se sont activement employés à faire comprendre le changement climatique sous l’angle de la Nature. L’art a joué un rôle crucial – et continue de le faire – en traduisant des phénomènes planétaires abstraits et complexes, ainsi que des changements systémiques mondiaux à grande échelle, en images narratives, en récits à la première personne et en perspectives autochtones, nous aidant ainsi à nommer et à assimiler ces défis. Les artistes sont sortis de leurs ateliers et de leurs espaces de travail traditionnels pour collaborer avec des experts, des décideurs politiques et des scientifiques, forgeant ainsi un horizon commun où nous pouvons aspirer à une véritable rencontre avec la nature et ses intérêts. Les artistes – issus de milieux et de contextes divers – ont conçu des exercices et des gestes qui répondent à la rupture causée par l’avidité coloniale et capitaliste, ouvrant ainsi la voie à la naissance d’une nouvelle histoire. Une histoire définie par des
choix plus judicieux et une connexion plus profonde avec les dimensions mythiques de l’océan, dont les échos nous parviennent depuis des temps immémoriaux. L’objectif de Becoming Ocean est de nous plonger avec humilité dans ces approches significatives.

Courtney Desiree Morris, Her Words do not Fall on the Ground [Ses paroles ne tombent pas par terre], 2023
Autel orisha dédié à Yemaya avec des objets traditionnels – Collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary

L’exposition s’ouvre sur une installation de Courtney Desiree Morris, un autel qui nous accueille en nous connectant aux traditions ancestrales de respect de l’océan comme lieu de naissance de tous les êtres vivants. Becoming Ocean rassemble des voix diverses pour engager un dialogue social où l’océan et les récits qu’il renferme tracent une cartographie des histoires coloniales à travers le suivi de la biodiversité naturelle (Diana Policarpo), offrant des perspectives personnelles sur des questions globales telles que la pêche industrielle et le transport maritime mondial à travers l’océan (Allan Sekula) ou le passé colonial et le présent néocolonial (Stephanie Comilang).

Armin Linke, Photoessay Prospecting Ocean [Essai photographique Prospection de l’Océan], 2020
Tirage argentique sur lambda – Dimensions variables
Collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary

Le lien entre les corps liquides et l’humanité apparaît comme un reflet de notre histoire sociale, économique, culturelle et politique, comme l’illustre le travail élégant et poétique de la sculptrice Simone Fattal sur la Méditerranée. Ce lien est devenu brutal à l’époque moderne en raison de l’extractivisme agressif qui sous-tend notre relation à l’eau et à l’océan. Des approches artistiques telles que l’essai photographique d’Armin Linke, qui se penche sur les expériences et l’activisme des propriétaires terriens locaux et des communautés touchées par l’extraction du cuivre, de l’or, du zinc et de l’argent dans les fonds marins ; l’installation de Seba Calfuqueo, qui met en lumière les souffrances de la communauté Mapuche en raison des titres permanents d’exploitation de l’eau accordés à des entreprises privées au Chili ; et la réflexion critique de la sculptrice Kapwani Kiwanga sur l’interaction complexe entre la production de verre et l’extraction de sable, participent toutes à ce dialogue urgent.

Seba Calfuqueo, Ko ta mapu ngey ka [L’eau est aussi un territoire], 2022
Installation. Vidéo monocanal de la performance au C3A – Roberto Ruiz., Collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary

Ce lien est devenu toxique, comme le révèle l’œuvre de Samuel Bollendorff, où sous la beauté des paysages marins, les échantillons prélevés dans ces lieux racontent une histoire bien différente. Le cinéma sous-marin de Sonia Levy dans la lagune de Venise, l’installation de Robertina Šebjanič, qui analyse la pollution et la menace pour la vie marine causées par les armes abandonnées au fond de la mer, et le travail de Laure Winants, qui examine l’impact des polluants sur les côtes à l’aide d’instruments à haute sensibilité et de techniques photographiques expérimentales, contribuent tous à approfondir nos connaissances sur la toxicité invisible cachée sous la surface. La série de photos de Janaina Tschäpe ou la sculpture iconique Petrified Petrol Pump d’Allora & Calzadilla abordent ce problème sous un angle plus poétique.

Nicolas Floc’h, La Couleur de l’Eau – La Seine, 2024 & Structures productives, récifs artificiels, 2013-2017
La Couleur de l’eau – La Seine : Colonnes d’eau, estuaire de la Seine depuis l’aval de Rouen jusqu’au large d’Etretat, 144 photographies, tirages pigmentaires, 2024
Structures productives, récifs artificiels : Sculptures en béton fibré © Benoît Fougeirol

Par ailleurs, la beauté de la réparation et de la restauration offre un puissant message d’espoir à travers des œuvres comme celles de Nicolas Floc’h, qui remettent en cause notre légitimité et notre éthique tout en soulevant les risques d’intervenir dans la nature en recréant artificiellement le fonctionnement d’une biodiversité complexe. Ces œuvres s’interrogent sur notre devoir de réagir et d’agir avant que les points de non-retour de l’Océan ne soient atteints, plutôt que d’agir après leur destruction. Le récit de l’artiste Max Hooper Schneider s’inscrit précisément dans le contexte de la destruction de l’environnement. Son œuvre évoque des paysages hypothétiques qui nous invitent à penser sur une échelle temporelle plus longue et non dans l’immédiat.

