Un enjeu sociétal majeur : première cause mondiale de handicap à l’horizon 2020 (OMS) les maladies mentales sont responsables de décès prématurés (suicides, addictions, conduites à risque, maladies somatiques). Parce qu’elles frappent un Français sur cinq et touchent le jeune adulte et l’enfant, ces maladies posent un défi d’avenir.
L’objectif de ce Défi autour de l’innovation thérapeutique pour les maladies mentales est de rassembler des communautés différentes autour d’une problématique commune afin de lever des verrous méthodologiques (modèles, approches,…), instrumentaux (imageries, acquisition de données,…) et thérapeutiques (diagnostic précoce, prévention, prescription, traitement, accompagnement, …) dans le domaine des maladies mentales et des troubles du comportement. Toutes les perspectives scientifiques (Physique, chimique, technologique, biologique, sociétale) sont concernées par ce défi.
Les maladies mentales s’accompagnent de souffrances importantes pour le patient et ses proches et se traduisent souvent par une désinsertion sociale, familiale et professionnelle. L’impact économique et social est donc considérable. Alors que le rôle de l’environnement à travers les réponses aux stress et aux perturbations est de plus en plus reconnu dans l’étiologie des pathologies mentales, les liens de causalité restent inconnus.
D’un point de vue pharmacologique, depuis l’apparition des premiers neuroleptiques dans les années 1950, des premiers antidépresseurs dans les années 1960, puis des antidépresseurs de seconde génération dans les années 1980, la psychiatrie biologique n’a pas connu d’évolution majeure. Or des avancées technologiques récentes (imagerie, réalité virtuelle, …) ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de ces pathologies.
L’objectif du défi Innovations thérapeutiques pour les maladie mentales – ITMM, lancé en 2013 par la Mission pour l’interdisciplinarité du CNRS autour de l’innovation thérapeutique est de rassembler des communautés différentes autour d’une problématique commune afin de lever des verrous méthodologiques, instrumentaux et thérapeutiques dans le domaine des maladies mentales et des troubles du comportement. En effet, malgré les efforts et les moyens déployés dans les centres de recherche, de nombreuses questions restent posées et les besoins médicaux dans ce domaine restent aujourd’hui insatisfaits.
Périmètre : Toutes les approches scientifiques (physique, chimique, technologique, biologique, sociétale) sont concernées par ce défi, car il s’agit de lever des verrous de natures différentes :
– Méthodologiques : modèles, approches, …
– Instrumentaux : imageries, acquisition de données, intervention minimalement invasive…
– Thérapeutiques : diagnostic précoce, prévention, prescription, traitement, accompagnement, recherche de nouvelles molécules et cibles, association de principes actifs,…
– Humaines et sociales : dimension économique, approche éthique et valeurs des individus, pratiques sociales et contextes, variabilité individuelle.
Le défi aidera à promouvoir la constitution de nouveaux réseaux d’équipes, issues d’horizons disciplinaires différents mais dont la complémentarité est nécessaire pour travailler ces questions et faire émerger des projets réellement novateurs.
Un appel à projets, pour quoi faire ?
Certaines maladies majeures pouvant déjà bénéficier de supports financiers importants et récurrents via des appels d’offres spécifiques ou des associations caritatives, le CNRS a choisi de focaliser ce défi sur le champ de recherche moins soutenu des maladies mentales et des troubles du comportement. En effet, malgré les
efforts et les moyens déployés dans les centres de recherche, de nombreuses questions restent posées et les besoins médicaux dans ce domaine restent aujourd’hui insatisfaits.
Dans ce défi, le CNRS souhaite, via l’interaction des disciplines, favoriser les innovations thérapeutiques :
■ En associant les approches qualitatives et quantitatives pour appréhender et caractériser les pathologies en
cause, les traitements, leurs effets, les conditions de leurs usages et leur contexte psychosocial.
NB : le périmètre de ce défi ne comprend pas les maladies neuro-dégénératives
■ En renouvelant l’approche éthique des pathologies mentales, incluant les valeurs des individus, leur motivation à se faire traiter et les conséquences de leur traitement.
■ En analysant la chaîne de production de l’innovation thérapeutique, interrogeant les conditions de l’innovation entre recherches académique, clinique, industrielle et associations de patients, ainsi que les enjeux techniques et financiers et les formes de régulation des marchés.
Processus de cet appel à manifestations d’intérêt
■ Phase 1
– déclaration d’intention du candidat, sur la base de compétences et d’expertise dans le champ thématique du défi, toutes disciplines confondues (formulaire de candidature).
– examen des candidatures par le comité de sélection et de coordination du défi qui, après analyse des contenus et des compétences proposées, procèdera à l’identification de réseaux potentiels, émanant de disciplines complémentaires, autour d’une problématique commune.
Après cette première phase, les candidats seront tenus informés.
■ Phase 2
– organisation d’ateliers visant des échanges interdisciplinaires, pour aider à structurer ces réseaux afin de favoriser l’émergence de propositions de projets de recherche collaboratifs originaux : soumission des projets.
– évaluation et sélection des projets ; le critère principal sera leur pertinence par rapport aux objectifs du défi.
Le comité de sélection et de coordination du défi souhaite que le taux de succès puisse être supérieur à 50% des projets déposés.
La durée de soutien des projets sera d’un an. Après l’examen du rapport d’avancement, le projet pourra être renouvelé. Le montant annuel sera compris entre 100 et 150 k€.
Le formulaire de candidature est disponible à l’URL : http://www.cnrs.fr/mi/spip.php?article249
Pour obtenir des informations :
-Martine KNIBIEHLER : martine.knibiehler[at]cnrs-dir.fr (correspondant scientifique du défi)
– Mission pour l’interdisciplinarité : mi.contact[at]cnrs.fr
(Source : CNRS – Mai 2014)