Max Hooper Schneider, Sand-Writing Craters [Cratère d’écriture sur sable], 2024
Installation Bois, sable, boule magnétique, machine automatisée, médias mixtes 205 x 205 x 61cm

L’exposition présente également des aspects plus sensoriels et sensuels qui célèbrent la biodiversité marine, comme les œuvres d’Anne Duk Hee Jordan, de Christian Sardet ou d’Antoine Bertin, l’inspirante vidéo Sea Lovers (2002) d’Ingo Niermann, qui propose une relation plus intime avec l’océan, ainsi que des travaux qui témoignent de l’engagement des communautés locales en faveur de relations respectueuses et harmonieuses avec l’Océan, comme le montre le récit présenté dans l’installation de Susanne M. Winterling.

Anne Duk Hee Jordan, Ziggy and the starfish [Ziggy et l’étoile de mer], 2016-2022
Installation vidéo monocanal (couleur et son) 16 min 28 sec
Collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary

Becoming Ocean aspire à faire naître en nous le désir de nouveaux modes de vie, qui vont au-delà de la simple réparation des dommages ou de la guérison des blessures et qui favorisent, au contraire, un état d’esprit fondamentalement différent à l’égard des processus qui façonnent à la fois l’Océan et la Terre.

L’exposition fait partie du programme de la Biennale des Arts et de l’Océan de Nice, organisée par la Ville de Nice, dans le cadre de la Troisième Conférence des Nations-Unies sur l’Océan (UNOC3) qui aura lieu du 9 au 13 juin 2025.

Artistes :
Allora & Calzadilla, Antoine Bertin, Samuel Bollendorff, Seba Calfuqueo, Stephanie Comilang, Anne Duk Hee Jordan, Simone Fattal, Nicolas Floc’h, Max Hooper Schneider, Kapwani Kiwanga, Sonia Levy, Armin Linke, Courtney Desiree Morris, Asunción Molinos Gordo, Ingo Niermann, Diana Policarpo, Christian Sardet et les Macronautes, Robertina Šebjanič, Allan Sekula, Janaina Tschäpe, Laure Winants, Susanne M. Winterling.

Nice 2025, Biennale des Arts et de l’Océan

En juin 2025, la Ville de Nice accueillera la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 2025). Ce sommet international rassemblera les dirigeants et gouvernements du monde entier pour débattre et décider du futur de notre planète. À cette occasion, la Ville de Nice place sa 6e Biennale des Arts sous le signe de l’Océan et fédère autour de ce projet acteurs culturels, institutionnels et partenaires. Intitulée « La mer autour de nous* », la biennale rend ainsi un vibrant hommage à Rachel Carson, grande figure des océans, femme de sciences, de lettres et d’engagement pour le vivant. Les cocommissaires, Jean-Jacques Aillagon ancien ministre de la Culture et de la Communication, et Hélène Guenin, Directrice du MAMAC, proposent une programmation inédite à la hauteur de l’événement et de ses enjeux :
– Onze expositions avec des installations et des événements associés dans 7 musées de la ville de Nice ainsi qu’au 109, tiers lieu de la Ville de Nice et à la Villa Arson ;
— Un parcours d’œuvres d’Art dans la ville, grande nouveauté de cette édition.
— Deux fondations internationales, Fondation Tara Océan et TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary sont également partenaires.

L’exposition Becoming Ocean : a social conversation about the Ocean constitue l’un des principaux événements présentés dans la ville dans le cadre de la Biennale.
Pour en savoir plus : anneedelamer.nice.fr

Équipe curatoriale

  • Hélène Guenin, Co-commissaire – Biennale des arts et de l’Océan de Nice
  • Chus Martinez, Associate Curator – TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary
  • Sébastien Ruiz, Secrétaire Général – Fondation Tara Océan
  • Marie-Ann Yemsi, Directrice – Centre d’art de la Villa Arson

Exposition « Becoming Ocean : a social conversation about the Ocean« , du 8 mai au 24 août 2025 à la Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard – 06100 Nice

www.villa-arson.fr

Photo d’en-tête : Simone Fattal « Pearls » : Sept perles en verre de Murano soufflé, gravées à la main 4x Ø 50 cm, 3 x Ø 40 cm. Dimensions totales variables
Collection TBA21 Thyssen-Bornemisza Art Contemporary © Gerdastudio

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